samedi 19 décembre 2015

"Livre ou film ? n°5" : SMS - Laurent Bénégui

Après les comédies suédoises, un petit drame bien de chez nous, avec SMS de Laurent Bénégui, un roman que m'a prêté Charline et que j'ai enfin fini par lire l'été dernier (toute bonne critique sait se faire attendre !) 

Quoiqu'il en soit, alors que je commençais la rédaction de mon billet sur le roman et que je cherchais la photo de la couverture sur Internet pour illustrer mon article, j'ai découvert par hasard que SMS avait été adapté en film. 

Classée dans la catégorie "comédie" (il faut le dire très vite), cette adaptation avec Guillaume de Tonquedec m'a tout de suite interpellée, et j'ai alors décidé de la visionner pour vous en faire une comparaison avec le livre. Une bonne occasion de me remémorer ce roman lu il y a tout de même près de 6 mois ! 

Titre : SMS

Auteur : Laurent Bénégui

Date de parution : août 2009

Quelques infos sur le film : 

  • Réalisation et scénario : Gabriel Julien-Laferrière
  • Avec : Guillaume de Tonquedec, Géraldine Pailhas, Anne Marivin, Franck Dubosc
  • Date de sortie : août 2014

De quoi ça parle ?

Tout commence par un SMS. A 9h00, Laurent apprend que sa femme a un amant. A 9h30, il se fait voler son portable. A 9h45, son fils disparaît. A 10h, sa maison brûle. A 10h15, sa femme le quitte.
Et si cette journée n'était que le début d'une longue série d'emmerdes et que Laurent n'en avait vu que le début ? Car c'est bel et bien avec la loi de l'enquiquinement maximum que joue Laurent Bénégui à travers ce roman, lui qui nous entraîne avec son héros dans une spirale infernale qui ne semble pas avoir de fin...


Le livre ou le film ?

A la lecture du roman, je vous propose de faire des pauses régulières pour inspirer profondément et laisser passer 2 secondes entre chaque vague d'emmerdes. Mettons-nous dans la peau du personnage principal juste un instant, et prenons un Lexomil sous perfusion pour nous sortir des méandres torturés de cette histoire épouvantable... Nous en aurons bien besoin ! Moi qui aime les happy ends, je n'étais pas au bout de mes surprises et ce roman a eu tendance à me crisper un chouillat. Quand rien ne va, rien ne va, et moi qui vis à fond ce que je lis, j'ai failli finir en dépression... C'est qu'on se prend d'affection pour Laurent et on en finit par en avoir mal au cœur pour lui ! Heureusement que le livre fait moins de 300 pages, car je vous avoue avoir eu du mal à me projeter et à apprécier l'ensemble, tellement le héros s'en prend plein la tête... et comme l'auteur écrit extrêmement bien, c'est encore plus glaçant et démoralisant, à la longue.

Par contre, bizarrement, une fois le roman fini et digéré, 6 mois après, je n'ai eu aucun mal à visionner le film. Court - moins d'1h30 - il reste très fidèle au roman de Laurent Bénégui, et est porté magistralement par Guillaume de Tonquedec, comme toujours excellent dans ses rôles. 

Aussi, choisissez le format que vous préférez : vous êtes un grand amateur de lecture, optez pour le roman. Vous êtes plutôt écran, le film fera tout à fait l'affaire, car le réalisateur a su rester parfaitement fidèle à l'oeuvre originale, qui est bien loin d'être volée. 

Aussi, le champ est libre, faites selon vos envies et, pourquoi pas, optez pour les 2 versions !


Ma note, pour le livre comme pour le film : 6,5/10

samedi 12 décembre 2015

Comment braquer une banque sans perdre son dentier ? - Catharina Ingelman-Sundberg

Ce qui est bien avec les auteurs suédois, c'est qu'ils ne manquent pas d'imagination ! Après le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire de Jonas Jonasson, Céline m'a fait découvrir Comment braquer une banque sans perdre son dentier ? de Catharina Ingelman-Sundberg. Un titre très prometteur, comme vous pouvez en juger par vous même. 

Après la noirceur du roman de Franck Thilliez, j'ai pensé qu'un peu de légèreté retrouvée ne ferait pas de mal... et je me suis lancée dans la lecture de ce roman aussi insolite que déjanté ! 
Ou comment un gang de retraités décide de jouer les malfrats pour tuer le temps. Un synopsis très prometteur de prime abord... mais ce roman allait-il être à la hauteur de mes attentes ?


Titre : Comment braquer une banque sans perdre son dentier ?

Auteur : Catharina Ingelman-Sundberg

Date de parution : mars 2014

Résumé : Martha s'ennuie à la maison de retraite. Depuis que l'établissement a été racheté, son Directeur fait plus attention à ses dépenses qu'au bien-être de ses pensionnaires : nourriture insipide, traitement lamentable, restrictions constantes... Alors que l'octogénaire se rend compte, en regardant un documentaire à la télévision, que la vie en prison devient meilleure que celle qu'elle mène désormais, elle décide de proposer à ses amis de galère un plan pour améliorer leur confort de vie. Avec Stina, Anna-Greta, le Génie et le Rateau, elle met sur pied une nouvelle vie versée dans le grand banditisme. Ensemble, ils ont un seul objectif : amasser un magot qui, à leur sortie de prison, leur assurera la belle vie ! Et ce ne sont plus quelques années derrière les barreaux qui les effrayent, puisque la vie y semble somme toute plus supportable que celle qu'ils ont actuellement... Sauf que rien ne va se passer comme prévu, évidemment ! 

Mon avis : le livre s'annonçait plein d'humour et rocambolesque. De ce point de vue, il tient plutôt ses promesses, même si je suis souvent restée sur ma faim. L'histoire peine un peu à démarrer, et la cocasserie des situations dans laquelle se retrouvent nos 5 vieux reste un large cran en dessous de celles des romans de Jonas Jonasson. C'est qu'à force, on s'habitue à l'excellence. 
Ne vous méprenez pas, vous passerez un très bon moment avec ce livre, mais il est comme un très beau plat. Une fois que vous vous êtes fait le film dans votre tête à partir du visuel de couverture, vous avez plus de chances d'être déçus si la cuisson est un peu juste ou l'assaisonnement un peu plus fade que prévu. C'est ce qu'il s'est passé pour moi avec ce livre. Dans l'ensemble, il est bien foutu, mais les ficelles sont un peu grosses et on est un peu moins transporté par le roman dans son entier que ce qu'on pouvait s'imaginer avant de le lire. Quoiqu'il en soit, il m'a quand même bien plu, on passe un bon moment et, une fois lancé, il est très plaisant de suivre les péripéties de ces octogénaires complètement dingues. Un bon bouquin pour passer le temps et se divertir, je le recommande aux amateurs du genre. 
Après les polars noirs, les suédois nous démontrent désormais qu'il faut aussi compter sur eux en ce qui concerne l'humour ! 


Ma note : 7/10



samedi 5 décembre 2015

L'anneau de Moebius - Franck Thilliez

Après le léger et le facile (Levy, Musso, Legardinier...), passons à un roman plus noir. 

Grande amatrice de polars et autres thrillers, je ne pouvais pas ne pas en emmener un en vacances cet été. 
Avec l'offre 1 offert pour 2 achetés, j'ai donc opté pour un Franck Thilliez pour l'exemplaire gratuit. 

En plus, rappelez-vous, cet auteur était dans mes bonnes résolutions de lectures 2015, parmi les auteurs à succès que je ne connais que très peu. En effet, je n'avais lu jusque là que 2 nouvelles de cet auteur, qui ne m'avaient d'ailleurs que très moyennement plu, mais je suis coriace et voulais voir ce que donnait Franck Thilliez en format roman
Un peu comme Maxime Chattam, sauf que, dans son cas à lui, j'adorais ses nouvelles et que j'avais été très déçue par le roman que j'avais lu.

Ici, ça a été l'effet totalement l'inverse. Franck Thilliez m'a séduite en format roman : c'est clairement un auteur qui excelle dans l'art de développer ses histoires pour nous en faire apprécier toute l'atmosphère et qui ne tolère que très mal le format nouvelle ! 

J'avais donc pris en magasin l'Anneau de Moebius complètement au pif, et il s'est avéré que le roman est l'un des plus sympas que j'ai lu cet été !


Titre : l'Anneau de Moebius

Auteur : Franck Thilliez

Date de parution : octobre 2008

Résumé : Stéphane est un créateur de monstres pour le cinéma. Depuis toujours, il a des visions et, depuis peu, il fait des cauchemars qui ont tendance à être prémonitoires. Or, ceux-ci le mettent en scène avec les mains en sang, au cœur d'une affaire de meurtre d'une rare violence. L'a-t-il commis ? C'est ce qu'il tente de comprendre... alors qu'en parallèle Victor, jeune policier arrivé récemment à la criminelle, est chargé d'enquêter sur le meurtre d'une actrice porno. Une affaire qui va l’amener à croiser la route de Stéphane, dans les tréfonds de l'horreur et de la monstruosité humaine...

Mon avis : un excellent thriller fantastique ! Tout ce que j'aime. Autant je n'étais pas séduite par les nouvelles que j'avais lues de cet auteur, autant il excelle dans le roman, où il déploie son histoire de façon magistrale. L'atmosphère, d'un glauque assez rare, sert parfaitement une intrigue très bien ficelée, qui mêle l'horreur du regard des gens sur la monstruosité humaine, le fantastique d'une course contre la montre pour tenter de contrer un destin qui semble inévitable, et la complexité d'une enquête policière parfaitement construite. Je ne suis absolument pas déçue par le roman et Franck Thilliez a tout parfaitement travaillé, pour ne rien laisser au hasard : le style, l'histoire, l'ambiance, ses personnages torturés... On en redemande et je pense bien lire très rapidement d'autres thrillers de cet auteur, car la barre est déjà haute ! Je vous recommande ce très bon roman, en particulier si le fantastique vous botte ! Car ici, il est avant tout question de visions prémonitoires et de la capacité - ou non - de pouvoir éviter que le futur inéluctable ne se produise. Fatalité, quand tu nous tiens aux tripes...


Ma note : 8/10