samedi 7 septembre 2013

"Livre ou film ? n°1" : Deuxième variété vs Planète hurlante

Chers lecteurs, comme je lis actuellement un livre qui, je pense, va me durer un certain temps, et que je ne veux pas vous abandonner, j'ai décidé de créer une nouvelle rubrique.

Cette rubrique s'intitule "Battle" et a pour vocation de faire le parallèle entre un livre et son adaptation cinématographique.

Comme je l'ai récemment vu à la télévision, j'ai décidé de consacrer mon premier numéro au film Planète hurlante, adapté de la nouvelle Deuxième variété, de Philip K. Dick.
Pour les grands fans de l'auteur, c'est vrai que Deuxième variété n'est pas forcément la nouvelle à laquelle on pense tout de suite, surtout quand on parle d'adaptation de Philip K.Dick. C'est vrai : les films Blade Runner, Total Recall ou encore Minority report sont bien plus connus. N'en déplaise, je commence par le plus frais dans ma mémoire et, promis, je me pencherai un jour sur les autres.

Philip K. Dick, c'est un auteur de science fiction un peu barré. Ou même beaucoup. On pourra se rappeler que l'auteur était totalement paranoïaque (en attestent ses nouvelles), et ce en partie à cause de sa consommation de drogues. Mais, comme c'est souvent le cas, Philippe K. Dick était aussi un visionnaire, un passionné par la modification et la manipulation de la réalité.

Pour ma part, si je trouve en général que la thématique de ses nouvelles frôle le génie, je n'ai jamais été emballée par le style littéraire de Philip K. Dick, auquel je préfère de loin des auteurs comme Asimov, Zelazny, ou Franck Herbert.
Mais Philip K. Dick a été respectivement plus adapté au cinéma. Plus ou moins bien, mais souvent pas si mal, et je dois reconnaître que ça vaut quand même le coup faire un billet dessus.
Ainsi, contrairement à beaucoup d'adaptations cinématographiques, les nouvelles de Philip K. Dick sont plutôt très bien adaptées... même si leur durée, frôlant souvent les 2H30, est souvent excessive compte-tenu du fait que les nouvelles adaptées font, en général, seulement une trentaine de pages. D'où certaines longueurs.

Quand j'ai commencé à visionner le film Planète Hurlante, je ne me faisais pas d'illusion. Deuxième variété n'est pas la nouvelle la plus brillante que j'ai lue de ma vie, et j'avais imaginé en la lisant, un film un peu daté, passé. Un peu à la Total Recall, mais sans la base scénaristique qui va bien.
Et j'avais vu assez juste.

Mais de quoi ça cause ?

Deuxième variété
Dans un futur proche, Américains et Russes se livrent une guerre sans merci. Les Américains ont construit des robots - les griffes - dont le seul objectif est de tuer l'homme (en particulier des Russes), obligeant ces derniers à se terrer dans des bunkers. Face à cette menace, les Russes lèvent le drapeau blanc. Notre héros, un Américain bien sûr, part négocier. Mais il se rend vite compte que les robots qu'ils avaient conçus ont évolué et ont entrepris de créer de nouvelles griffes, redoutables. Celles-ci ont l'apparence humaine et ont pour unique but de tuer tout être humain, quel que soit son camp, considéré désormais comme l'ennemi. Qui est humain ? Qui est robot ? Tout vire à la paranoïa... d'autant plus que les robots eux-mêmes ignorent tout de leur condition.

Planète Hurlante
En gros, l'histoire est la même, sauf que l'action se passe sur la planète Sirius 6B. Suite à une guerre atomique, les habitants sont terrés dans les bunkers. Les Hurleurs remplacent les griffes, mais le résultat est le même, ils tuent tout humain qui bouge. Lorsqu'un soldat, mis en pièce par les Hurleurs, apporte un message de trêve, des émissaires de l'Alliance partent négocier. Le reste, à peu de choses prêts (la fin, par exemple), relève du copier-coller.

Alors, le film ou le livre ? 

L'un ou l'autre... comme les 2 sont extrêmement proches, choisissez-en un. Et ça suffira. 
Le livre, si vous voulez aller vite. 
Le film, si vous êtes plus "cinéma". 
Ensuite, vraiment si vous insistez, vous pourrez switcher, mais vous n'apprendrez rien de plus ou de moins. Pour le coup, l'adaptation est très fidèle dans l'esprit, et je ne suis pas certaine que de vous plonger dans les 2 soit indispensable. 
En plus, ça a quand même pris un sacré coup de vieux !
Le must : les effets-spéciaux, bien sûr ! ^^



mercredi 4 septembre 2013

Les jeux de l'amour et de la mort - Fred Vargas

Petite pause dans ma frénésie de Dan Brown. Même si j'ai acheté le Symbole Perdu, sur les conseils d'Audrey, j'ai préféré passer à autre chose, pour faire durer le plaisir.

J'ai donc choisi sur mon étagère un petit livre tout fin, un livre pratique à transporter et a priori facile et rapide à lire : un policier de Fred Vargas. Et pas n'importe lequel : le premier !
Je n'ai absolument aucune idée de qui me l'a prêté (que le coupable se dénonce, que je puisse le lui rendre !), mais le fait est qu'il me faisait de l’œil. 
En plus, j'avais un bon souvenir du dernier Fred Vargas que j'avais lu, L'Homme aux cercles bleus, que j'avais trouvé plutôt bien écrit et plutôt bien ficelé. C'était décidé, ce serait ma nouvelle proie !

Mais qui dit premier roman d'un auteur ne dit pas toujours qualité. Et même si Fred Vargas a obtenu le Prix du Festival de Cognac en 1986 pour ce roman, cela s'est avéré cruellement vrai...  


Titre : Les jeux de l'amour et de la mort

Auteur : Fred Vargas

Date de sortie : 1986

Synopsis : Tom est peintre, il rêve de gloire. Quand il croise le fameux peintre RS Gaylor dans la rue, il n'a plus qu'une seule idée en tête : se faire inviter à une soirée très select organisée par l'homme lui-même, afin de lui montrer ses peintures. Pour se faire, il approche un ancien ami du peintre qui, lui, possède le précieux sésame. Sauf que cet ami est sauvagement assassiné lors de la soirée, et que Tom devient le coupable idéal...

Mon avis : 
  • Les plus : Les jeux de l'amour et de la mort reste un roman policier, avec un avantage indéniable : il est rapide et pas trop difficile à lire. Parfait quand on ne veut pas commencer un pavé de 800 pages ou qu'on a 2 heures de train à tuer. 
  • Les moins : Une écriture que j'ai trouvée totalement loufoque. A lire ce roman, on a l'impression que les personnages sont complètement cinglés et que les mots coulent librement de leur tête, sans garde-fou. Le blog Place-to-be.fr parle de style "ostensiblement oral", et force est de constater que c'est tout à fait ça. Un effet de style auquel je n'ai pas accroché. Surtout pour un roman policier dont on attend, en général, un style sobre mais efficace. Quant au dénouement de l'intrigue, il était relativement attendu. Bref, à mon sens, ce n'était clairement pas un chef d'oeuvre du genre...


Note : 4/10