samedi 29 août 2015

Jules - Didier Van Cauwelaert

Jules, c'est le tout premier roman que j'achète comme ça, sur un coup de tête, en lisant une critique dans un journal. 

Un matin, en allant au boulot, je feuilletais comme tous les matins les gratuits du jour et notamment, ce jour-là, Metronews. Arrivée à la page culture, une fois n'est pas coutume, je lis en entier la critique littéraire du jour : Jules. Et là, je tombe folle amoureuse de l'histoire ! Pourtant, il s'agit d'un tout petit encadré, mais j'adhère à 200%. Je sais déjà que je vais aimer et que c'est un roman pour moi. En plus, Didier Van Cauwelart, je suis fan. J'ai peu lu de lui, mais à chaque fois c'était extraordinaire : 

  • dans le polar Hors de moi, le héros, en quête de sa propre identité, rentrait chez lui après un accident de voiture, sauf que personne ne le reconnaissait, même pas sa femme, qui prétendait que son mari était déjà à la maison et n'était pas lui...
  • dans le roman jeunesse futuriste La fin du monde tombe un jeudi, un petit garçon tentait de sauver la planète, aidé par son ours en peluche dans lequel l'esprit d'un grand un scientifique s'était réincarné...
  • cette fois-ci, dans le livre plus romantique Jules, un chien d'aveugle entraîne notre héros à la recherche de sa maîtresse qui a recouvré la vue...
3 romans, 3 styles différents, mais un même génie : Didier Van Cauwelaert !


Titre : Jules

Auteur : Didier Van Cauwelaert
Didier Van Cauwelaert est un écrivain français né le 29 juillet 1960 à Nice d'une famille d'origine belge. Il obtient le Prix Goncourt en 1994 pour Un aller simple et a écrit plus d'une vingtaine de romans, ainsi que plusieurs pièces de théâtre et spectacles musicaux.

Date de parution : mai 2015

Résumé : Zibal, vendeur de macarons à l'aéroport, fait la connaissance de la belle et aveugle Alice qui, accompagnée de son chien-guide Jules, vient lui acheter quelques douceurs. Or, quand Alice recouvre la vue après une opération, pour Jules, qui est séparé de sa maîtresse de toujours, c'est un drame. Le chien ferait tout pour la retrouver, quitte à aller chercher Zibal à l'aéroport, lui qui était venu en aide à la jeune femme lors de leur première rencontre...

Mon avis : un merveilleux roman ! L'auteur a, comme toujours, une plume parfaite, qui nous fait naviguer sur une palette d'émotions exceptionnelle : du rire aux larmes, en passant par la douceur, la tendresse, l'amour fou, la déception, ou encore l'attachement inconditionnel d'un animal pour sa maîtresse... tous les ingrédients d'un bon livre sont là, juste où il faut et quand il faut. Si Jules est plus léger que les autres romans que j'ai lu de l'auteur et n'a pas la même intensité, c'est quand même un bon cru, rafraîchissant et divertissant. De Jules, je retiens avant tout la belle émotion procurée ainsi que le sentiment de bien-être et de douceur infinie que j'ai ressenti en refermant le livre. Une très belle balade au sein de l'univers pour moi méconnu des chiens-guides, extrêmement riche et intense, qui fait du bien à l'âme. Vous l'aurez compris, je suis fan de Jules, le livre comme le chien !
En tous cas, une chose est sûre, je vais continuer à lire du Didier Van Cauwelaert : tous les romans que j'ai lu de cet auteur m'ont transportée. S'ils n'avaient rien à voir les uns avec les autres, ni dans le style, ni dans l'histoire... ils étaient tous justes ! C'est assez rare pour être apprécié... et recommandé ! 


Ma note : 9/10 






samedi 22 août 2015

Maman a tort - Michel Bussi

Je ne vais pas vous en rajouter 1 000 couches sur mon amour immodéré pour Michel Bussi. Je vais juste vous raconter ma rencontre extraordinaire avec l'auteur à l'occasion de la sortie de son dernier roman, Maman a tort. Parce que non seulement l'auteur écrit remarquablement bien, mais il est aussi carrément passionnant !

Le 11 mai dernier (et oui, j'ai accumulé du retard dans mes billets de blog), Google et Le Point organisaient une conférence/hangout avec Michel Bussi, à l'occasion de la sortie de Maman a tort. Le principe : une conférence classique, mais retransmise en direct sur Internet. Bien évidemment, je me suis inscrite immédiatement, en priant très fort pour que ma boss accepte que je me libère un peu plus tôt de ma journée de travail si j'étais retenue pour participer à l'événement. Ce qui fut le cas !

Le livre sortant le 7 mai, je n'avais pas encore pu le lire au moment de la conférence. Aussi, il est possible que j'en ai raté un bout, mais la rencontre avec l'auteur a dépassé toutes mes espérances. Sympa, naturel, humain, talentueux, généreux, humble... c'est ainsi que je décrirais Michel Bussi après 1h30 de conférence. Un vrai régal d'en découvrir un peu plus sur l'auteur et son univers, au-delà de ses merveilleux romans qui me mettent en transe à chaque lecture !


Lors de cet événement très sympathique, j'ai pris plein de notes, et vous trouverez mon résumé de la conférence en fin de billet, après ma critique du livre, pour les plus curieux et intéressés d'entre vous. Et pour ceux qui veulent aller plus loin que le résumé, il est possible de visionner directement sur ce blog la vidéo complète de la conférence, tout au bas de cet article.

Depuis le 11 mai, bien sûr, j'ai pris le temps de lire Maman a tort. En voici ma critique...


Titre : Maman a tort

Auteur : Michel Bussi

Date de parution : mai 2015

Résumé : Malone a 3 ans et demi. Lorsqu'il soutient à Vasile, son psychologue scolaire que sa maman n'est pas sa vraie maman, ce dernier est bien le seul à le croire. Or, le temps lui est compté pour aider le petit Malone, dont la mémoire commence à s'effacer. A partir des souvenirs racontés par l'enfant, dont certains semblent sortis tout droit d'un conte de fée, il entreprend donc de retrouver la vérité. Qui est Malone ?

Mon avis : je suis toujours transportée par les romans de Michel Bussi. L'histoire est encore une fois tenue de main de maître et l'idée de baser un polar sur un enfant de 3 ans et demi est extrêmement forte et inédite. En effet, la parole d'un enfant si jeune invite au doute permanent. Dans quelle mesure ses souvenirs, entremêlés d'histoires improbables de fusées et de châteaux enchantés, sont réels ? Quelle est la part de vérité et la part d'invention ? Jusqu'où croire l'enfant ? L'auteur nous tient en haleine tout au long du roman, très bien construit et, comme très souvent avec Michel Bussi, une  fois le livre ouvert, il est presque impossible de le lâcher. Ce n'est peut être pas celui que j'ai préféré de tous ses livres, mais j'ai passé un super moment et je me suis encore faite avoir par la fin alors que j'étais pourtant sûre de mon coup cette fois-ci (comme souvent)... Et oui, à 20 pages de la fin, je pensais que j'avais percé le mystère Bussi... sauf que le dernier chapitre nous surprend encore ! Quel art de la narration et du retournement final, chapeau maître Bussi ! Bref, vous l'aurez compris, j'ai adoré ce roman, je le recommande, et j'attends avec impatience le prochain !


Ma note : 8/10


Le résumé de la conférence

Racontez-nous Maman a tort

Le petit Malone raconte à son psychologue scolaire que ses parents ne sont pas ses vrais parents. Personne ne croit l'enfant, sauf ce psychologue, qui est pris par le temps, car la mémoire de Malone s'efface. En parallèle de cette première trame, le roman raconte l'histoire d'un braquage à Deauville, les 2 intrigues vont se rejoindre.
Les 3 thèmes phares que j'ai souhaité travailler dans ce roman :
  • celui du conte pour enfant,
  • celui de la petite enfance,
  • celui de la maternité.

Comment fonctionne la mémoire d'un enfant ?

Je ne suis ni psychologue ni spécialiste de la petite enfance. J'ai voulu travailler ici sur le thème de l'amnésie, un thème classique en littérature policière. J'ai voulu le travailler sous un angle original, celui de l'enfance. Qu'est-ce qui fait qu'on peut voler la mémoire d'un enfant.
Pour un enfant, tout se joue entre 2 et 6 ans, mais la mémoire est une boite noire dont on se souvient peu. Les souvenirs de cet âge-là sont souvent des souvenirs en réalité racontés par les parents.
Ici, Malone est un enfant très mâture pour son âge. C'est à la fois un petit homme, mais dont l'univers est habité par le féérique.


Le roman et sa validité scientifique

J'ai rencontré un spécialiste pour me nourrir, mais dans la limite du sens que je voulais donner à mon histoire.
Une question était importante : faut-il toujours dire la vérité (sur un traumatisme, une adoption...) ? Le tabou, le non-dit, c'est ce qui m'intéressait, plus que la vérité scientifique.


Le thème de l'enfance, ce n'est pas la première fois chez Michel Bussi

Il y a assez peu d'enfants dans les romans policiers. Mes romans ne sont pas tout à fait des thrillers normaux, ils n'entrent pas dans les codes traditionnels. L'intrigue est ainsi rarement policière dans mes romans. 
J'ai d'ailleurs commencé à écrire avec un conte philosophique pour enfants, mais il n'a pas été publié. Il n'était pas publiable.


Comment choisissez-vous le nom de vos protagonistes ?

Marianne Augresse, Crédule Grand Duc, Christian le Médef...
Quand dans un même roman policier, de nombreux personnages s'entrecroisent, je trouve important de leur donner un nom imagé pour les mémoriser de manière simple.
J'ai adoré donner le nom de Christian le Medef à l'un de mes personnages chômeur. Il y a ici une distance au roman qui me plaît.
Je passe beaucoup de temps à trouver un prénom ou un nom qui me plaît. Je vais par exemple sur des sites de conseils municipaux pour voir ce qu'il en ressort. Ca a été le cas pour mon roman se déroulant à la Réunion.


Dans le roman, vous mettez des citations du blog "Envie de tuer"...

Le roman est marqué par l'affrontement entre l'innocence de l'enfant et le monde adulte dans toute sa réalité.
Le blog "Envie de tuer" illustre ça, avec des petites histoires à la "Vie de merde". On a dû faire un tri, en supprimer, je le regrette car on avait beaucoup d'idées.
Il n'y a pas de vécu dans ces "Envies de tuer". C'est plus un hommage aux talents anonymes relevés dans des commentaires de blogs... c'est très drôle.


Le thème de la maternité, un fait rare chez un auteur masculin ?

En tant qu'homme, j'essaie de se mettre dans la peau de différentes femmes, puis je leur fais lire mes pages pour voir leur réaction. C'est toujours intéressant pour un auteur de se mettre dans la peau de personnages très éloignés.
Ce n'est pas tant de l'observation, c'est d'amener par petite touche à faire croire à ses personnages.
En creux, je parle aussi de paternité. C'est compliqué pour les pères, la petite enfance. Il n'y a pas ce lien, le père reste en retrait, même si ça s'estompe avec le temps.
Peut-être qu'en tant qu'homme, j'écris en creux. Il y a chez les femmes une dimension sacrificielle qui n'existe pas chez les hommes.


Comment construisez-vous ces allers et retours entre les différentes temporalités ?

Je vais vous donner le truc, après tout le monde pourra le faire. Je pars d'une situation impossible et je me creuse ensuite la tête pour trouver une solution : le cheminement vers le point de départ invraisemblable et la solution.
Je pense à l'histoire bien avant de l'écrire. Je me fais un premier brouillon (volume des chapitres), puis je le reprends avec une écriture plus littéraire.
Si l'histoire est bonne, ça va très vite, car la colonne vertébrale se met en place.
C'est important d'avoir la vision globale de ce qu'on veut obtenir, et d'être comme un architecte, chaque détail aura son importance car au final on sait où on veut emmener le lecteur. C'est un vrai travail d'artisan.

En aparté, je veux souligner le fait que je ne comprends pas ces auteurs qui disent qu'ils ne pensent pas à leur lecteur. Si j'ai un combat à mener aujourd'hui auprès des critiques littéraires, c'est que, si le style est important, les critiques ne parlent presque jamais de la construction de l'histoire. Comme en musique, où l'on ne parle jamais des mélodies.


Votre expérience de professeur, de captiver les élèves, ça vous sert ?

Non, ce sont 2 choses très différentes. Là, en tant que romancier, je travaille vraiment sur les émotions et l'effet de surprise.


Est-ce que ça vous amuse de mener les lecteurs sur de fausses pistes ?

Mon inspiration, c'est Agatha Christie. Il me faut la bonne idée, pour mener au twist final, avec la bonne émotion. Souvent, j'ai l'idée de twist, mais il me manque la chair autour. Parfois, ça peut tuer l'émotion.


Vous êtes un auteur qui joue avec le temps (et moins le lieu), est-ce la recette ?

C'est vrai que de plus en plus, je vais vers du huis clos, mais avec une dimension jouant à la fois sur un temps très court (course contre la montre) et un temps plus long. Les faits réels/le présent sont plus rapides, le passé joue sur un temps plus long.
L'écriture permet cela, ce n'est pas le cas au cinéma.


Le cinéma, justement, vous y pensez ? Pense-t-il à vous ?

Oui, les droits de tous mes livres ont été achetés par des producteurs divers.
Après, on est dans un cycle long, ça prend énormément de temps. Ce n'est pas comme dans les livres, où on décide de tout. Dans le cinéma, tout est négocié, le moindre détail devient une contrainte.
J'ai donc mis de la distance avec tout ça, j'attends que les choses se fassent.

J'ai plein d'idées de romans, je préfère donc mettre mon énergie là-dessus. Pourquoi pas écrire un scenario original. De toute façon, ce sera différent d'un livre, car il y a tellement d'émotions dans un roman qu'on ne peut pas mettre dans un film...

Les nymphéas noirs a un statut un peu différent, car ça m'est venu d'abord comme un scenario de film avant d'être un roman.
Parlons de votre prochain livre...
Ca avance. J'ai rendu Maman a tort en décembre dernier. Chez moi, l'écriture c'est très libre. Ce n'est pas calibré pour sortir un roman par an, ce n'est pas commercial. Rien n'est encore écrit, je ne fais lire mes romans qu'une fois terminés, je n'ai donc pas de date à vous donner.
Après, je travaille sur le thème de la Corse. D'ailleurs, Bussi, c'est Corse.
Souvent, il n'y a que moi qui crois à mes propres histoires...




samedi 15 août 2015

Nos étoiles contraires - John Green

Ce roman-là fait partie des best seller qui ne sont pas passés inaperçus de par nos latitudes. Impossible, avec la sortie du film notamment, de rater les affiches qui ont envahi nos métros parisiens et de ne pas croiser quotidiennement au moins une adolescente en train de bouquiner le roman dans les transports en commun.
Ainsi, un peu comme à l'époque de Twilight ou de 50 nuances de Grey, si tu n'avais pas lu le roman, à cette période là, tu etais un peu "out" de toute discussion "in".
C'est le sentiment que j'ai eu quand tout l'open space a commencé à parler de Nos étoiles contraires : d'être has been. Chacune y allait de son commentaire, sur le livre ou sur le film, sauf moi. Heureusement, encore une fois, que ma collègue Camille était là pour me prêter le fameux sésame...
A ce moment là, je n'avais pas encore d'a priori sur le roman, vu que je ne savais même pas de quoi ça parlait... et oui, comme toujours avec les best seller, je débarque complètement ! Comme si j'avais passé les derniers mois sur la lune...
Titre : Nos étoiles contraires
Auteur : John Green
Date de parution : février 2013
Résumé : Hazel Grace, 16 ans, rencontre Augustus Waters, dans le cadre d'un groupe de soutien pour adolescents atteints de cancer. Certains sont en rémission, d'autres vont beaucoup plus mal, mais tous viennent chercher dans ce groupe un soutien psychologique auprès de jeunes vivant la même expérience. Très vite, Hazel et Augustus tombent amoureux. Elle lui confie alors son roman préféré, d'un certain Peter Van Houten, incroyable roman sur la maladie dont la dernière phrase reste  inachevée. Pour connaître le fin mot de l'histoire, Augustus emmène Hazel en Hollande, afin de demander à l'auteur de partager avec eux le dénouement de son roman...
Mon avis : en soit, Nos étoiles contraires n'est pas foncièrement un mauvais roman. Il se lit assez bien et les personnages sont plutôt mignons. La fin est assez surprenante, et c'est ce que je veux retenir de ce roman, qui ne m'a pas spécialement laissé un souvenir impérissable. Si je pense que j'aurais vraiment aimé ce bouquin au lycée, j'ai eu comme l'impression d'avoir dépassé ma propre date de péremption pour réellement apprécier cette histoire sordide à l'eau de rose, sur les traces de 2 adolescents vivant une romance plutôt maladroite.
Leurs préoccupations ne sont pas celles de trentenaires, et l'histoire d'amour à la Twilight sur fond de maladie mortelle ne m'a pas emballée. Comme au cinéma, je ne suis pas une grande amatrice d'histoires tristes... pour la simple et bonne raison que j'en ressors toujours au quatrième dessous et n'en profite pas pour un sou. Au-delà d'avoir très mal vécu la maladie de nos 2 héros à travers ce livre, j'ai également trouvé l'écriture un peu "adolescente" et ai eu l'impression, à la lecture, d'être une "vieille branche"... Bref, un roman sympathique pour nos jeunes, un peu mièvre et fadasse pour moi.
Ma note : 6/10

samedi 8 août 2015

Une longue marche dans la nuit - Bob Shaw

Une longue marche dans la nuit, c'est un peu comme Le petit Prince. Tu as beau l'avoir déjà lu, en connaître l'histoire et même certains passages par cœur, quand tu retombes dessus, c'est un vrai plaisir de le relire. 

C'est l'un des rares romans, de science-fiction qui plus est, que j'ai lu 3 fois et dans lequel je me replonge avec bonheur quand je ne suis pas inspirée niveau lectures. Il faut dire que, pour un livre de 1976, il n'a pas pris une ride et est toujours autant dans l'air du temps. 

Et puis ce qu'il y a de bien avec la science-fiction, c'est que certains passages sont tellement irréels que, d'une lecture à l'autre, je les ai oubliés. Ainsi, d'une fois sur l'autre, j'ai toujours l'impression de redécouvrir des morceaux du livre !


Titre : Une longue marche dans la nuit

Auteur : Bob Shaw

Date de parution : 1976 

Résumé : Sam Tallon est un espion terrien envoyé sur la planète Emm Luther. Rapidement, il est fait prisonnier par la police locale qui lui crève les 2 yeux. Privé de sa vue, il est envoyé au bagne. Sur place, à l'atelier, il se fabrique alors des prothèses oculaires qui vont lui permettre de voir par l’intermédiaire d'un tiers, homme ou animal. C'est armé d'un oiseau perché sur son épaule et accompagné d'un camarade prisonnier qu'un beau jour, il s'échappe. Cela marque pour lui le début d'une longue errance pour rejoindre la Terre et échapper à Emm Luther. 

Mon avis : un très bon roman de science-fiction, très original dans son approche. Le protagoniste ne voit que par les yeux des autres, successivement par le biais d'un oiseau, d'un chien, d'humains ou encore d'un rat, une singularité qui donne une atmosphère unique au roman. Notamment, la fuite du bagne dans les marécages avec comme seule perspective la vision d'un rapace est à couper le souffle. Si la fin souffre un peu de longueurs, c'est vraiment un roman de qualité, que j'ai trouvé plutôt crédible et bien rythmé. Selon moi il est meilleur que certains ouvrages un peu surfaits ou dépassés de grands auteurs du genre.


Ma note : 8/10