samedi 27 décembre 2014

Un bonheur insoutenable - Ira Levin

Parfois, ça ne fait pas de mal de se replonger dans les classiques. Vous savez, ces bouquins qui datent mais qu'il ne fait pas de mal de découvrir, même si on est un peu à la traine. Il y a quelques semaines, je redécouvrais ainsi, totalement par hasard, dans mon local à poubelles, Le meilleur des mondes.

Cette fois-ci, je suis partie un peu moins loin dans le temps, mais suis restée dans les livres de science-fiction, avec Un bonheur insoutenable, paru en 1970.
J'avoue que je n'avais jamais entendu parler de ce roman, ce qui, en tant que grande fan de science fiction, m'étonnait. 

C'est une collègue, Gaëlle, qui m'a prêté ce roman avec, au passage, l'apprentissage d'une nouvelle expression pour moi : "roman dystopique".
Il semblerait que tous les jeunes connaissent ce mot depuis la sortie d'Hunger games au cinéma, mais pour ma part, je n'en avais jamais entendu parler. Coup double donc pour ce roman : découverte d'un auteur de science-fiction qui m'était inconnu, et découverte d'une nouvelle expression !

Si vous êtes comme moi et que le mot "dystopie" ne vous dit absolument rien, pour ne pas vous laisser dans l'ignorance, voici la définition Wikipedia de ce mot, qui vous en dira un peu plus sur le roman d'Ira Levin. Un roman dystopique, donc, au même titre que Le meilleurs des mondes
"Une dystopie, également appelée contre-utopie, est un récit de fiction dépeignant une société imaginaire organisée de telle façon qu'elle empêche ses membres d'atteindre le bonheur. Une dystopie peut également être considérée comme une utopie qui vire au cauchemar et conduit donc à une contre-utopie. L'auteur entend ainsi mettre en garde le lecteur en montrant les conséquences néfastes d’une idéologie (ou d’une pratique) présente à notre époque".

En gros, la majorité des romans de science-fiction que j'ai lus sont des romans dystopiques ;)


Titre : Un bonheur insoutenable

Auteur : Ira Levin

Date de parution : 1970

Résumé : le roman se passe dans un futur plus ou moins lointain. Le monde a été unifié et est dirigé par un ordinateur dénommé Uni. Uni décide de tout : l'affectation des individus, les traitements (pour l'uniformisation) que chacun reçoit, la procréation... De ce fait, la violence a disparu de la surface de la terre, et l'humanité connaît un état de bonheur quasi parfait. Seulement, dans ce monde, l'homme est dépourvu de libre-arbitre. Si les individus n'en ont absolument pas conscience, il semblerait néanmoins, selon une "légende urbaine", que certains membres de la communauté soient déviants et qu'ils vivent reclus quelque part. Cependant, personne n'a jamais été capable de le confirmer. 
Dans ce monde heureux mais aseptisé, Copeau, notre héros, est "éveillé" par d'autres membres marginaux comme lui, et en vient à haïr le monde qu'il a toujours connu et dans lequel, certes, il ne connaît pas la souffrance, mais dans lequel il n'est pas libre de lui-même. Pour lui, retrouver là où se cachent les autres comme lui devient une obsession...


Mon avis : au départ, ce roman propose une trame très classique pour une œuvre de science-fiction. Si vous êtes comme moi et que vous avez lu 1984 ou Le meilleur de monde, on part de la même base. Mais cela étant, très vite l'histoire, tout comme le style d'écriture, prennent. On entre très facilement dans ce très bon roman du genre. Si l'on devine plus ou moins la fin, quelques rebondissements sont vraiment plaisants. J'ai adoré aussi, contrairement au Meilleur des mondes, l'absence de fatalisme dans l'histoire. Ici, tout n'est pas noir ou blanc, chaque monde a sa part d'avantages et d'inconvénients, c'est à l'homme de choisir ce qui lui convient le mieux. Le petit bémol du roman, à mon sens, c'est qu'à force de faire des rebondissements, l'auteur a tendance à trainer un peu et se perdre dans son histoire. Enfin, si vous êtes fan du genre, vous devriez aimer.

Ma note : 6,75/10


samedi 20 décembre 2014

Gravé dans le sable - Michel Bussi

Michel Bussi, pour moi, c'est une grande histoire d'amour née à la lecture d'Un avion sans elle et des Nymphéas noirs
Depuis, j'ai acheté et dévoré tous ses romans dès leur sortie. 

Du coup, quand Michel Bussi à réédité son premier roman, Omaha crimes, qu'il a retravaillé et réintitulé Gravé dans le sable, j'ai sauté dessus.

Qui dit premier roman, dit parfois maladresses. Michel Bussi en est conscient, c'est pourquoi, à l'occasion de sa réédition, il a retravaillé celui-ci, 20 ans après, alors même que le roman avait déjà remporté de nombreux Prix. 

D'ailleurs, l'auteur l'admet dans le prologue : ce roman qui se veut sur fond historique est truffé de petites erreurs, mais il a néanmoins souhaité les conserver, ce qui fait, il faut l'avouer, la fraicheur du roman.

Après N'oublier jamais, son dernier roman, que j'avais adoré, Gravé dans le sable était attendu au tournant. Mais bon, avec Michel Bussi, je n'ai que très rarement été déçue !


Titre : Gravé dans le sable

Auteur : Michel Bussi

Date de parution : octobre 2014

Résumé : débarquement de Normandie, juin 1944 : Lucky, ainsi que d'autres jeunes soldats américains risquent leur vie sur les plages normandes. Ils sont 188 ce jour là. Chacun a pioché un numéro, qui détermine leur ordre de passage et, de fait, la probabilité d'être tué. Lucky débarque parmi les tous premiers, il a donc très peu de chances de s'en sortir. D'ailleurs, il meurt ce matin là. Ce que sa femme, Alice, ne savait pas et qu'elle apprendra des années plus tard lors des commémorations du débarquement, c'est que Lucky avait échangé son numéro quelques heures avant le débarquement, contre une fort jolie somme qui serait remise à Alice et dont celle-ci n'a jamais eu connaissance. En mémoire de son mari disparu, elle sillonne toute l'Amérique à la recherche du contrat et des témoins de ce pacte passé il y a si longtemps... afin que la mort de Lucky ne soit pas vaine.

Mon avis : un très bon Michel Bussi, l'un des meilleurs à mon sens. J'ai adoré que le roman se déroule sur fond historique, avec toute la puissance de sens que cela lui confère. Sans oublier sa très chère Normandie, mise à l'honneur avec encore plus de puissance que dans ses romans précédents. J'ai adoré, comme toujours, le rythme effréné du roman ainsi que la psychologie des personnages, qui se tisse au fil du roman et qui nous prend aux tripes. Une fois commencé, on ne peut plus s'arrêter. Gravé dans le sable a la fougue d'un Avion sans elle et le virtuose du récit des Nymphéas noirs. C'est un excellent opus, et j'espère que l'auteur continuera à nous régaler d'histoires aussi riches et grandioses.


Ma note : 9/10

samedi 13 décembre 2014

13 à table ! recueil de nouvelles pour les Restos du cœur

Parlons aujourd'hui d'un livre que m'a offert mon amie Séverine : 13 à table !, un recueil de nouvelles en faveur des Restaurants du cœur, puisque pour tout livre acheté, 3 repas seront distribués. Un livre qui promet beaucoup, tant les auteurs y ayant participé sont connus. Ils font tous partie des auteurs français les plus lus. Et puis il faut l'avouer, j'ai trouvé le concept de ce livre absolument génial : assouvir ma passion de la lecture tout en offrant à manger aux personnes qui en ont besoin, c'est vraiment le pied !
J'avais donc hâte de lire le bouquin, même si moi et les nouvelles, vous le savez, ce n'est pas le grand amour. 


Titre : 13 à table !

Auteurs : Françoise Bourdin, Maxime Chattam, Agnès Ledig, Gilles Legardinier, Pierre Lemaitre, Marc Levy, Guillaume Musso, Jean-Marie Périer, Tatiana de Rosnay, Eric-Emmanuel Schmitt, Franck Thilliez et Bernard Werber

Date de parution : novembre 2014

Résumé : Chaque nouvelle évoque, de près ou de loin, un repas. 13 auteurs à succès pour 13 nouvelles différentes. Un projet entièrement bénévole qui a pour but, par la vente de l'ouvrage, d'offrir des repas à ceux qui en ont besoin.

Mon avis : tout d'abord, je veux saluer l'initiative, qui est vraiment géniale. Mettre les meilleurs noms de la littérature populaire française dans un recueil au profit des Restos du cœur, j'adhère à 200%. A tel point que j'ai même déjà commencé à offrir ce livre. En plus, c'est un excellent recueil, dans son ensemble. Les nouvelles proposées sont d'une rare qualité, et il n'y en a aucune que je n'ai pas aimée. Bien sûr, elles sont inégales et, si certaines m'ont scotchées, d'autres sont plus neutres. Je trouve incroyable le talent de certains romanciers (comme Maxime Chattam, par exemple, ou Bernard Werber), pour passer du roman au format "nouvelle". Les 13 auteurs ont joué le jeu, pour notre plus grand plaisir.

Je vous en livre une brève critique, nouvelle par nouvelle :
  • Olympe et Tatan - Françoise Bourdin : le traditionnel diner de Noël familial, avec ses tentions et ses guéguerres intestines. Tout y passe : les histoires de famille, le repas immangeable, les cadeaux pourris, l'éloignement des différents membres de la famille... Typiquement la nouvelle sympa à lire, bien écrite, mais assez neutre. Elle n'a pas l'emphase de certaines autres. Pas ma préférée, donc.
  • Maligne - Maxime Chattam : pour moi, une version revisitée du Horla. Patrick Hores vient consulter un psychanalyste. Il souffre d'un mal particulier : depuis quelques mois, il ne peut s'empêcher de manger, à tel point qu'il est devenu obèse. Il est persuadé d'être possédé par sa nourriture. Désespéré, il tente une dernière approche, se laisser mourir de faim. L'une de mes nouvelles préférées de ce recueil, d'une haute intensité. Personnellement, je trouve que Maxime Chattam est un maître dans l'art de la nouvelle. 
  • Nulle, nullissime en cuisine ! - Alexandra Lapierre : Sophie est nulle, mais nulle en cuisine. Alors quand son mari vente ses talents culinaires à son nouveau patron, qui ne rêve plus que de déguster ses petits plats, c'est la panique. Quel stratagème va-t-elle pouvoir inventer pour se sortir de ce mauvais pas ? Une nouvelle sympathique, avec sa petite touche d'émotion finale, mais rien d'extraordinaire non plus. L'une des nouvelles assez neutre du recueil. Pas désagréable, mais pas fantastique.
  • Un petit morceau de pain - Agnès Ledig : Nicolas a terriblement faim mais, chez lui, il est interdit de manger entre les repas. Tandis qu'il attend sa mère devant une boulangerie, quand un inconnu lui propose un morceau de pain, il l'accepte. Cela met sa mère dans tous ses états. Et si cet inconnu avait été mal intentionné ? Mais ça, c'était avant de recroiser à nouveau l'inconnu au parc... Une très belle nouvelle, extrêmement touchante. D'une simplicité étonnante, elle m'a émue, j'ai vraiment beaucoup aimé.
  • Mange le dessert d'abord - Gilles Legardinier : l'auteur nous raconte dans ce texte 2 repas qui l'ont marqué : le dernier repas avec son père, et une veillée funéraire qui ne s'est pas exactement passée comme prévu. J'ai personnellement beaucoup aimé ce texte, à mi-chemin entre l'émotion pure et le cocasse. On passe du rire aux larmes et l'approche est très belle. Ce n'est pas vraiment ce à quoi je m'attendais, ce n'est pas vraiment une nouvelle, mais ce sont de beaux souvenirs partagés.
  • Une initiative - Pierre Lemaistre : c'est l'histoire d'un papi sans folie, qui un jour prend une initiative : il invite sa famille à manger chez lui. Ce qui au départ s'avérait une bonne idée se transforme en cauchemar pour lui : où est l'argenterie ? Que vais-je préparer ? Où faire mes courses ? Très vite, il est dépassé. Une nouvelle sans grand relief. Sympathique, mais pas "waou".
  • Dissemblance - Marc Levy : l'une des nouvelles fortes du recueil. Loin du Marc Lévy que l'on connaît (sauf si on a lu Les enfants de la liberté), cette nouvelle nous présente une discussion entre 2 enfants, un palestinien et un israélien, qui se demandent pourquoi ils se détestent. Un texte extrêmement fort et juste. Un petit bijou. (ma seule interrogation : quel est le rapport avec le repas ? aucune idée...)
  • Fantôme - Guillaume Musso : Constance est malade. Elle meurt d'un cancer. A l'hôpital, alors qu'elle s’apprête à manger un plateau-repas insipide, elle est arrêtée par le Docteur Montgomery, qui lui propose d'aller lui chercher un hamburger. Mais le jeune homme ne revient jamais. En fait, il est mort il y a quelques années... Du Musso tout craché. C'est plaisant à lire, même si la fin est un peu télescopée. Pas d'une grande originalité, donc, mais pour le coup c'est tout à fait le genre de nouvelle qui me plait. 
  • Jules et Jim - Jean-Marie Périer : Jules et Jim étaient les meilleurs ami du monde. Tous les coups, ils les ont fait ensemble. Mais à cause d'une fille, qu'ils courtisaient tous les 2, ils se sont éloignés. Des années après, Jules a invité Jim au repas de réveillon qui réunira toute la bande des jeunes années. Comment les retrouvailles vont-elles se passer ? Une belle nouvelle, qui m'a bien plu. Simple, mais efficace. J'ai beaucoup aimé la seconde partie de la nouvelle, émouvante et tendre.
  • Le parfait - Tatiana de Rosnay : Monique marie sa fille. Cela devrait être le plus beau jour de sa vie de mère, si Mamie n'avait pas décidé d'y mettre son grain de sel. Et entre toutes ses exigences, Mamie a fait une fixation sur le dessert : ce sera un parfait glacé ou ça ne sera pas ! L'une des nouvelles que j'ai le moins aimée. C'est bien écrit, c'est bien amené, mais c'est une histoire finalement assez ordinaire, qui n'envoute pas.
  • La part de Reine - Eric-Emmanuel Schmitt : c'est l'histoire d'un petit garçon qui se lie d'amitié avec Clovis, un clochard du village. Comme Clovis sait bricoler, il vient donner un coup de main pour réparer la toiture de la maison du petit garçon. Très vite, tout le village veut faire appel à lui. Mais il n'accepte pas d'argent, il veut juste à manger et à boire... Une nouvelle qui ressemble à Eric-Emmanuel Schmitt. De la tendresse, de la beauté de l'être, du don de soi... tous les ingrédients y sont et, il n'y a pas à dire, avec moi, ça marche à tous les coups. J'ai adoré !
  • Gabrielle - Franck Thilliez : Franck Thilliez nous raconte l'histoire d'un couple qui a dédié sa vie à suivre, dans les montagnes, la vie des ours. Mais cette année, les saumons ne remontent pas les rivières et les ours ont faim. S'attaqueront-ils aux hommes pour survivre ? Une belle nouvelle, mais qui ne m'a pas emballée. Je n'ai pas spécialement d'avis sur le texte, qui était bien, mais je n'ai pas été touchée par l'histoire.
  • Langouste blues - Bernard Werber : la langouste Bob s'est fait prendre par les hommes. Elle finit dans un aquarium, où son destin est d'être dégustée, car elle est un met raffiné. Bob nous raconte son aventure à la première personne. Après les fourmis, Bernard Werber écrit les langoustes. C'est juste l'une des nouvelles les plus sympas de ce recueil. J'ai adoré le ton employé par l'auteur, son humour noir, et l'histoire est extraordinaire. C'est totalement décalé et jouissif, et on termine, avec Bernard Werber, le livre sur une excellente note. Bravo l'artiste !


Ma note : 7,5/10


samedi 6 décembre 2014

L'exil des anges - Gilles Legardinier

Pour mes 30 ans, la Fnac m'a gentiment proposé un chèque cadeau de 10€ à utiliser en magasin ou sur le site. Un chèque cadeau qui s'est avéré éphémère - ce que j'ignorais complètement - m'obligeant, au moment de la date de péremption dudit chèque, à commander sur le site un truc en catastrophe.

J'ai donc choisi d'acheter le livre Cadrages & débordements, de Marc Lièvremont (ma critique précédente). Il était vendu, sur le site, en poche à environ 6€. Du coup, il fallait compléter par un autre livre de poche, tant qu'à faire... plus je peux me procurer de bouquins, plus je suis heureuse ! 
Comme je n'avais pas d'idée particulière, j'ai regardé les livres des derniers auteurs que j'avais trouvé sympas à lire. J'ai donc tapé "Gilles Legardinier" dans le moteur de recherche, afin de voir si un autre des ses romans à couverture de chats, si possible que je n'avais pas déjà lu, pouvait compléter le tout. Sauf que le seul roman à tête de chat que je n'avais pas lu de lui n'était pas un poche et coûtait 20€, au bas mot... un peu cher pour compléter un cadeau d'anniversaire gratuit, non ?

Cependant, ma recherche ne fut pas vaine, car j'ai découvert alors que Gilles Legardinier, avant d'écrire ces romans de détente à couverture féline, avait également écrit des polars. Au hasard, j'ai donc commandé L'exil des anges... et je ne le regrette pas !


Titre : L'exil des anges

Auteur : Gilles Legardinier

Date de parution : octobre 2010

Résumé : Depuis toujours, Valéria fait un rêve étrange, toujours le même : elle voit une chapelle en songes. Alors, le jour où elle découvre que la chapelle existe réellement et se trouve en Ecosse, elle entreprend un pèlerinage. Là-bas, elle rencontre Peter et Stefan, 2 adolescents qui font eux aussi le même rêve et poursuivent la même quête. Ils ignorent encore que leur sort est mêlé à 2 chercheurs qui, 20 ans plus tôt, ont fait une découverte révolutionnaire sur les arcanes de la mémoire... Une découverte pour laquelle beaucoup seraient prêts à tuer... 
L'exil des anges a reçu le prix SNCF du polar français.

Mon avis : un excellent polar comme je les aime ! Ce livre change complètement des livres "félins" du même auteur (des livres détentes sympas, mais qui ne valent pas celui-ci) ! 
Je ne connaissais pas du tout le côté "polar" de Gilles Legardinier mais, à mon sens, c'est une erreur d'oublier cet aspect de l'écrivain, tant ce livre m'a plu. C'est simple, efficace, et on ne lâche pas le roman une fois qu'on l'a commencé. L'histoire coule toute seule et est très bien écrite. Un vrai moment de plaisir. Le seul petit bémol est qu'on voit venir la fin très tôt dans le roman, ce qui est dommage pour le suspense. Néanmoins, foncez le lire, vous ne serez pas déçus.

Ma note : 8/10

samedi 29 novembre 2014

Cadrages & débordements - Marc Lièvremont

Un sélectionneur d'équipe nationale de football ou de rugby, c'est un peu comme un Président. Quoiqu'il fasse, il le fait mal et est le bouc émissaire de tout ce qui va de travers. Je ne dis pas qu'il n'est pas un peu responsable, ou que je n'ai pas détesté quelques uns des sélectionneurs/Présidents français, mais force est de reconnaître qu'une équipe ou un gouvernement, c'est comme un navire : il n'y a pas que le capitaine dans le bateau, mais tout un équipage.

Après avoir lu le livre de Raymond Domenech, j'avais compris pas mal de choses sur ce principe. C'est pourquoi, en tant que grande fan de rugby, j'ai décidé d'acheter et de lire la biographie de Marc Lièvremont, ancien sélectionneur du XV de France, jusqu'en 2011. 

Ne nous mentons pas : d'emblée, dès son arrivée à la tête du XV de France, j'ai détesté Marc Lièvremont. En dehors des médias qui n'ont clairement pas aidé, il y a eu une raison de départ qui a déterminé ma haine de ce sélectionneur : il a viré Jean-Baptiste Elissalde de l'équipe de France... HÉRÉSIE !!! Donc nous deux, ça commençait mal, d'autant que l'équipe a souvent contre-performé sous son ère. 

Aujourd'hui, avec l'avènement de Philippe Saint-André, qui ne fait guère mieux que son prédécesseur, j'ai eu envie de me replonger dans le passé. Malgré les nombreuses défaites, auxquelles j'ai assisté grelottant dans le froid du stade de France, je ne pouvais néanmoins que reconnaître que j'avais également vibré lorsque l'équipe de Marc Lièvremont a remporté son grand chelem aux 6 Nations ou lors de la coupe du monde 2011, lors de laquelle nous sommes allés jusqu'en finale

Et puis il y a eu Marc Lièvremont, commentateur Canal+. Ça a été une révélation, tant son analyse est toujours parfaitement juste. Comment quelqu'un qui analyse si précisément le jeu de l'équipe de France, y perçoit ses forces et faiblesses, analyse ce qui devrait être corrigé avec une pertinence effroyable... comment tune telle personne a pu se tromper autant sur sa propre équipe ? Là, je me souviens m'être dit : "et s'il avait tout compris mais qu'il n'avait jamais été écouté par son équipage ?"
Je voulais en avoir le cœur net.


Titre : Cadrages & débordements

Auteur : Marc Lièvremont

Date de parution : février  2012

Résumé : Cadrage & débordements, c'est d'abord le parcours de Marc Lièvremont à la tête du XV de France, retranscrit par le journaliste Pierre Ballester. Un livre en 3 parties : la coupe du monde 2011, la prise en main du XV de France par le sélectionneur, et la jeunesse de Marc Lièvremont. Portrait d'un humaniste, amoureux du rugby. Ses émotions, sa sincérité à fleur de peau, ses saillies verbales devenues cultes ("Sales gosses" pour parler des joueurs, "Tu m'emmerdes avec ta question" à un journaliste) sont partie intégrantes de cette biographie, qui relate le parcours de Marc Lièvremont à la tête du XV de France.  

Mon avis : un livre qui ressemble à Marc Lièvremont : factuel, objectif, sincère. Pas de gros scoop sur les coulisses de ce sport, sur les joueurs... rien de tout cela. Marc Lièvremont analyse, match après match sa vision du jeu que devrait mener son équipe et le jeu qu'elle a réellement joué. Simple, concis, un peu froid aussi. Marc Lièvremont se livre peu, et nous avons l'impression par moment de lire un dictionnaire. Marc est pudique, trop pudique. Au final, aucun coupable, juste des faits analysés. Cela fait que les succès et les échecs de l'équipe, on ne les comprend pas trop à la lecture du livre. 
Seuls le premier chapitre, extrêmement fort à l'heure de la défaite d'un petit point en finale de coupe du monde ; la description de ses rapports avec François Trinh Duc, complexes, autant que Marc croit en son joueur ; et la 3ème partie, sur son enfance, dévoilent qui est vraiment marc Lièvremont. Un homme entier, intègre et sincère.
Un avis plutôt favorable, mais mitigé, car Marc Lièvremont reste trop timide, trop pudique, et du coup trop descriptif. Or, le rugby est un sport qui déchaîne les passions et j'en attendais, de la passion.

Extrait : un paragraphe a totalement accroché mon attention dans ce livre : celui sur la stratégie de jeu adoptée par l'équipe de France sous l'ère Lièvremont. Je vous l'avoue tout de go : je n'ai rien compris au paragraphe, mais j'ai voulu vous en mettre un extrait, pour vous faire comprendre que le rugby, ce n'est pas que de l'intuition, des performances individuelles. C'est toute une technique, une stratégie d'une complexité absolue
"Tout d'abord, on a découpé le terrain en zones, aussi bien dans le sens de la longueur que de sa largeur. La longueur du terrain est découpée en 3 zones, qui donnent lieu chacune à des lancements de jeu appropriés afin de faire évoluer le jeu : dans nos trente mètres, c'est la "zone critique", d'où l'on doit absolument sortir sous peine d'encaisser des points ; de nos trente mètres aux trente mètres adverses, c'est la "zone d'initiatives", où il nous faut produire du jeu, mettre l'adversaire à la faute. Enfin, les trente mètres adverses représentent la "zone de marque". C'est dans cet espace qu'on déploie nos différentes stratégies offensives, là où la défense adverse étirée sur un seul rideau est la plus difficile à passer. Le sens de la largeur maintenant. Le terrain est là aussi sectionné en trois zones : la zone proche de la situation de jeu est appelée "bleue" ; la zone la plus éloignée est "rouge" et la zone intermédiaire "blanc". Chaque code couleur - les zones latérales du terrain - donne lieu à plusieurs combinaisons (ou lancements de jeu), qui portent des noms de villes dans notre lexique personnel ; et chaque combinaisons se mue en des séquences qui ont des noms de pays..."


Ma note :  7/10

samedi 22 novembre 2014

Paris, 1199 - Jean d'Aillon

Paris, 1199 est le deuxième tome des Aventures de Guilhem d'Ussel, chevalier troubadour
J'avais beaucoup aimé le premier tome qui, sur le même principe que les romans de Jean-François Parot, nous transportait dans une intrigue policière à travers les âges, puisque les histoires de Jean d'Aillon se passent sous le règne de Philippe Auguste. Et plus précisément, pour ce nouveau tome, en 1199, à Paris. Un moyen ludique de revisiter l'histoire, notamment celle du moyen-âge que, pour ma part, je maîtrise très mal. 

Et comme Robert de Locksley, alias Robin des Bois, fait partie de l'histoire, j'avoue que j'étais très tentée de le retrouver dans ce second opus... et oui, je l'admets, tout le long du roman, j'ai imaginé Kévin Costner mener l'enquête. On ne se refait pas, j'aime les Kévin ;)


Titre : Paris, 1199 (les aventures de Guilhem d'Ussel, chevalier troubadour)

Auteur : Jean d'Aillon

Date de parution : mai 2010

Résumé : après Marseille, ce nouveau roman nous emmène à Paris, où Robert de Locksley, connu dans sa jeunesse comme le fameux Robin Hood, est missionné par Aliénor d'Aquitaine, à la fois pour retrouver un trésor qu'il est accusé d'avoir volé, mais également pour identifier l'assassin de du roi anglais Richard Cœur de Lion, qui vient de succomber à un carreau d'arbalète empoisonné. Robert demande alors de l'aide à son ami, troubadour et ancien mercenaire, Guilhem d'Ussel. Très vite, Templiers et Cathares se mêlent à cette histoire, qui ne semble pas s'arrêter à Richard
Cœur de Lion, mais vise également son grand ennemi français, le roi Philippe Auguste...

Mon avis : le roman est un peu long à démarrer. Avec son style littéraire inspiré du moyen-âge, et un récit riche en références historiques qui supplantent parfois l'histoire avec un petit "h", j'ai vraiment mis du temps à rentrer dans l'intrigue. 
Cela étant dit, une fois que l'on a compris où l'auteur veut en venir, la deuxième partie du roman est exaltante (et pas seulement du fait de Robin Hood, personnage central de cet opus). Il est vrai que d'avoir bâti l'intrigue principale autour de la tentative de régicide de Philippe Auguste ajoute une dimension Historique, cette fois avec un grand "H", au roman, qui nous plonge dans les jeux de pouvoirs et de contre pouvoir de l'époque. Par ailleurs, la description du Paris du moyen-âge est très intéressante et enrichissante pour nous autres parisiens, qui pouvons faire la comparaison avec la ville actuelle.
En conclusion, un bon roman historique, du moment qu'on aime le moyen-âge et qu'on a la tête bien reposée.

Ma note : 6,5/10

samedi 15 novembre 2014

Le grand voyage - Franck Thilliez

De bon matin, un jour dans le train, au moment de m'asseoir, j'ai découvert sur mon siège un petit livre de poche intitulé "Les petits polars du Monde : Le grand voyage de Franck Thilliez". 
Surprise, j'allais le tendre à mon voisin d'en face, pensant que le livre lui appartenait, quand j'ai remarqué, sur la couverture, une pastille qui indiquait "SNCF vous offre un moment d'émotion". 

Ça, j'adore !! Moi qui passe mes heures de train à lire, me voir offrir un petit recueil par la SNCF, j'avais l'impression d'être récompensée pour ma fidélité et ma bonne humeur quotidienne (je trouve que mon calme face aux grèves ou face aux jeunes et leurs MP3 trop sonores mérite en effet d'être récompensé ;)

En gros, j'ai trouvé le concept absolument génial : tu trouves une nouvelle sur ton siège, tu la lis, et tu la transmet au voyageur suivant. Cette année, apparemment, l'oppération était rééditée pour la 3ème année consécutive, avec les polars à l'honneur : 13 auteurs pour 13 nouvelles inédites voyageant à travers rails et stations de transilien. 

Je suis donc tombée, pour ma part, sur une nouvelle de Franck Thilliez : Le grand voyage
Une occasion en or de découvrir cet auteur, que je ne connaissais pas.


Titre : Le grand voyage

Auteur : Franck Thilliez

Date de parution : juillet 2012

Résumé : Alors que Gilda et son fils, Jérémy, ont enfin réussi à s'offrir des vacances rêvées à bord d'un paquebot de croisière, ils découvrent un rouge-gorge qui s'est laissé enfermer dans la cale du navire. Quelques heures plus tard, en plein milieu de la nuit, le paquebot s'arrête soudainement et les passagers se retrouvent enfermés dans leurs compartiments. Certains commencent à ressentir de premiers malaises...

Mon avis : cette petite nouvelle a tout d'une nouvelle. Un début d'histoire alléchant, une promesse qui tient la route... mais un goût de trop peu. Je le redis, mais le format "nouvelle", pour moi, ne permet pas de développer correctement une intrigue, ce qui est le cas ici, tout au long des 40 pages du récit. Si l'écriture est plaisante et l'idée de base plutôt bonne, j'ai trouvé la fin complètement abrupte. Il semblerait que la sensation d'angoisse profonde qu'on éprouve en lisant ce livre est propre à l'auteur (j'avoue flipper, du coup, d'en lire quelques 300 pages). Après, les livres et films catastrophes ne sont pas vraiment ma tasse de thé, je leur préfére de loin des happy ending. En bref, je n'ai pas été totalement séduite... si ce n'est pas le concept des Petits polars du Monde, que je trouve remarquable.


Ma note : 5/10

samedi 8 novembre 2014

Deception Point - Dan Brown

Je ne peux pas vous parler de ce roman sans vous raconter une petite anecdote marrante. A l'origine, j'avais demandé, pour un anniversaire ou un Noël, je ne me rappelle plus bien, le livre Le symbole perdu, de Dan Brown. Je venais de découvrir l'auteur et j'avais envie de lire d'autres de ses romans. Sauf qu'au moment de ranger le livre dans ma bibliothèque, je me suis aperçue (j'ai très honte), qu'il y était déjà...

Du coup, j'ai essayé d'en donner un exemplaire à qui voulait. Mais, croyez-le ou non, c'est justement le livre de Dan Brown que tout le monde a lu ou que tout le monde a... (parfois même en double ^^)

Jusqu'au jour où Céline (encore elle), vient à la maison avec sa tonne de livres habituelle et, dans le tas qu'elle me tend, il y a Deception point. Celui-ci, elle ne me le prête pas, elle me le donne, car elle l'a déjà... Ni une ni deux, je l'échange avec le Symbole perdu, qu'elle n'avait pas lu.

C'est beau la vie, non ?


Titre : Deception point

Auteur : Dan Brown

Date de publication : 2001 aux USA, 2006 en France

Résumé : tout commence quand Rachel Sexton est appelée par le Président des États-Unis, alors en pleine campagne électorale pour sa propre succession, pour authentifier une incroyable découverte scientifique. De celles qui pourraient définitivement mettre à mal le père de Rachel, fervent détracteur de la NASA et qui n'est autre que le principal rival du Président pour accéder à la Maison Blanche. En plein cœur de l’arctique, une météorite a été retrouvée enfouie sous la glace, avec des traces de vie extraterrestre fossilisée. Accompagnée d'une batterie d'experts, dont le charismatique présentateur TV Michael Tolland, elle va faire une découverte qui va mettre leur vie à tous en grand danger. Et si la météorite n'était pas ce qu'elle paraissait être ?

Mon avis : c'est jusqu'à présent l'un des meilleurs Dan Brown que j'ai lu. Personnellement pas très fanatique des symboles en tout genre et de l'ésotérisme, j'aime beaucoup les "romans de jeunesse" de cet auteur, qui tiennent plus du thriller et de la grande aventure à la Indiana Jones. L'histoire avance à un rythme effréné et j'ai dévoré ce roman en un rien de temps. Si l'histoire met néanmoins un bon moment à démarrer (j'avoue avoir eu un peu de mal au début), d'autant plus qu'on voit venir le retournement de situation gros comme une maison, une fois que ça démarre, on n'est pas déçu, le rythme ne ralentit jamais. Personnellement, je recommande ce livre à tous les amoureux de Dan Brown et même à ceux lassés par ses romans plus ésotériques (Da Vinci Code, Anges & Démons, Inferno...). Je pense que c'est typiquement le bouquin qui plaira à tous les amateurs de bons thrillers.
Après, si comme moi vous avez lu et vous aimez René Barjavel, vous aurez alors un peu l'impression que le roman est pompé au maximum sur La nuit des temps... 


Ma note : 9/10

samedi 1 novembre 2014

Le mec de la tombe d'à côté - Katarina Mazetti

Ce livre là, c'est mon amie Céline qui me l'a prêté. Comme beaucoup d'autres, d'ailleurs. En fait, j'ai à peine fini d'écluser les livres qu'elle me prête, qu'elle m'en ramène le double. Ma bibliothèque d'amis (= la partie de la bibliothèque où je range les livres prêtés par les amis) tourne en grande partie grâce à elle (et à ma mère, avouons-le).

Ce livre là, de prime abord, je l'ai lu pour réduire le stock "Céline"... un peu. Et comme, parmi les livres qu'elle ma passés, je n'avais pas vraiment envie de me replonger dans 50 nuances de Grey (il me reste un tome), ni dans les Jean-François Parot (j'en ai lu un très récemment)... j'ai pris Le mec de la tombe d'à côté : le titre et le résumé étaient prometteurs...



Titre : Le mec de la tombe d'à côté

Auteur : Katarina Mazeti

Date de publication : 1999 en Suède, juin 2006 en France

Résumé : Désirée, bibliothécaire et jeune veuve, se rend régulièrement sur la tombe de son mari. Elle n'est pas vraiment épleurée de chagrin : on ne peut pas dire que son mariage tenait du grand amour, juste de l'habitude. Au cimetière, elle croise souvent Benny, agriculteur et mec de la tombe d'à côté, qui vient rendre hommage, à grands renforts de fleurs, à sa mère. A priori, ils n'ont rien en commun, à part de se croiser au cimetière. D'ailleurs, Désirée trouve la tombe d'à côté de très mauvais goût, tellement elle est tape-à-l'oeil. Et Benny, quant à lui, trouve la jeune femme trop fade ("grise") et hésite même à décaler ses jours de visites au cimetière pour ne plus la croiser. Sauf qu'il aura fallu d'un sourire pour tout faire basculer...

Mon avis : un excellent début de roman, très prometteur. J'ai adoré le décalage entre les 2 personnages et, surtout, le style d'écriture. L'auteur a eu une excellente idée, qui est d'alterner, chapitre après chapitre, la même histoire racontée une fois par Désiré, une fois par Benny. Au départ, ce style littéraire rend le décalage entre les modes de vie et la vision des 2 personnages assez cocace, et on accroche immédiatement. Cependant, le livre bascule très vite dans la facilité. On se retrouve rapidement dans un univers du style "L'amour est dans le pré" : une citadine qui rencontre un agriculteur. N'aimant pas l'émission TV, j'avoue que je me suis vite un peu ennuyé dans ce livre, dans lequel le pauvre agriculteur passe pour une buse en permanence. La fin, que l'on voit venir "gros comme un camion", est à mon sens un peu bâclée, sans surprise et sans saveur. Tout est trop gros pour que la mayonnaise prenne vraiment. J'aurais aimé que les 2 personnages se cherchent plus et tombent moins vite dans le cliché de la vie conjugale qui dégénère.
Quoiqu'il en soit, j'ai quand même pris du plaisir à lire ce livre, simple et rafraichissant, un peut comme un Anna Gavalda. Il se lit bien et détend mais, soyons honnêtes : ce n'est pas vraiment le meilleur livre de l'année.



Ma note : 6/10

samedi 25 octobre 2014

In tenebris - Maxime Chattam

Figurez-vous que le Guillaume Musso précédent, acheté pour terminer mes vacances en lecture, ne m'a pas duré plus de 2 jours... Étonnant, non ? 

Du coup, me voici sur l'autoroute du retour des vacances, sans un seul livre à lire. Et 1 600 kilomètres sans bouquin, j'ai du mal. Et comme on avait déjà fait tourner tous les CD au moins 2 fois depuis le début des vacances, j'avais vraiment besoin d'autre chose que de la musique pour m'occuper. 
Cela étant dit, Kevin étant au volant, j'avais enfin pu récupérer ma tablette, et je n'avais plus qu'à choisir quel nouveau bouquin j'allais dévorer !

Me voici alors à faire défiler la sélection d'auteurs et, comme d'habitude, je n'ai pas eu besoin d'aller très loin dans l'alphabet pour trouver mon bonheur : je me suis arrêtée à la lettre "C" (Zelazny, te lirai-je un jour, toi dont le nom commence par la lettre "Z" ??). 

Maxime Chattam : encore un auteur à succès dont je n'avais jamais lu un seul roman, même si, vrai dire, j'avais lu une nouvelle de lui, que j'avais d'ailleurs particulièrement bien aimée... Il était temps de passer à la vitesse supérieure !

Comme je sais que Chattam a sorti plusieurs trilogies, il n'était pas évident pour moi, juste avec les titres des romans et sans connexion Internet, de ne pas me tromper en choisissant un bouquin pile en plein milieu d'une saga. Au pif, j'en ai pris un dont j'avais l'intuition qu'il ne s'agissait pas d'une suite : In tenebris. J'ai choisi le bouquin sur son titre, qui donnait le ton : l'histoire devait être particulièrement sombre, ce qui me donnait déjà bien envie...

Bon, raté, je viens d'apprendre sur Wikipedia qu'il s'agit en fait du tome 2 de la Trilogie du mal. Mais visiblement, ça n'a pas l'air d'être vraiment dérangeant, vu que je ne m'en étais absolument pas rendu compte en le lisant !!


Titre : In tenebris

Auteur : Maxime Chattam

Date de parution : 2003

Résumé : le roman débute en plein hiver, alors qu'une jeune femme entièrement nue traverse les rue de New York, fuyant ce qui semble être un grand danger. Après examen médical, on apprend alors que la jeune femme a été enlevée et scalpée, avant de réussir à s'enfuir des mains de son ravisseur. Spécialisée dans les disparitions depuis que son compagnon a mystérieusement disparu, l'inspectrice Annabel enquête sur ce qui semble être une inquiêtante série de disparitions. En effet, elle ne tarde pas à découvrir, chez le kindnapeur présumé, une série de plus de 60 clichés de personnes disparues : enfants, jeunes femmes, hommes... Par le biais d'une citation latine gravée sur un mur de l'appartement, elle entrevoit alors qu'un certain Caliban est à l'origine d'un groupe de personnes responsables de dizaines de disparitions inquiétantes...
 
Mon avis : Un excellent polard noir ! Maxime Chattam a vraiment une plume qui glace le sang et qui nous entraine dans la noirceur et les profondeurs de l'âme humaine avec grand brio.  C'est déjà ce style littéraire remarquable qui m'avait convaincue dans la nouvelle de l'auteur que j'avais lue précédemment : un style littéraire et une construction de l'histoire qui déjà m'avaient scotchée sur une dizaine de pages. Si l'auteur avait pu me surprendre sur 10 pages, j'avais hâte de voir ce qu'il donnerait sur 400. Et force est de constater que Maxime Chattam réussit le pari de faire de même sur un roman complet : chapeau l'artiste ! Tout ce roman tient dans l'ambiance, digne du Silence des agneaux
2 petits bémols cela étant dit. Le 1er : les débuts de chapitres sont très descriptifs et cassent complètement l'histoire. Le 2ème : au niveau histoire, il n'y a à mon sens pas de réelle nouveauté : la recette est connue. Mais quoiqu'il en soit, les amateurs de polards noirs vont vraiment apprécier ce roman, facile à lire et vraiment captivant, du début à la fin. A moi, il m'a donné de découvrir d'autres romans de l'auteur.

Ma note : 7/10

samedi 18 octobre 2014

Demain - Guillaume Musso

Environ 5 jours avant la fin des vacances d'été en Espagne, j'avais déjà atomisé mon stock de bouquins. Normalement, j'avais un plan B, à savoir que j'avais emmené ma tablette avec tous mes e-books. Sauf que mon mari Kévin, qui avait terminé son énorme tome 2 de Game of Thrones, avait préféré commencer le tome 3 sur ma tablette plutôt que de lire l'un des nombreux romans papier que j'avais apportés.

Autant dire que si j'attendais qu'il le termine pour récupérer ma tablette, je n'avais pas fini d'attendre (il fait plus de 1 000 page, le bazar). Du coup, je suis passée au plan C : aller acheter un bouquin pas trop compliqué à la librairie espagnole. Arrivée au magasin, je me suis rendue compte que j'avais été bien optimiste : la librairie du centre commercial ne faisait pas vraiment dans le "pas trop compliqué". La grande majorité des romans faisait en moyenne 600 pages (je parle bien espagnol, mais quand même) et étaient des romans d'auteurs pas franchement de mon niveau (Grabiel Garcia Marquez, Carlos Ruiz Zafon...). J'avais à la base misé sur un Harlan Coben, mais point de Coben dans la boutique. Le bouquin le plus abordable était un nouveau roman de loups-garous écrit par Anne Rice, mais à 35€ le bouquin, j'étais vraiment en train de déchanter.

Du coup, place au plan D : trouver un bouquin jeunesse à Carrefour. Et là, quelle ne fut pas ma surprise de tomber sur un Musso, et en en Français qui plus est ! J'avoue, à ce moment-là, mes bonnes résolutions de lecture en espagnol se sont envolées, j'ai cédé à la facilité. Avec un légère appréhension néanmoins, car mon premier Musso m'avait fort déçu...


Titre : Demain

Auteur : Guillaume Musso

Date de parution : février 2013

Résumé : Mathiew, un trentenaire bostonien, célibataire depuis qu'il a perdu sa femme dans un terrible accident, achète un ordinateur portable dans un vide-grenier New yorkais. Alors que le disque dur de l'ordinateur est censé avoir été vidé, il découvre sur celui-ci des photos d'une jeune femme, Emma. Il lui envoie alors un mail pour lui proposer de récupérer les photos avant qu'il ne les supprime de l'ordinateur. Après de nombreux échanges de mails, ils se donnent rendez-vous dans un petit restaurant italien, histoire de faire plus ample connaissance. Mais si chacun pousse la porte du restaurant et s'installe à la table qu'ils ont réservée, ils ne se croiseront pourtant jamais... Pourquoi ? Que s'est-il passé ? Emma et Mathiew vont vite lever le voile sur un mystère qu'ils n'auraient jamais pu soupçonner.

Mon avis : si j'étais restée un peu frustrée à la lecture de 7 ans après, à mon sens complètement bâclé sur la fin, pour le coup, j'ai trouvé que Demain était un roman fort sympathique : bien construit, très agréable à lire, et plutôt abouti. L'idée de base est vraiment bonne et, même si on s'attend à la fin, l'ensemble est assez plaisant. 
Après, je l'avoue, j'ai eu le sentiment déroutant de lire un roman de Marc Levy. Un copier-coller de ses romans de jeunesse (ceux que j'aime plutôt bien), tels que Et si c'était vrai ou 7 jours pour une éternité. L'auteur utilise exactement les mêmes ficelles : une note de romantisme chewing gum sur un fond de "paranormal". On m'aurait mis le nom de Marc Levy sur la couverture, je n'aurais pas douté une seconde que ce fut l'un de ses romans. Il ne manquait que l'inspecteur Pilguez pour y croire. En tout cas, les amateurs de Marc Levy devraient savourer ce roman. C'est un livre que l'on pourrait qualifier de "facile" (à écrire, à lire, à vendre...), mais franchement, pour se détendre, il n'y a rien de mieux.  

Ma note : 7,25/10