samedi 19 décembre 2015

"Livre ou film ? n°5" : SMS - Laurent Bénégui

Après les comédies suédoises, un petit drame bien de chez nous, avec SMS de Laurent Bénégui, un roman que m'a prêté Charline et que j'ai enfin fini par lire l'été dernier (toute bonne critique sait se faire attendre !) 

Quoiqu'il en soit, alors que je commençais la rédaction de mon billet sur le roman et que je cherchais la photo de la couverture sur Internet pour illustrer mon article, j'ai découvert par hasard que SMS avait été adapté en film. 

Classée dans la catégorie "comédie" (il faut le dire très vite), cette adaptation avec Guillaume de Tonquedec m'a tout de suite interpellée, et j'ai alors décidé de la visionner pour vous en faire une comparaison avec le livre. Une bonne occasion de me remémorer ce roman lu il y a tout de même près de 6 mois ! 

Titre : SMS

Auteur : Laurent Bénégui

Date de parution : août 2009

Quelques infos sur le film : 

  • Réalisation et scénario : Gabriel Julien-Laferrière
  • Avec : Guillaume de Tonquedec, Géraldine Pailhas, Anne Marivin, Franck Dubosc
  • Date de sortie : août 2014

De quoi ça parle ?

Tout commence par un SMS. A 9h00, Laurent apprend que sa femme a un amant. A 9h30, il se fait voler son portable. A 9h45, son fils disparaît. A 10h, sa maison brûle. A 10h15, sa femme le quitte.
Et si cette journée n'était que le début d'une longue série d'emmerdes et que Laurent n'en avait vu que le début ? Car c'est bel et bien avec la loi de l'enquiquinement maximum que joue Laurent Bénégui à travers ce roman, lui qui nous entraîne avec son héros dans une spirale infernale qui ne semble pas avoir de fin...


Le livre ou le film ?

A la lecture du roman, je vous propose de faire des pauses régulières pour inspirer profondément et laisser passer 2 secondes entre chaque vague d'emmerdes. Mettons-nous dans la peau du personnage principal juste un instant, et prenons un Lexomil sous perfusion pour nous sortir des méandres torturés de cette histoire épouvantable... Nous en aurons bien besoin ! Moi qui aime les happy ends, je n'étais pas au bout de mes surprises et ce roman a eu tendance à me crisper un chouillat. Quand rien ne va, rien ne va, et moi qui vis à fond ce que je lis, j'ai failli finir en dépression... C'est qu'on se prend d'affection pour Laurent et on en finit par en avoir mal au cœur pour lui ! Heureusement que le livre fait moins de 300 pages, car je vous avoue avoir eu du mal à me projeter et à apprécier l'ensemble, tellement le héros s'en prend plein la tête... et comme l'auteur écrit extrêmement bien, c'est encore plus glaçant et démoralisant, à la longue.

Par contre, bizarrement, une fois le roman fini et digéré, 6 mois après, je n'ai eu aucun mal à visionner le film. Court - moins d'1h30 - il reste très fidèle au roman de Laurent Bénégui, et est porté magistralement par Guillaume de Tonquedec, comme toujours excellent dans ses rôles. 

Aussi, choisissez le format que vous préférez : vous êtes un grand amateur de lecture, optez pour le roman. Vous êtes plutôt écran, le film fera tout à fait l'affaire, car le réalisateur a su rester parfaitement fidèle à l'oeuvre originale, qui est bien loin d'être volée. 

Aussi, le champ est libre, faites selon vos envies et, pourquoi pas, optez pour les 2 versions !


Ma note, pour le livre comme pour le film : 6,5/10

samedi 12 décembre 2015

Comment braquer une banque sans perdre son dentier ? - Catharina Ingelman-Sundberg

Ce qui est bien avec les auteurs suédois, c'est qu'ils ne manquent pas d'imagination ! Après le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire de Jonas Jonasson, Céline m'a fait découvrir Comment braquer une banque sans perdre son dentier ? de Catharina Ingelman-Sundberg. Un titre très prometteur, comme vous pouvez en juger par vous même. 

Après la noirceur du roman de Franck Thilliez, j'ai pensé qu'un peu de légèreté retrouvée ne ferait pas de mal... et je me suis lancée dans la lecture de ce roman aussi insolite que déjanté ! 
Ou comment un gang de retraités décide de jouer les malfrats pour tuer le temps. Un synopsis très prometteur de prime abord... mais ce roman allait-il être à la hauteur de mes attentes ?


Titre : Comment braquer une banque sans perdre son dentier ?

Auteur : Catharina Ingelman-Sundberg

Date de parution : mars 2014

Résumé : Martha s'ennuie à la maison de retraite. Depuis que l'établissement a été racheté, son Directeur fait plus attention à ses dépenses qu'au bien-être de ses pensionnaires : nourriture insipide, traitement lamentable, restrictions constantes... Alors que l'octogénaire se rend compte, en regardant un documentaire à la télévision, que la vie en prison devient meilleure que celle qu'elle mène désormais, elle décide de proposer à ses amis de galère un plan pour améliorer leur confort de vie. Avec Stina, Anna-Greta, le Génie et le Rateau, elle met sur pied une nouvelle vie versée dans le grand banditisme. Ensemble, ils ont un seul objectif : amasser un magot qui, à leur sortie de prison, leur assurera la belle vie ! Et ce ne sont plus quelques années derrière les barreaux qui les effrayent, puisque la vie y semble somme toute plus supportable que celle qu'ils ont actuellement... Sauf que rien ne va se passer comme prévu, évidemment ! 

Mon avis : le livre s'annonçait plein d'humour et rocambolesque. De ce point de vue, il tient plutôt ses promesses, même si je suis souvent restée sur ma faim. L'histoire peine un peu à démarrer, et la cocasserie des situations dans laquelle se retrouvent nos 5 vieux reste un large cran en dessous de celles des romans de Jonas Jonasson. C'est qu'à force, on s'habitue à l'excellence. 
Ne vous méprenez pas, vous passerez un très bon moment avec ce livre, mais il est comme un très beau plat. Une fois que vous vous êtes fait le film dans votre tête à partir du visuel de couverture, vous avez plus de chances d'être déçus si la cuisson est un peu juste ou l'assaisonnement un peu plus fade que prévu. C'est ce qu'il s'est passé pour moi avec ce livre. Dans l'ensemble, il est bien foutu, mais les ficelles sont un peu grosses et on est un peu moins transporté par le roman dans son entier que ce qu'on pouvait s'imaginer avant de le lire. Quoiqu'il en soit, il m'a quand même bien plu, on passe un bon moment et, une fois lancé, il est très plaisant de suivre les péripéties de ces octogénaires complètement dingues. Un bon bouquin pour passer le temps et se divertir, je le recommande aux amateurs du genre. 
Après les polars noirs, les suédois nous démontrent désormais qu'il faut aussi compter sur eux en ce qui concerne l'humour ! 


Ma note : 7/10



samedi 5 décembre 2015

L'anneau de Moebius - Franck Thilliez

Après le léger et le facile (Levy, Musso, Legardinier...), passons à un roman plus noir. 

Grande amatrice de polars et autres thrillers, je ne pouvais pas ne pas en emmener un en vacances cet été. 
Avec l'offre 1 offert pour 2 achetés, j'ai donc opté pour un Franck Thilliez pour l'exemplaire gratuit. 

En plus, rappelez-vous, cet auteur était dans mes bonnes résolutions de lectures 2015, parmi les auteurs à succès que je ne connais que très peu. En effet, je n'avais lu jusque là que 2 nouvelles de cet auteur, qui ne m'avaient d'ailleurs que très moyennement plu, mais je suis coriace et voulais voir ce que donnait Franck Thilliez en format roman
Un peu comme Maxime Chattam, sauf que, dans son cas à lui, j'adorais ses nouvelles et que j'avais été très déçue par le roman que j'avais lu.

Ici, ça a été l'effet totalement l'inverse. Franck Thilliez m'a séduite en format roman : c'est clairement un auteur qui excelle dans l'art de développer ses histoires pour nous en faire apprécier toute l'atmosphère et qui ne tolère que très mal le format nouvelle ! 

J'avais donc pris en magasin l'Anneau de Moebius complètement au pif, et il s'est avéré que le roman est l'un des plus sympas que j'ai lu cet été !


Titre : l'Anneau de Moebius

Auteur : Franck Thilliez

Date de parution : octobre 2008

Résumé : Stéphane est un créateur de monstres pour le cinéma. Depuis toujours, il a des visions et, depuis peu, il fait des cauchemars qui ont tendance à être prémonitoires. Or, ceux-ci le mettent en scène avec les mains en sang, au cœur d'une affaire de meurtre d'une rare violence. L'a-t-il commis ? C'est ce qu'il tente de comprendre... alors qu'en parallèle Victor, jeune policier arrivé récemment à la criminelle, est chargé d'enquêter sur le meurtre d'une actrice porno. Une affaire qui va l’amener à croiser la route de Stéphane, dans les tréfonds de l'horreur et de la monstruosité humaine...

Mon avis : un excellent thriller fantastique ! Tout ce que j'aime. Autant je n'étais pas séduite par les nouvelles que j'avais lues de cet auteur, autant il excelle dans le roman, où il déploie son histoire de façon magistrale. L'atmosphère, d'un glauque assez rare, sert parfaitement une intrigue très bien ficelée, qui mêle l'horreur du regard des gens sur la monstruosité humaine, le fantastique d'une course contre la montre pour tenter de contrer un destin qui semble inévitable, et la complexité d'une enquête policière parfaitement construite. Je ne suis absolument pas déçue par le roman et Franck Thilliez a tout parfaitement travaillé, pour ne rien laisser au hasard : le style, l'histoire, l'ambiance, ses personnages torturés... On en redemande et je pense bien lire très rapidement d'autres thrillers de cet auteur, car la barre est déjà haute ! Je vous recommande ce très bon roman, en particulier si le fantastique vous botte ! Car ici, il est avant tout question de visions prémonitoires et de la capacité - ou non - de pouvoir éviter que le futur inéluctable ne se produise. Fatalité, quand tu nous tiens aux tripes...


Ma note : 8/10



samedi 21 novembre 2015

Et soudain tout change - Gilles Legardinier

Ça y est... le congé maternité... et l'occasion de rattraper mon retard sur mon blog !
Après les tragiques événements de cette fin de semaine sur Paris, je ne suis pas certaine d'avoir l'inspiration ni le cœur à publier sur mes lectures, mais un peu de culture ne pouvant pas faire de mal... je tente néanmoins l'exercice !

Après Marc Lévy, je vous fais une nouvelle critique de roman d'un auteur de best sellers, que j'apprécie énormément pour sa légèreté : Gilles Legardinier. 
Cette fois-ci, je me suis attaquée à son livre à couverture de chat sur fond jaune : Et soudain tout change.

Après Demain j'arrête et Complètement cramé !, je m'attendais à un nouveau livre gai et léger pour l'été. Si vous êtes comme moi, je vous arrête là : Et soudain tout change est tout sauf léger. Outre l'atmosphère insouciante d'une cour de lycée, ce nouvel opus parle de maladie, de souffrance et de pages qui se tournent... un peu dans le style de Nos étoiles contraires



Aussi, si vous souhaitiez vous plonger dans un roman tranquille, pour vous détendre, passez votre chemin. Ici, le ton est lourd et le fond est grave !



Titre : Et soudain tout change

Auteur : Gilles Legardinier

Date de parution : octobre 2013

Résumé : Camille est au lycée, elle passera bientôt le baccalauréat. Ensemble, avec sa bande d'amis, ils se demandent de quoi demain sera fait, et vivent de désinvolture, d'amourettes et d'eau fraîche. Jusqu'à ce que Camille apprenne que sa meilleure amie, Léa, est gravement malade. Une nouvelle qui va changer sa perception de la vie. 

Mon avis : pas le meilleur livre de Gilles Legardinier. Je dirai même plus, celui qui m'a le moins plu. Autant j'avais adoré la profondeur de ses polars et l'insouciance de ses précédents romans à couverture féline, autant je ne me retrouve absolument pas dans ce nouveau livre. Déjà pas très fan de ce type d'histoire assez pesante, je ne me suis pas sentie proche des personnages et de cet univers lycéen que j'ai quitté il y a un moment maintenant. C'est vrai que l'auteur a un talent fou pour recréer cette atmosphère adolescente faite de questionnements et d’immaturité que nous avions à 16/17 ans, mais je n'ai pas pris de plaisir à me demander si l'héroïne aurait une bonne note, si tel garçon l'a remarquée ou si tel prof est sympa ou un vrai sadique... j'ai passé l'âge, et ce roman de Gilles Legardinier m'a, de surcroît, donné l'impression de lire une pale copie de Nos étoiles contraires. Quand on se rappelle que ce dernier m'avait laissé sur ma faim, autant dire que Et soudain tout change avait de maigres chances de me plaire. Pour moi, c'est un roman à lire avant la vingtaine... après, c'est assez agaçant et il m'a été plutôt difficile d'adhérer aux personnages et au style littéraire... Dommage, moi qui suis assez amatrice de Gilles Legardinier, j'espère que le prochain opus saura me faire retrouver le plaisir de lecture que j'avais jusqu'à présent avec cet auteur à succès !


Ma note : 5,5/10


samedi 31 octobre 2015

Elle & Lui - Marc Levy

Après Musso, je suis restée dans la littérature estivale avec le dernier roman de l'été de Marc Levy. Je parle de roman de l'été car, même s'il sort chaque année plutôt en début d'année, j'ai tendance à me le garder pour les grandes vacances. Facile à lire, pas prise de tête.... tout ce qu'il faut pour préparer la transition avec la rentrée en toute sérénité.

Depuis quelques années, je trouvais d'ailleurs que les romans de Marc Levy, même s'ils restaient assez légers, prenaient un peu de profondeur (dans la limite des stocks disponibles bien entendu) et j'éprouvais de plus en plus de plaisir à me plonger dedans. Finis les romans pour midinettes pré-pubères, l'un des auteurs les plus détestés des Français s'attaquait au roman d'aventure, et ça me plaisait !

Avec Elle & Lui il a, je pense, souhaité revenir à ses anciennes amours, de type Mes amis, mes amours
Quelle déception ! Finie la profondeur, Marc Levy nous livre ici une historiette bâclée et sûrement écrite entre 2 embouteillages... un livre non abouti et complètement inconsistant...


Titre : Elle & Lui

Auteur : Marc Levy

Date de parution : février 2015

Résumé : Mia est une célèbre actrice anglaise en exil chez sa meilleure amie à Paris. Elle fuit la foule et son compagnon, acteur célèbre lui aussi, avec qui ça ne marche plus vraiment. 
Paul est un écrivain américain qui a autrefois connu le succès et qui vit une relation à distance avec sa traductrice coréenne, seul pays où ses romans font encore recette. Il s'est exilé depuis quelques années dans la capitale française. 
Mia et Paul souffrent tous les 2 de maux de l'âme et de solitude. Grâce à un subterfuge de leurs amis les ayant inscrits sur un site de rencontres à leur insu, ils en viennent à se rencontrer... Commence alors l'histoire de 2 personnes qui cherchent non pas l'amour, mais l'amitié. 

Mon avis : un roman bien fade. Avec ce retour à la comédie sentimentale, Marc Levy se rapproche de ses premières amours, mais l'inspiration en moins. Les ficelles sont énormes, les personnages sont attachants mais assez bâclés, et on a vraiment l'impression que le livre a été écrit entre le fromage et le dessert, entre 2 rendez-vous importants. On sait le goût de l'auteur pour nous pondre un bouquin par an, mais cette fois-ci, il aurait mieux valu sauter une année et garder du jus pour un beau roman que de chercher la recette à tout prix. Marc Levy a ici complètement oublié de faire plaisir à ses lecteurs. Vous l'aurez compris, le roman est décevant et vide de beaucoup de choses. On le finit en 2h, plus de temps qu'il n'en faut pour l'oublier et passer au livre suivant. Dommage ! J'aurais tendance à me méfier la prochaine fois quand j'achèterai ses livres, alors qu'au contraire j'avais de plus en plus tendance ces dernières années à les attendre avec une petite pointe d'excitation. Et si nos auteurs français prenaient le temps d'écrire de vraies histoires, au lieu de vouloir vendre ?


Ma note : 4/10 

samedi 17 octobre 2015

Central Park - Guillaume Musso

L'année dernière, pendant mes vacances d'été, j'ai manqué de livres à lire. Heureusement, j'avais la tablette, mais cette année j'étais déterminée à ne pas me faire prendre au piège. Du coup, je suis allée faire le stock de bouquins légers avant de partir. Direction la Fnac, où pour 2 livres achetés parmi les best seller de poche du moment, on nous en offrait un gratis.

Résolue à ne pas me prendre la tête (à cette époque là, j'étais encore dans ma période nausées de grossesse, et je ne me voyais pas ajouter par dessus ça la lecture de la Critique de la raison pure...), c'était idéal. J'ai donc sauté donc sur un Legardinier, un Thilliez... et un Musso. Easy reading !

J'ai commencé par le Musso, dont le quatrième de couverture me plaisait vraiment bien, malgré mes a priori persistants sur l'auteur.

C'est vrai que cette histoire d'inconnus qui se réveillent menottés ensemble sur un banc de Central Park, c'était un concept qui me bottait carrément ! Et, après lecture, je dois admettre que le roman avait juste ce qu'il fallait de fraîcheur pour buller l'été au bord de la piscine !

Titre : Central Park

Auteur : Guillaume Musso

Date de parution : juin 2014

Résumé : Alice et Gabriel se réveillent un beau matin menottés ensemble, sur un banc de Central Park. Ils n'ont plus aucun souvenir de leur soirée de la veille ni de comment ils sont arrivés là, en plein cœur de New York. La veille, Alice passait une soirée entre copines sur les Champs Elysées et Gabriel donnait un concert à Dublin. Or, Alice a du sang sur sa chemise, ce qui n'est pas pour les rassurer. Menottés tous les 2, ils n'ont pas d'autre choix que de faire équipe et de mener l'enquête pour comprendre ce qui a bien pu se passer...

Mon avis : bien meilleur que 7 ans après, un peu moins bien que Demain. Un très bon pitch de départ, une écriture fluide qui se lit très bien, surtout en bord de piscine l'été ou sur la plage. L'histoire est plutôt bien agencée et j'ai eu du mal à lâcher le roman une fois commencé. Après, la fin était sympathique, mais pas incroyable (je dois être blasée de ce genre de livre et j'admets que, pour certain, la fin doit cependant être magistrale). Je trouve d'une manière générale que Musso a du mal à boucler ses romans : final trop rapide, trop tiré par les cheveux... c'est son truc. Central Park n'est pas le pire de ses romans, bien au contraire, mais le final est un peu en décalage avec le reste de l'histoire à mon goût, même si ça reste minime par rapport à mes expériences "Mussoesques" précédentes. Enfin, quoi qu'il en soit, j'ai passé un bon moment avec ce livre, qui offre tout ce qu'on attend d'un bon roman d'été : une lecture facile, divertissante, sans prise de tête. Bref, j'ai bien aimé, n'en déplaise aux détracteurs de Musso !

Ma note : 7/10

samedi 3 octobre 2015

La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la Tour Eiffel - Romain Puértolas

La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la Tour Eiffel est le second roman de Romain Puértolas.
Souvenez-vous, son premier roman, L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea, m'avait beaucoup plu et avait récolté la belle note de 9/10 à l'époque sur ce blog. Un livre que j'avais alors acheté sur un coup de tête, fan de son titre et de sa couverture ! Du coup, quand j'ai vu qu'il publiait un nouveau roman, avec un titre tout aussi alléchant, je me suis dit qu'il fallait que je le lise !
Comme j'ai beaucoup de chance, ma belle-sœur Audrey avait reçu le livre en cadeau. J'ai alors sauté sur l'occasion. pour le lui emprunter.. ou presque, car mon père était passé par là avant moi, et l'avait déjà en sa possession. Sauf que, jour après jour, voyant que mon père n'avançait pas dans la lecture du roman, j'ai fini par le lui subtiliser. J'aurais dû me douter que s'il avait du mal à avancer, c'est qu'il y devait y avoir une bonne raison...
Titre : La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la Tour Eiffel
Auteur : Romain Puértolas
Date de parution : janvier 2015
Résumé : Providence a rencontré la petite Zahera, atteinte de mucoviscidose, suite à un séjour dans un hôpital marocain et, jour après jour, s'est épris d'elle. Quelques années plus tard, alors qu'elle doit se rendre à Marrakech pour aller chercher la petite fille fraichement adoptée, elle est malheureusement retenue contre son gré à l'aéroport. Pour cause d'éruption d'un volcan islandais entraînant un nuage de cendres sans précédent, le trafic aérien au départ de la France vers le Maroc est en effet totalement interrompu. Parce que les heures de la petite Zahera sont comptées et que l'amour d'une mère donne des ailes, Providence décide d'apprendre à voler...
Mon avis : un très mauvais second roman, ou comment recycler les ficelles d'un premier roman à succès à outrance et sans finesse. Ce qui faisait le charme du Fakir, à savoir des tournures de style plutôt humoristiques qui portaient l'histoire avec brio (même si on sentait que le roman s'inspirait très - trop -  fortement du Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire), font aujourd'hui la lourdeur de ce second roman. Dans chacune de ses phrases, Romain Puértolas tente d'inclure un jeu de mot, un trait d'esprit ou une tournure décalée... mais qui finissent par plomber la lecture et le plaisir qu'on en a. Et comme le thème de ce livre reste la maladie, il m'est d'avis qu'il n'était vraiment pas nécessaire d'ajouter à la lourdeur de l'histoire celle d'un style qui s'écoute mais n'écoute pas le lecteur. Ce qui s'annonçait comme une aventure légère et aérienne s'avère être indigeste... dommage !
Ma note : 4,25/10

samedi 29 août 2015

Jules - Didier Van Cauwelaert

Jules, c'est le tout premier roman que j'achète comme ça, sur un coup de tête, en lisant une critique dans un journal. 

Un matin, en allant au boulot, je feuilletais comme tous les matins les gratuits du jour et notamment, ce jour-là, Metronews. Arrivée à la page culture, une fois n'est pas coutume, je lis en entier la critique littéraire du jour : Jules. Et là, je tombe folle amoureuse de l'histoire ! Pourtant, il s'agit d'un tout petit encadré, mais j'adhère à 200%. Je sais déjà que je vais aimer et que c'est un roman pour moi. En plus, Didier Van Cauwelart, je suis fan. J'ai peu lu de lui, mais à chaque fois c'était extraordinaire : 

  • dans le polar Hors de moi, le héros, en quête de sa propre identité, rentrait chez lui après un accident de voiture, sauf que personne ne le reconnaissait, même pas sa femme, qui prétendait que son mari était déjà à la maison et n'était pas lui...
  • dans le roman jeunesse futuriste La fin du monde tombe un jeudi, un petit garçon tentait de sauver la planète, aidé par son ours en peluche dans lequel l'esprit d'un grand un scientifique s'était réincarné...
  • cette fois-ci, dans le livre plus romantique Jules, un chien d'aveugle entraîne notre héros à la recherche de sa maîtresse qui a recouvré la vue...
3 romans, 3 styles différents, mais un même génie : Didier Van Cauwelaert !


Titre : Jules

Auteur : Didier Van Cauwelaert
Didier Van Cauwelaert est un écrivain français né le 29 juillet 1960 à Nice d'une famille d'origine belge. Il obtient le Prix Goncourt en 1994 pour Un aller simple et a écrit plus d'une vingtaine de romans, ainsi que plusieurs pièces de théâtre et spectacles musicaux.

Date de parution : mai 2015

Résumé : Zibal, vendeur de macarons à l'aéroport, fait la connaissance de la belle et aveugle Alice qui, accompagnée de son chien-guide Jules, vient lui acheter quelques douceurs. Or, quand Alice recouvre la vue après une opération, pour Jules, qui est séparé de sa maîtresse de toujours, c'est un drame. Le chien ferait tout pour la retrouver, quitte à aller chercher Zibal à l'aéroport, lui qui était venu en aide à la jeune femme lors de leur première rencontre...

Mon avis : un merveilleux roman ! L'auteur a, comme toujours, une plume parfaite, qui nous fait naviguer sur une palette d'émotions exceptionnelle : du rire aux larmes, en passant par la douceur, la tendresse, l'amour fou, la déception, ou encore l'attachement inconditionnel d'un animal pour sa maîtresse... tous les ingrédients d'un bon livre sont là, juste où il faut et quand il faut. Si Jules est plus léger que les autres romans que j'ai lu de l'auteur et n'a pas la même intensité, c'est quand même un bon cru, rafraîchissant et divertissant. De Jules, je retiens avant tout la belle émotion procurée ainsi que le sentiment de bien-être et de douceur infinie que j'ai ressenti en refermant le livre. Une très belle balade au sein de l'univers pour moi méconnu des chiens-guides, extrêmement riche et intense, qui fait du bien à l'âme. Vous l'aurez compris, je suis fan de Jules, le livre comme le chien !
En tous cas, une chose est sûre, je vais continuer à lire du Didier Van Cauwelaert : tous les romans que j'ai lu de cet auteur m'ont transportée. S'ils n'avaient rien à voir les uns avec les autres, ni dans le style, ni dans l'histoire... ils étaient tous justes ! C'est assez rare pour être apprécié... et recommandé ! 


Ma note : 9/10 






samedi 22 août 2015

Maman a tort - Michel Bussi

Je ne vais pas vous en rajouter 1 000 couches sur mon amour immodéré pour Michel Bussi. Je vais juste vous raconter ma rencontre extraordinaire avec l'auteur à l'occasion de la sortie de son dernier roman, Maman a tort. Parce que non seulement l'auteur écrit remarquablement bien, mais il est aussi carrément passionnant !

Le 11 mai dernier (et oui, j'ai accumulé du retard dans mes billets de blog), Google et Le Point organisaient une conférence/hangout avec Michel Bussi, à l'occasion de la sortie de Maman a tort. Le principe : une conférence classique, mais retransmise en direct sur Internet. Bien évidemment, je me suis inscrite immédiatement, en priant très fort pour que ma boss accepte que je me libère un peu plus tôt de ma journée de travail si j'étais retenue pour participer à l'événement. Ce qui fut le cas !

Le livre sortant le 7 mai, je n'avais pas encore pu le lire au moment de la conférence. Aussi, il est possible que j'en ai raté un bout, mais la rencontre avec l'auteur a dépassé toutes mes espérances. Sympa, naturel, humain, talentueux, généreux, humble... c'est ainsi que je décrirais Michel Bussi après 1h30 de conférence. Un vrai régal d'en découvrir un peu plus sur l'auteur et son univers, au-delà de ses merveilleux romans qui me mettent en transe à chaque lecture !


Lors de cet événement très sympathique, j'ai pris plein de notes, et vous trouverez mon résumé de la conférence en fin de billet, après ma critique du livre, pour les plus curieux et intéressés d'entre vous. Et pour ceux qui veulent aller plus loin que le résumé, il est possible de visionner directement sur ce blog la vidéo complète de la conférence, tout au bas de cet article.

Depuis le 11 mai, bien sûr, j'ai pris le temps de lire Maman a tort. En voici ma critique...


Titre : Maman a tort

Auteur : Michel Bussi

Date de parution : mai 2015

Résumé : Malone a 3 ans et demi. Lorsqu'il soutient à Vasile, son psychologue scolaire que sa maman n'est pas sa vraie maman, ce dernier est bien le seul à le croire. Or, le temps lui est compté pour aider le petit Malone, dont la mémoire commence à s'effacer. A partir des souvenirs racontés par l'enfant, dont certains semblent sortis tout droit d'un conte de fée, il entreprend donc de retrouver la vérité. Qui est Malone ?

Mon avis : je suis toujours transportée par les romans de Michel Bussi. L'histoire est encore une fois tenue de main de maître et l'idée de baser un polar sur un enfant de 3 ans et demi est extrêmement forte et inédite. En effet, la parole d'un enfant si jeune invite au doute permanent. Dans quelle mesure ses souvenirs, entremêlés d'histoires improbables de fusées et de châteaux enchantés, sont réels ? Quelle est la part de vérité et la part d'invention ? Jusqu'où croire l'enfant ? L'auteur nous tient en haleine tout au long du roman, très bien construit et, comme très souvent avec Michel Bussi, une  fois le livre ouvert, il est presque impossible de le lâcher. Ce n'est peut être pas celui que j'ai préféré de tous ses livres, mais j'ai passé un super moment et je me suis encore faite avoir par la fin alors que j'étais pourtant sûre de mon coup cette fois-ci (comme souvent)... Et oui, à 20 pages de la fin, je pensais que j'avais percé le mystère Bussi... sauf que le dernier chapitre nous surprend encore ! Quel art de la narration et du retournement final, chapeau maître Bussi ! Bref, vous l'aurez compris, j'ai adoré ce roman, je le recommande, et j'attends avec impatience le prochain !


Ma note : 8/10


Le résumé de la conférence

Racontez-nous Maman a tort

Le petit Malone raconte à son psychologue scolaire que ses parents ne sont pas ses vrais parents. Personne ne croit l'enfant, sauf ce psychologue, qui est pris par le temps, car la mémoire de Malone s'efface. En parallèle de cette première trame, le roman raconte l'histoire d'un braquage à Deauville, les 2 intrigues vont se rejoindre.
Les 3 thèmes phares que j'ai souhaité travailler dans ce roman :
  • celui du conte pour enfant,
  • celui de la petite enfance,
  • celui de la maternité.

Comment fonctionne la mémoire d'un enfant ?

Je ne suis ni psychologue ni spécialiste de la petite enfance. J'ai voulu travailler ici sur le thème de l'amnésie, un thème classique en littérature policière. J'ai voulu le travailler sous un angle original, celui de l'enfance. Qu'est-ce qui fait qu'on peut voler la mémoire d'un enfant.
Pour un enfant, tout se joue entre 2 et 6 ans, mais la mémoire est une boite noire dont on se souvient peu. Les souvenirs de cet âge-là sont souvent des souvenirs en réalité racontés par les parents.
Ici, Malone est un enfant très mâture pour son âge. C'est à la fois un petit homme, mais dont l'univers est habité par le féérique.


Le roman et sa validité scientifique

J'ai rencontré un spécialiste pour me nourrir, mais dans la limite du sens que je voulais donner à mon histoire.
Une question était importante : faut-il toujours dire la vérité (sur un traumatisme, une adoption...) ? Le tabou, le non-dit, c'est ce qui m'intéressait, plus que la vérité scientifique.


Le thème de l'enfance, ce n'est pas la première fois chez Michel Bussi

Il y a assez peu d'enfants dans les romans policiers. Mes romans ne sont pas tout à fait des thrillers normaux, ils n'entrent pas dans les codes traditionnels. L'intrigue est ainsi rarement policière dans mes romans. 
J'ai d'ailleurs commencé à écrire avec un conte philosophique pour enfants, mais il n'a pas été publié. Il n'était pas publiable.


Comment choisissez-vous le nom de vos protagonistes ?

Marianne Augresse, Crédule Grand Duc, Christian le Médef...
Quand dans un même roman policier, de nombreux personnages s'entrecroisent, je trouve important de leur donner un nom imagé pour les mémoriser de manière simple.
J'ai adoré donner le nom de Christian le Medef à l'un de mes personnages chômeur. Il y a ici une distance au roman qui me plaît.
Je passe beaucoup de temps à trouver un prénom ou un nom qui me plaît. Je vais par exemple sur des sites de conseils municipaux pour voir ce qu'il en ressort. Ca a été le cas pour mon roman se déroulant à la Réunion.


Dans le roman, vous mettez des citations du blog "Envie de tuer"...

Le roman est marqué par l'affrontement entre l'innocence de l'enfant et le monde adulte dans toute sa réalité.
Le blog "Envie de tuer" illustre ça, avec des petites histoires à la "Vie de merde". On a dû faire un tri, en supprimer, je le regrette car on avait beaucoup d'idées.
Il n'y a pas de vécu dans ces "Envies de tuer". C'est plus un hommage aux talents anonymes relevés dans des commentaires de blogs... c'est très drôle.


Le thème de la maternité, un fait rare chez un auteur masculin ?

En tant qu'homme, j'essaie de se mettre dans la peau de différentes femmes, puis je leur fais lire mes pages pour voir leur réaction. C'est toujours intéressant pour un auteur de se mettre dans la peau de personnages très éloignés.
Ce n'est pas tant de l'observation, c'est d'amener par petite touche à faire croire à ses personnages.
En creux, je parle aussi de paternité. C'est compliqué pour les pères, la petite enfance. Il n'y a pas ce lien, le père reste en retrait, même si ça s'estompe avec le temps.
Peut-être qu'en tant qu'homme, j'écris en creux. Il y a chez les femmes une dimension sacrificielle qui n'existe pas chez les hommes.


Comment construisez-vous ces allers et retours entre les différentes temporalités ?

Je vais vous donner le truc, après tout le monde pourra le faire. Je pars d'une situation impossible et je me creuse ensuite la tête pour trouver une solution : le cheminement vers le point de départ invraisemblable et la solution.
Je pense à l'histoire bien avant de l'écrire. Je me fais un premier brouillon (volume des chapitres), puis je le reprends avec une écriture plus littéraire.
Si l'histoire est bonne, ça va très vite, car la colonne vertébrale se met en place.
C'est important d'avoir la vision globale de ce qu'on veut obtenir, et d'être comme un architecte, chaque détail aura son importance car au final on sait où on veut emmener le lecteur. C'est un vrai travail d'artisan.

En aparté, je veux souligner le fait que je ne comprends pas ces auteurs qui disent qu'ils ne pensent pas à leur lecteur. Si j'ai un combat à mener aujourd'hui auprès des critiques littéraires, c'est que, si le style est important, les critiques ne parlent presque jamais de la construction de l'histoire. Comme en musique, où l'on ne parle jamais des mélodies.


Votre expérience de professeur, de captiver les élèves, ça vous sert ?

Non, ce sont 2 choses très différentes. Là, en tant que romancier, je travaille vraiment sur les émotions et l'effet de surprise.


Est-ce que ça vous amuse de mener les lecteurs sur de fausses pistes ?

Mon inspiration, c'est Agatha Christie. Il me faut la bonne idée, pour mener au twist final, avec la bonne émotion. Souvent, j'ai l'idée de twist, mais il me manque la chair autour. Parfois, ça peut tuer l'émotion.


Vous êtes un auteur qui joue avec le temps (et moins le lieu), est-ce la recette ?

C'est vrai que de plus en plus, je vais vers du huis clos, mais avec une dimension jouant à la fois sur un temps très court (course contre la montre) et un temps plus long. Les faits réels/le présent sont plus rapides, le passé joue sur un temps plus long.
L'écriture permet cela, ce n'est pas le cas au cinéma.


Le cinéma, justement, vous y pensez ? Pense-t-il à vous ?

Oui, les droits de tous mes livres ont été achetés par des producteurs divers.
Après, on est dans un cycle long, ça prend énormément de temps. Ce n'est pas comme dans les livres, où on décide de tout. Dans le cinéma, tout est négocié, le moindre détail devient une contrainte.
J'ai donc mis de la distance avec tout ça, j'attends que les choses se fassent.

J'ai plein d'idées de romans, je préfère donc mettre mon énergie là-dessus. Pourquoi pas écrire un scenario original. De toute façon, ce sera différent d'un livre, car il y a tellement d'émotions dans un roman qu'on ne peut pas mettre dans un film...

Les nymphéas noirs a un statut un peu différent, car ça m'est venu d'abord comme un scenario de film avant d'être un roman.
Parlons de votre prochain livre...
Ca avance. J'ai rendu Maman a tort en décembre dernier. Chez moi, l'écriture c'est très libre. Ce n'est pas calibré pour sortir un roman par an, ce n'est pas commercial. Rien n'est encore écrit, je ne fais lire mes romans qu'une fois terminés, je n'ai donc pas de date à vous donner.
Après, je travaille sur le thème de la Corse. D'ailleurs, Bussi, c'est Corse.
Souvent, il n'y a que moi qui crois à mes propres histoires...




samedi 15 août 2015

Nos étoiles contraires - John Green

Ce roman-là fait partie des best seller qui ne sont pas passés inaperçus de par nos latitudes. Impossible, avec la sortie du film notamment, de rater les affiches qui ont envahi nos métros parisiens et de ne pas croiser quotidiennement au moins une adolescente en train de bouquiner le roman dans les transports en commun.
Ainsi, un peu comme à l'époque de Twilight ou de 50 nuances de Grey, si tu n'avais pas lu le roman, à cette période là, tu etais un peu "out" de toute discussion "in".
C'est le sentiment que j'ai eu quand tout l'open space a commencé à parler de Nos étoiles contraires : d'être has been. Chacune y allait de son commentaire, sur le livre ou sur le film, sauf moi. Heureusement, encore une fois, que ma collègue Camille était là pour me prêter le fameux sésame...
A ce moment là, je n'avais pas encore d'a priori sur le roman, vu que je ne savais même pas de quoi ça parlait... et oui, comme toujours avec les best seller, je débarque complètement ! Comme si j'avais passé les derniers mois sur la lune...
Titre : Nos étoiles contraires
Auteur : John Green
Date de parution : février 2013
Résumé : Hazel Grace, 16 ans, rencontre Augustus Waters, dans le cadre d'un groupe de soutien pour adolescents atteints de cancer. Certains sont en rémission, d'autres vont beaucoup plus mal, mais tous viennent chercher dans ce groupe un soutien psychologique auprès de jeunes vivant la même expérience. Très vite, Hazel et Augustus tombent amoureux. Elle lui confie alors son roman préféré, d'un certain Peter Van Houten, incroyable roman sur la maladie dont la dernière phrase reste  inachevée. Pour connaître le fin mot de l'histoire, Augustus emmène Hazel en Hollande, afin de demander à l'auteur de partager avec eux le dénouement de son roman...
Mon avis : en soit, Nos étoiles contraires n'est pas foncièrement un mauvais roman. Il se lit assez bien et les personnages sont plutôt mignons. La fin est assez surprenante, et c'est ce que je veux retenir de ce roman, qui ne m'a pas spécialement laissé un souvenir impérissable. Si je pense que j'aurais vraiment aimé ce bouquin au lycée, j'ai eu comme l'impression d'avoir dépassé ma propre date de péremption pour réellement apprécier cette histoire sordide à l'eau de rose, sur les traces de 2 adolescents vivant une romance plutôt maladroite.
Leurs préoccupations ne sont pas celles de trentenaires, et l'histoire d'amour à la Twilight sur fond de maladie mortelle ne m'a pas emballée. Comme au cinéma, je ne suis pas une grande amatrice d'histoires tristes... pour la simple et bonne raison que j'en ressors toujours au quatrième dessous et n'en profite pas pour un sou. Au-delà d'avoir très mal vécu la maladie de nos 2 héros à travers ce livre, j'ai également trouvé l'écriture un peu "adolescente" et ai eu l'impression, à la lecture, d'être une "vieille branche"... Bref, un roman sympathique pour nos jeunes, un peu mièvre et fadasse pour moi.
Ma note : 6/10

samedi 8 août 2015

Une longue marche dans la nuit - Bob Shaw

Une longue marche dans la nuit, c'est un peu comme Le petit Prince. Tu as beau l'avoir déjà lu, en connaître l'histoire et même certains passages par cœur, quand tu retombes dessus, c'est un vrai plaisir de le relire. 

C'est l'un des rares romans, de science-fiction qui plus est, que j'ai lu 3 fois et dans lequel je me replonge avec bonheur quand je ne suis pas inspirée niveau lectures. Il faut dire que, pour un livre de 1976, il n'a pas pris une ride et est toujours autant dans l'air du temps. 

Et puis ce qu'il y a de bien avec la science-fiction, c'est que certains passages sont tellement irréels que, d'une lecture à l'autre, je les ai oubliés. Ainsi, d'une fois sur l'autre, j'ai toujours l'impression de redécouvrir des morceaux du livre !


Titre : Une longue marche dans la nuit

Auteur : Bob Shaw

Date de parution : 1976 

Résumé : Sam Tallon est un espion terrien envoyé sur la planète Emm Luther. Rapidement, il est fait prisonnier par la police locale qui lui crève les 2 yeux. Privé de sa vue, il est envoyé au bagne. Sur place, à l'atelier, il se fabrique alors des prothèses oculaires qui vont lui permettre de voir par l’intermédiaire d'un tiers, homme ou animal. C'est armé d'un oiseau perché sur son épaule et accompagné d'un camarade prisonnier qu'un beau jour, il s'échappe. Cela marque pour lui le début d'une longue errance pour rejoindre la Terre et échapper à Emm Luther. 

Mon avis : un très bon roman de science-fiction, très original dans son approche. Le protagoniste ne voit que par les yeux des autres, successivement par le biais d'un oiseau, d'un chien, d'humains ou encore d'un rat, une singularité qui donne une atmosphère unique au roman. Notamment, la fuite du bagne dans les marécages avec comme seule perspective la vision d'un rapace est à couper le souffle. Si la fin souffre un peu de longueurs, c'est vraiment un roman de qualité, que j'ai trouvé plutôt crédible et bien rythmé. Selon moi il est meilleur que certains ouvrages un peu surfaits ou dépassés de grands auteurs du genre.


Ma note : 8/10