samedi 25 octobre 2014

In tenebris - Maxime Chattam

Figurez-vous que le Guillaume Musso précédent, acheté pour terminer mes vacances en lecture, ne m'a pas duré plus de 2 jours... Étonnant, non ? 

Du coup, me voici sur l'autoroute du retour des vacances, sans un seul livre à lire. Et 1 600 kilomètres sans bouquin, j'ai du mal. Et comme on avait déjà fait tourner tous les CD au moins 2 fois depuis le début des vacances, j'avais vraiment besoin d'autre chose que de la musique pour m'occuper. 
Cela étant dit, Kevin étant au volant, j'avais enfin pu récupérer ma tablette, et je n'avais plus qu'à choisir quel nouveau bouquin j'allais dévorer !

Me voici alors à faire défiler la sélection d'auteurs et, comme d'habitude, je n'ai pas eu besoin d'aller très loin dans l'alphabet pour trouver mon bonheur : je me suis arrêtée à la lettre "C" (Zelazny, te lirai-je un jour, toi dont le nom commence par la lettre "Z" ??). 

Maxime Chattam : encore un auteur à succès dont je n'avais jamais lu un seul roman, même si, vrai dire, j'avais lu une nouvelle de lui, que j'avais d'ailleurs particulièrement bien aimée... Il était temps de passer à la vitesse supérieure !

Comme je sais que Chattam a sorti plusieurs trilogies, il n'était pas évident pour moi, juste avec les titres des romans et sans connexion Internet, de ne pas me tromper en choisissant un bouquin pile en plein milieu d'une saga. Au pif, j'en ai pris un dont j'avais l'intuition qu'il ne s'agissait pas d'une suite : In tenebris. J'ai choisi le bouquin sur son titre, qui donnait le ton : l'histoire devait être particulièrement sombre, ce qui me donnait déjà bien envie...

Bon, raté, je viens d'apprendre sur Wikipedia qu'il s'agit en fait du tome 2 de la Trilogie du mal. Mais visiblement, ça n'a pas l'air d'être vraiment dérangeant, vu que je ne m'en étais absolument pas rendu compte en le lisant !!


Titre : In tenebris

Auteur : Maxime Chattam

Date de parution : 2003

Résumé : le roman débute en plein hiver, alors qu'une jeune femme entièrement nue traverse les rue de New York, fuyant ce qui semble être un grand danger. Après examen médical, on apprend alors que la jeune femme a été enlevée et scalpée, avant de réussir à s'enfuir des mains de son ravisseur. Spécialisée dans les disparitions depuis que son compagnon a mystérieusement disparu, l'inspectrice Annabel enquête sur ce qui semble être une inquiêtante série de disparitions. En effet, elle ne tarde pas à découvrir, chez le kindnapeur présumé, une série de plus de 60 clichés de personnes disparues : enfants, jeunes femmes, hommes... Par le biais d'une citation latine gravée sur un mur de l'appartement, elle entrevoit alors qu'un certain Caliban est à l'origine d'un groupe de personnes responsables de dizaines de disparitions inquiétantes...
 
Mon avis : Un excellent polard noir ! Maxime Chattam a vraiment une plume qui glace le sang et qui nous entraine dans la noirceur et les profondeurs de l'âme humaine avec grand brio.  C'est déjà ce style littéraire remarquable qui m'avait convaincue dans la nouvelle de l'auteur que j'avais lue précédemment : un style littéraire et une construction de l'histoire qui déjà m'avaient scotchée sur une dizaine de pages. Si l'auteur avait pu me surprendre sur 10 pages, j'avais hâte de voir ce qu'il donnerait sur 400. Et force est de constater que Maxime Chattam réussit le pari de faire de même sur un roman complet : chapeau l'artiste ! Tout ce roman tient dans l'ambiance, digne du Silence des agneaux
2 petits bémols cela étant dit. Le 1er : les débuts de chapitres sont très descriptifs et cassent complètement l'histoire. Le 2ème : au niveau histoire, il n'y a à mon sens pas de réelle nouveauté : la recette est connue. Mais quoiqu'il en soit, les amateurs de polards noirs vont vraiment apprécier ce roman, facile à lire et vraiment captivant, du début à la fin. A moi, il m'a donné de découvrir d'autres romans de l'auteur.

Ma note : 7/10

samedi 18 octobre 2014

Demain - Guillaume Musso

Environ 5 jours avant la fin des vacances d'été en Espagne, j'avais déjà atomisé mon stock de bouquins. Normalement, j'avais un plan B, à savoir que j'avais emmené ma tablette avec tous mes e-books. Sauf que mon mari Kévin, qui avait terminé son énorme tome 2 de Game of Thrones, avait préféré commencer le tome 3 sur ma tablette plutôt que de lire l'un des nombreux romans papier que j'avais apportés.

Autant dire que si j'attendais qu'il le termine pour récupérer ma tablette, je n'avais pas fini d'attendre (il fait plus de 1 000 page, le bazar). Du coup, je suis passée au plan C : aller acheter un bouquin pas trop compliqué à la librairie espagnole. Arrivée au magasin, je me suis rendue compte que j'avais été bien optimiste : la librairie du centre commercial ne faisait pas vraiment dans le "pas trop compliqué". La grande majorité des romans faisait en moyenne 600 pages (je parle bien espagnol, mais quand même) et étaient des romans d'auteurs pas franchement de mon niveau (Grabiel Garcia Marquez, Carlos Ruiz Zafon...). J'avais à la base misé sur un Harlan Coben, mais point de Coben dans la boutique. Le bouquin le plus abordable était un nouveau roman de loups-garous écrit par Anne Rice, mais à 35€ le bouquin, j'étais vraiment en train de déchanter.

Du coup, place au plan D : trouver un bouquin jeunesse à Carrefour. Et là, quelle ne fut pas ma surprise de tomber sur un Musso, et en en Français qui plus est ! J'avoue, à ce moment-là, mes bonnes résolutions de lecture en espagnol se sont envolées, j'ai cédé à la facilité. Avec un légère appréhension néanmoins, car mon premier Musso m'avait fort déçu...


Titre : Demain

Auteur : Guillaume Musso

Date de parution : février 2013

Résumé : Mathiew, un trentenaire bostonien, célibataire depuis qu'il a perdu sa femme dans un terrible accident, achète un ordinateur portable dans un vide-grenier New yorkais. Alors que le disque dur de l'ordinateur est censé avoir été vidé, il découvre sur celui-ci des photos d'une jeune femme, Emma. Il lui envoie alors un mail pour lui proposer de récupérer les photos avant qu'il ne les supprime de l'ordinateur. Après de nombreux échanges de mails, ils se donnent rendez-vous dans un petit restaurant italien, histoire de faire plus ample connaissance. Mais si chacun pousse la porte du restaurant et s'installe à la table qu'ils ont réservée, ils ne se croiseront pourtant jamais... Pourquoi ? Que s'est-il passé ? Emma et Mathiew vont vite lever le voile sur un mystère qu'ils n'auraient jamais pu soupçonner.

Mon avis : si j'étais restée un peu frustrée à la lecture de 7 ans après, à mon sens complètement bâclé sur la fin, pour le coup, j'ai trouvé que Demain était un roman fort sympathique : bien construit, très agréable à lire, et plutôt abouti. L'idée de base est vraiment bonne et, même si on s'attend à la fin, l'ensemble est assez plaisant. 
Après, je l'avoue, j'ai eu le sentiment déroutant de lire un roman de Marc Levy. Un copier-coller de ses romans de jeunesse (ceux que j'aime plutôt bien), tels que Et si c'était vrai ou 7 jours pour une éternité. L'auteur utilise exactement les mêmes ficelles : une note de romantisme chewing gum sur un fond de "paranormal". On m'aurait mis le nom de Marc Levy sur la couverture, je n'aurais pas douté une seconde que ce fut l'un de ses romans. Il ne manquait que l'inspecteur Pilguez pour y croire. En tout cas, les amateurs de Marc Levy devraient savourer ce roman. C'est un livre que l'on pourrait qualifier de "facile" (à écrire, à lire, à vendre...), mais franchement, pour se détendre, il n'y a rien de mieux.  

Ma note : 7,25/10

vendredi 10 octobre 2014

Mémoires d'un perfectionniste - Jonny Wilkinson

En général ce genre de biographie ou d'autobiographie de sportifs, je ne les achète, pas, je me les fais prêter (par ma boss). Après, c'est vrai que le rugby, c'est différent, c'est plus mon terrain.

L'histoire de l'achat de ce livre, curieusement, commence par une histoire de football. 
Pour les 30 ans d'un ami de jeunesse de mon mari, on cherchait une idée de cadeau un peu sympa, qui lui corresponde. Or, ce qui correspond à 300% à cet ami, c'est l'OM (Olympique de Marseille, en foot, pour les néophytes). 
C'est le genre de gars qui a un "bracelet" OM, un jogging OM, des posters OM chez lui... Bref, qui vit et respire OM, vous l'aurez compris ! Quoi qu'il en soit, trouver un cadeau OM qu'il n'ait pas encore en sa possession, à Paris, en 2 jours (donc pas d'internet), c'était un défi balèze. On a alors pensé à un livre. Ils devaient bien avoir ça à la FNAC. J'irai entre midi et 2. 

La FNAC, ça laissait peu de marge : c'était un livre ou rien. Pour un gars qui avait lu 2 livres dans sa vie (à peu près), fallait la jouer "malin", pour éviter le cadeau qui pourrit au font d'une armoire. 
Arrivée devant le rayon sport, ça ne commençait pas trop bien. Bien évidemment, il n'y avait à hauteur d'yeux, que des bouquins sur le PSG... Et finalement, comme quoi il ne faut jamais s'avouer vaincu, dans la position du lumbago, j'ai fini par trouver 4 ou 5 livres sur l'OM...
Dont une collection de livres avec plus d'images que de texte, comprenant un DVD des plus beaux buts du clubs. Idéal pour pallier le manque de pratique de la lecture de l'ami en question. 

Tout ça pour dire quoi ? En cherchant le rayon foot/OM dans la boutique, je suis tombée sur le rayon rugby et sur l'autobiographie de Sir Jonny Wilkinson... en poche, à 7,60€. Genre, l'autobiographie du meilleur joueur du monde dans mon sport fétiche, à seulement 7€ ??!   J'avoue, j'ai craqué et suis repartie avec les 2 bouquins sous le bras : l'un relatif à un club de foot marseillais, l'autre relatif à un joueur évoluant dans un club de rugby toulonnais - et qui plus est un joueur anglais.

Pour ceux qui connaissent mes préférences sportives (géographiquement parlant), passer en caisse avec ces bouquins fut une vraie torture. Wilkinson passait encore, mais le gros bouquin bleu et blanc avec écrit OM en gros, il fallait vraiment que j'aime mon mari ! 


Titre du livre : Mémoires d'un perfectionniste

Auteur : Jonny Wilkinson

Date de parution : septembre 2012

Résumé : Beaucoup se l'accordent à dire, Jonny Wilkinson, mythique joueur du XV de la rose (pour les non connaisseurs, de l'équipe nationale anglaise de rugby), fut le meilleur joueur du monde de rugby à XV.
C'est aussi le joueur qui a traversé 4 coupes du monde, qui détient le record de points marqués et celui du nombre de blessures essuyées pendant sa carrière... c'est aussi et enfin le joueur qui a marqué le drop de la victoire en finale de coupe du monde dans les dernières secondes face à l'Australie... Bref, c'est un as du rugby. Pour nous autres Français, c'était, de son temps, LE joueur à abattre, celui qui nous faisait perdre tous nos moyens... l'ennemi public numéro 1. Au-delà de ce palmarès impressionnant, cette autobiographie revient sur le perfectionnisme maladif de Jonny Wilkinson : les heures de travail sur lui-même pour en arriver au joueur qu'il est devenu. 
Un livre qui débute par l'enfance de Wilkinson et s'achève par la coupe du monde de 2011 et l'entrée du joueur à Toulon.

Mon avis : un très bon livre, qui nous aide vraiment à comprendre comment un champion peut devenir champion, tout en restant humble. 
L'histoire de Jonny Wilkinson est aux antipodes de l'histoire de Zlatan. Ce dernier partait du principe qu'il était le meilleur en tout. Après tout, il était Zlatan ! Jonny lui, partait du principe, et ce dès le plus jeune âge, qu'il était insuffisant en tout. Alors que Zlatant venait d'un milieu défavorisée et s'est convaincu de sa supériorité pour s'en sortir, Jonny venait quant à lui d'une famille anglaise plutôt aisée, mais s'est convaincu de ses faiblesses et de l'importance de son travail pour gagner l'estime des autres mais surtout la sienne
L'aspect plus impressionnant de ce livre, c'est cette espèce de remise en question constante, cette volonté de perfectionnisme inatteignable. Déjà, à 8 ans, il était malade, avant un match, à l'idée de faire perdre son équipe. En grandissant, il s'imposait des séances d'entrainement quotidiennes durant bien 3 heures de plus que celles de ses coéquipiers. Par exemple, il explique que chaque année, il se fixait une liste d'objectifs ambitieux (le mot est faible) à atteindre : être le meilleur du monde, être Capitaine de l'équipe d’Angleterre et gagner un match en tant que Capitaine, gagner la coupe du monde, être sélectionné avec les lions et gagner un match, gagner la coupe d’Angleterre... 
Jonny Wilkinson est un névrosé du travail et un perfectionniste pathologique. Son humilité vient avant tout d'un sentiment d'être toujours un cran en dessous de ce qu'il espère être. C'est ce travail acharné et cette posture qui en auront fait le meilleur joueur du monde. Et qui lui auront fait traverser quelques années de désert sportif et psychologique. Quand, à 25 ans, on a déjà tout remporté, qu'on a atteint tous les objectifs fixés... il ne reste plus qu'à redescendre ! Wilkinson, qui subit alors blessure sur blessure (il a bien trop usé son corps dans ses jeunes années), connait à ce moment-là une méchante dépression dont seul une nouvelle philosophie de vie pourra le sortir.
Bref, ce fut un livre vraiment très intéressant. 

Après, 2 ou 3 petites choses m'ont moins plues. Par exemple, cette phrase en début d'ouvrage : "Jonny Wilkinson a exercé son doit d'être reconnu en tant qu'auteur de cet ouvrage". Donc, monsieur le perfectionniste a fait écrire son livre et a payé très cher son nègre pour avoir le droit de faire reconnaitre le livre comme une autobiographie... pas très "valeurs du rugby", tout ça. 
Et puis, pourquoi sortir un ouvrage sur sa vie si tôt ? Pour finir l'ouvrage sur une coupe du monde, Jonny est passé à côté de ses meilleures années à Toulon, avec une carrière qui se ponctue sur un doublé historique : champion de top 14 et de coup d'Europe...
Ensuite, ce qui est dommage, même si le livre n'est pas fait pour ça, c'est qu'il y a très peu de références "hors rugby". Par exemple sur sa famille, sur sa femme, sur le fait que la Reine d’Angleterre l'ait anobli (excusez du peu)... des anecdotes du domaine du privé oui, mais qui auraient pu nous éclairer sur son caractère, sur son parcours et sur comment il a réussi à relever la tête après quelques années difficiles. Je ne dis pas d'en faire des caisses, mais juste un peu plus. 
Enfin, mais c'est anecdotique, j'ai trouvé un peu frustrant le fait que le livre soit vu sous un prisme anglais et que, du coup, tout le long du livre, l'auteur se félicite d'avoir battu la France à plate couture... ça m'a fait revivre quelques frustrations et mauvais souvenirs...

Enfin, pour finir sur une note plus optimiste, j'ai carrément adoré, en fin de livre, le recueil de témoignages de ses coéquipiers, qui résument parfaitement le livre
Celui qui m'a le plus marqué, c'est celui du joueur argentin Felipe Cantepomi : "je dis toujours qu'il est un des rares, peut-être le seul, Anglais aimé des Français"


Ma note : 8/10

samedi 4 octobre 2014

Complètement cramé - Gilles Legardinier

Après Demain j'arrête, je me suis de nouveau faite avoir par la petite couverture féline des romans de Gilles Legardinier. Franchement, vous arrivez à résister, vous ? Le chat, inspiré de Shrek, qui vous fait des yeux doux et qui semble vous dire : "prends-moi, je suis tout sage, très mignon, et en plus je ne coûte presque rien car je suis au format poche". 

Ben, forcément, avec tout ça, j'ai craqué. Et puis c'est vrai que j'avais déjà vraiment bien aimé Demain j'arrête, alors il ne me semblait pas que je prenais de trop grands risques. En plus, ce livre venait compléter ma collection de livres légers et sans prise de tête que je me préparais pour les vacances. Aller hop ! Dans la valise, et on n'en parle plus !




Titre : Complètement cramé
(ps : vous comprenez le rapport des titres avec les romans de Gilles Legardinier vous ? Moi, toujours pas...)

Auteur : Gilles Legardinier

Date de parution : décembre 2012

Résumé : Andrew Blake, homme d'affaires anglais, ne trouve plus sa place dans la vie qu'il mène. Lassé de l'existence, il décide de prendre un virage à 180°. Il quitte sa petite entreprise et part refaire sa vie en France, en tant que Majordonne au domaine de Beauvillier. Là, il fait la rencontre de Nathalie, la patronne discrète qui semble cacher quelques secrets ; d'Odile, la cuisinière explosive au chat mystérieux ; de Manon, la femme de ménage amoureuse mais malheureuse ; et de Philippe le régisseur taciturne qui vit au fond du parc. Après quelques jours de doute sur l'intérêt de son exil, il finit par s'attacher à cette maisonnée étrange, mais qu'il en vient à aimer et à aider. Et en l'aidant, il s'aide et se retrouve lui-même...

Mon avis : Complètement cramé est un roman charmant, qui fait sourire, et qui apporte sa touche de petits bonheurs. Bref, c'est un roman plaisant, à lire quand on a le cafard, mais pas que. Quoi qu'il en soit, il fait du bien. C'est comme ça que l'on peut résumer ce livre qui, s'il fait beaucoup penser à Demain j'arrête dans le ton, est un cran supérieur. L'histoire est mieux construite sur la durée. Autant j'avais trouvé que la fin de Demain j'arrête n'avait pas l'éclat du début du livre, autant ici le livre est bon de bout en bout. Une vraie dose de fraicheur dans ce monde de brute. Les personnages sont attachants, émouvants, et on vit avec eux et pour eux tout au long du roman. La catharsis du personnage principal est communicative. Un vrai moment de pure bonne humeur. 
Cela étant dit, messieurs, vous trouverez certainement que ce roman est un roman de "filles", un peu candide, suintant de bons sentiments et avec sa dose de niaiserie. Ce n'est pas faux, et c'est certainement ce qui fait de ce roman une petite perle, pour nous les femmes.

Ma note : 7/10