samedi 21 février 2015

Le koala tueur - Kenneth Cook

J'ai une  grande histoire d'amour avec les koalas. Elle me vient très certainement de l'un de mes plus anciens doudous, baptisé Koalou (comme ce koala de dessin animé avec sa salopette rouge), et qui me suit partout depuis mon plus jeune âge. 

Ainsi, il dort avec nous la nuit et part en vacances avec nous. De moins en moins, ceci dit : depuis qu'il fuit de la mousse de son entrejambe, je n'ose plus le sortir de trop.
C'est aussi pour ça que la famille s’agrandit, pour assurer la relève. Koalou s'est marié avec Koalette, et ont eu une fille et un garçon : Kalinou et Kalinette. Après, je n'avais plus d'idées de noms, mais j'ai eu plein d'autres koalas, pour le plus grand malheur de Kévin. 

J'ai un Koala très moche qui a un jour été nommé, mais dont j'ai totalement oublié le petit nom. J'ai une bouillotte Koala avec un bébé dans la poche, qui n'ont jamais été baptisés. Et j'ai Kiki, surnommé Raymond pour sa ressemblance avec le personnage de Scènes de ménages, qui dort sur la plage avant de ma voiture et est chargé de la surveiller lorsque je la laisse au parking de la gare. En théorie, parce qu'en pratique, quand on m'a pété les vitres avant pour me voler mes lunettes gratuites Carglass, il n'a pas moufté, le kiki. Je le soupçonne même de leur avoir filé de lui-même les lunettes pour avoir la vie sauve...

En tout cas, voilà, j'aime les koalas. Parce que c'est mignon et pas trop chiant. 
C'est pour ça que ce Noël, Charline m'a offert Le koala tueur. Juste pour le titre. Juste pour le clin d’œil. Et cela m'a beaucoup touchée.


Titre : Le koala tueur et autres histoires du Bush

Auteur : Kenneth Cook

Date de parution : 1986 (2009 en France)

Résumé : Avec ses redoutables crocodiles, ses koalas féroces et ses cochons sauvages assoiffés de sang, l'impitoyable bush australien reste un territoire indompté. Kenneth Cook a réuni dans ce recueil, peu avant sa disparition, 15 nouvelles inspirées par ses tribulations à travers l'Australie.

Mon avis : que l'Australie ait boudé l'auteur ne me surprend guère. Ce recueil pourrait tout aussi bien s'intituler "comment nous faire détester l'Australie en 15 leçons". Il parait que le livre est hilarant. A moi, il m'a laissé un arrière-goût amer. Je me doute bien que le Bush est bien différent de l'Australie terre de rugby que je connais, mais je préfère l'imaginer comme dans le film Australia que comme vu par cet auteur ! J'avais déjà été heurtée par la vision qui m'en était proposée dans Cul-de-sac, cet horrible roman de Douglas Kennedy. Je ne comprends pas comment on peut autant mettre en avant les horreurs de son propre pays. Parce que si on en  croit ces 2 auteurs, le Bush est rempli de dégénérés et d'animaux tueurs ! Dans le livre de Kenneth Cook, les hommes se font piquer par des scorpions, enlever par des chameaux, attaquer par des chats (ce qui renforce mon amour des chats, au passage), dévorer par des crocodiles... et même attaquer par des koalas tueurs ! De quoi vous donner envie de visiter, non ? Déjà, un auteur qui commence sa nouvelle par "je n'aime pas les koalas" ne peut pas être honnête. Encore moins mon ami, même si cette nouvelle est finalement la plus amusante du recueil. Après, je pense qu'il faut prendre le livre au second degré et aimer l'humour noir pour apprécier le bouquin. Mais je n'ai pas d'humour et le livre ne m'a pas transportée.


Ma note : 3,5/10

samedi 14 février 2015

"Livre ou film ? n°4" : Odette Toulemonde

Il y a des livres comme ça, on les achète en tombant dessus par hasard en librairie... et parce qu'on est tombée amoureuse du film.

Odette Toulemonde, c'est une très belle découverte faite chez ma copine Ally. 
Ally, pour ceux qui la connaissent, adore les films bien franchouillards. Ceux dont, a priori, je ne suis pas friande. Pour moi, rien ne vaut la castagne et le charme ravageur d'un bellâtre américain du type Harrison Ford ou Hugh Jackman (Han Solo et Wolverine, mes héros !) 

Parce que :
  • les mythomanes dépressifs et cocaïnomanes, 
  • et Kad Merad, 
je n'ai vraiment rien contre, mais c'est moins mon délire, surtout à 12€ la place de cinéma.

Mais comme je suis polie, à l'époque, j'ai dit à Ally : "allons-y pour Odette Toulemonde". Catherine Frot et Albert Dupontel dans un film se déroulant à Charleroi en Belgique, pourquoi pas ?
Le film commençait à peine que je me demandais ce que j'avais été faire dans cette galère... mais à peine 2 minutes plus tard, j'étais déjà absolument conquise et ne lâchai plus le film jusqu'à la fin. 

Alors si Eric-Emmanuel Schmitt écrit et réalise de tels chefs d'oeuvre au cinéma, forcément, j'avais hâte de lire le recueil de nouvelles tiré du film (si si, le recueil est bien tiré du film... comme quoi, quand on ne veut pas faire comme tout le monde...;)


Titre : Odette Toulemonde et autres histoires

Auteur : Eric-Emmanuel Schmitt

Date de parution : 2006


De quoi ça parle ?


Dans le recueil de nouvelles, Eric-Emmanuel Schmitt offre les portraits de huit femmes qui tentent, envers et contre tout, de trouver le bonheur.
Odette Toulemonde est clairement la nouvelle phare du recueil. Odette, c'est une femme simple. Vendeuse au rayon cosmétiques d'un grand magasin le jour et plumassière la nuit, elle vit par procuration, en s'abreuvant des romans de Balthazar Balzan, un auteur populaire à succès. Alors, quand il se rend en Belgique pour une séance de dédicaces, Odette se prépare à cette rencontre avec le plus grand soin, et lui écrit une lettre, pour lui dire tout le bien qu'elle pense de lui. C'est juste après, alors que le nouveau roman de Balthazar est descendu par l'ensemble des critiques, que l'auteur décide de prendre le large. Retrouvant la lettre d'Odette, il se rend à l'improviste chez la plumassière... 
Commence alors une belle thérapie du bonheur.


Alors, le livre ou le film ?

Pour une fois, l'auteur a d'abord écrit le film avant d'en tirer un livre, et cela se ressent.
Il n'y a pas photo, c'est vraiment le film qui sublime l'histoire. Même si le film et la nouvelle sont extrêmement proches, l'ensemble du recueil de nouvelles est assez fade. Schmitt a une très belle plume, mais après avoir vu/lu Odette Toulemonde, on s'attend à plus de poésie, et le reste des nouvelles semble finalement bien terne. La recherche du bonheur est certes le fil rouge du recueil de nouvelles, et si celui-ci reste agréable à lire, il comporte néanmoins trop peu d'envolées lyriques par rapport à ce à quoi on pourrait s'attendre.

Alors que le film, quel art ! Quelle poésie !
Catherine Frot est remarquable et nous donne, à nous aussi, des leçons de bonheur. Quand elle est heureuse, elle vole. Ça m'a rappelé mon livre préféré de Christian Bobin, Tout le monde est occupé. A croire que le "Tout le monde" réussit à faire rêver. 
Balthazar Balzan, incarné par Albert Dupontel, est un très bon écrivain populaire à la Levy ou à la Musso et qui, accablé par la critique, passe du mec hautain à l'homme sensible qui comprend que le bonheur tient à peu de choses. Que l'on peut être plumassière mais heureuse. Que l'on peut être écrivain, vivre dans un très beau duplex à Paris, mais passer à côté de la vie...
Ce que le livre décrit avec des mots, le film le sublime en image et en émotions. Et puis, définitivement, la pétillante, la généreuse, la superbe Catherine Frot nous émeut et nous fascine... tout tient par elle et pour elle.

Mes notes ?

5/10 pour le livre.
9/10 pour le film.






samedi 7 février 2015

Le Zèbre - Alexandre Jardin

Avec mes copines, on est toutes de grandes lectrices, qui aimons partager sur les réseaux sociaux nos dernières lectures.
C'est comme ça que j'ai découvert Alexandre Jardin. 

Ma belle-sœur Audrey remarquait sur Facebook que les livres de l'auteur n'étaient plus ce qu'ils étaient. Moi, comme un âne (ou un zèbre ?), je n'avais même jamais entendu parler de M. Jardin, ce que je ne manquais pas de souligner. Moins d'une semaine après, Charline m'apportait Le Zèbre. 

Curieuse, je l'ai donc tout de suite mis dans mon sac pour le lire lors de mes nombreuses heures de train hebdomadaires...

Titre : Le Zèbre
Le zèbre a obtenu le prix Femina 1988. 

Auteur : Alexandre Jardin

Date de parution : août 1988

Résumé : Gaspard Sauvage est, depuis presque toujours, surnommé Le Zèbre. Ce petit grain de folie et son caractère imprévisible lui ont valu cette appellation, qui le rend fier. Mais après 15 années de mariage, ce notaire et père de famille se rend soudain compte que la routine a envahi sa vie. Décidé à redevenir Le Zèbre, il entreprend de séduire de nouveau sa femme, comme à leurs débuts, avec malice et, avouons-le, un grain de folie.

Mon avis : au départ, le pitch est bon. Essayer de raviver la flamme, de déchaîner de nouveau les passions... quel beau programme ! Pour autant, et malgré tous les éloges qu'a pu avoir Alexandre Jardin, je n'ai pas réussi à adhérer à ce roman. Désolée les filles, cela m'est tout personnel, mais Le Zèbre est trop fantaisiste, trop antipathique pour moi. Il ne cesse de vouloir retrouver un passé mort depuis longtemps au lieu de créer de belles choses à venir, et sa femme, de toute façon, ne lui laisse pas la moindre chance d'y arriver. Résultat : on a envie de partir en courant. 
Aucune poésie dans cette amourette, car Le Zèbre cherche avant tout à imposer sa vision très dérangeante des choses au lieu d'écouter et de faire plaisir, ce qui est pour moi la base d'une belle histoire d'amour. Et sa femme, quant à elle, ne fait aucun effort ou bien quand il est trop tard. Du coup, ce livre ne m'a pas fait rire, et m'a même mise profondément mal à l'aise. L'auteur est excessif en tout et, de ce que j'ai lu d'un de ses autres romans qu'on m'a prêté (je n'ai pas encore fini mais je sens que la critique sera proche de celle-ci), je comprends qu'on se lasse très vite...

Ma note : 3/10