Un peu de légèreté...
Alors que j'avais envie de voir Les yeux jaunes des crocodiles (traduisez : "les beaux yeux de Patrick Bruel") depuis un moment, et alors que Kévin avait réussi (un peu malgré lui) à me le récupérer, je n'avais jamais vraiment pris le temps de le regarder.
C'est désormais chose faite, lors d'une soirée "off" où Kévin était occupé ailleurs. J'avoue que je ne me voyais pas lui imposer ça, même si je lui ai déjà imposé bien pire... (ceux qui ont vu Toy Boy avec nous me comprendront...)
Du coup, petite soirée avec moi-même devant un bon vieux film de filles, pendant que Kévin tuait des "chats" sur son jeu vidéo. Normal !
Bon, Les yeux jaunes des crocodiles, on ne va pas se le cacher, ce n'était pas le livre du siècle. Mais c'était gentillet et ça faisait passer le temps. Alors pourquoi ne pas en prendre encore un peu plus (de temps) pour regarder ce que ça pouvait donner en film, vu que j'adore comparer et que je voyais assez bien quel pouvait en être le rendu, façon comédie romantique à la française... ?
Et puis n'oublions pas l'argument majeur de ce film : Patriiiiiiick ! 😍 😍 😍
Voilà, tout ça pour ça. On est incorrigibles, nous autres femelles...
Titre : Les yeux jaunes des crocodiles
Prix Maison de la Presse 2006
Auteur : Katherine Pancol
Date de parution : 2006
Quelques infos sur le film :
- De : Cécile Telerman
- Avec : Julie Depardieu, Emmanuelle Béart, Patrick Bruel...
- Date de sortie : 9 avril 2014
De quoi ça parle ?
Ca parle de Joséphine, historienne et maman de 2 enfants, qui se fait jeter par son mari, qui préfère aller élever des crocodiles avec sa nouvelle poule que de rester chez lui avec sa femme et ses gosses. Ca parle de Joséphine qui a, depuis toujours, un cruel manque de confiance en elle, d'autant plus que ça soeur Iris, a toujours tout eu pour elle : le beau mari (Patriiiick), l'argent, et la belle vie à ne rien faire de ses journées... Et quand on fait remarquer à Iris qu'elle est entretenue, celle-ci se targue alors devant témoins, de ne pas rien faire de ses journées, puisqu'elle est en réalité en train d'écrire un roman historique... ce qui est évidemment faux. Alors, pour donner, le change, elle s'empresse de demander à Joséphine de le faire pour elle... Et la pauvre Joséphine, elle, trouve ça relativement normal d'écrire un roman pour la gloire de sa soeur, qui bien évidemment s'en attribuera tous les mérites.
Mon avis
Le livre est gentillet, l'écriture est gentillette. On prend plaisir à lire ce roman, qui fait un peu figure d'amourette d'adolescents en termes de genre littéraire, mais on l'oublie aussi assez rapidement.
Les personnages sont sympathiques mais un peu faciles. Iris est trop méchante, Joséphine est trop candide, Philippe (le mari d'Iris) est trop beau, Hortense (la fille de Joséphine) est trop peste comme sa tante, Antoine (l'ex mari de Joséphine parti élever des crocodiles) est trop con (pas étonnant qu'il finisse bouffé par les crocodiles...).
En bref, le livre, comme son titre, est assez anecdotique. On n'y trouve pas plus de crocodiles que de beurre en broche ou de profondeur. Les personnages sont certes attachants, et c'est pour ça qu'on lit les 3 tomes (La valse lente des tortues et Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi), mais assez inconsistants. J'ai l'impression, après avoir lu les 3 romans, que cette saga est celle de la facilité, des bons sentiments et du gnan gnan.
Ce n'est pas que je ne le recommande pas - c'est un très bon livre d'été pour la plage - mais c'est plus un roman d'ados qu'un roman pour moi. J'ai passé l'âge, je pense.
Le livre ou le film ?
Pas vraiment d'avis là-dessus. Pour ceux qui aiment lire, le livre. Pour les autres, le film. Au moins, en 1h30 c'est plié. Mais attention, c'est français, avec les défauts que ça peut comporter. Budget au rabais, acteurs qui jouent comme au cours Florent, et puis surtout Julie Depardieu, Emmanuelle Béart et Patriiiiiick Bruel. Ca donne le ton.
Côté niais, on y est, le film a respecté à la lettre l'atmosphère du livre et le style littéraire de Katherine Pancol.
Côté personnages, j'ai préféré le livre. Malgré un peu de survol de la part de l'auteur, ont trouve un peu plus de profondeur chez certains personnages du roman : Joséphine est encore plus naïve dans le livre, Philippe est encore plus séduisant et intouchable (si si, Patrick Bruel est très léger et niais dans son rôle), Hortense est encore plus peste et beaucoup moins fade. Et surtout, Shirley, la pétillante voisine, est inégalable. Aucun souvenir dans le film, elle est passée totalement au second plan, alors que pour moi elle a un rôle assez central.
Après, certains personnages sont justes exceptionnels dans le film. Un en fait. Iris. Oui elle est méchante et égoïste dans le roman. Mais Emmanuelle Béart - et Dieu sait que je ne l'aime pas - est exceptionnelle. On ne voit tellement qu'elle qu'en fait le film passe totalement à côté du reste.
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