Didier Van Cauwelaert, je l'ai découvert dans des styles très différents, mais dans des romans tous aussi bons que les autres : le polar magistral avec Hors de moi, le roman futuriste pour enfants avec la saga des Thomas Drimm, et enfin le touchant roman canin Jules. Tous d'excellents livres, que j'avais tellement appréciés que j'avais ajouté l'auteur sur ma liste des romans à lire de toute urgence.
Le problème, c'est que si je n'étais tombée jusque là que sur des bons (la chance du débutant ? des conseils particulièrement sélectifs et avisés de mon entourage ? qui sait...), les suivants allaient s'avérer décevants. A commencer par L'évangile de Jimmy, que j'ai commenté sur ce blog récemment, puis par cette très fade Vie interdite...
Un conseil ? Ne vous aventurez pas sur les traces de Van Cauwelaert au petit bonheur la chance, misez sur un ami avisé et bienveillant pour vous conseiller. Moi, par exemple.
Van Cauwelaert est comme une boite de chocolats... on ne sait jamais sur quel chocolat à la liqueur dégueulasse on peut tomber !
Titre : La vie interdite
Auteur : Didier Van Cauwelaert
Date de parution : janvier 1997 aux éditions Albin Michel
Résumé : Jacques Lormeau ne le sait pas encore, mais il est mort dans son sommeil. Lorsqu'il se réveille, il flotte. Au-dessus de son corps. Et il observe. Les réactions de ses proches. Il observe et il découvre. Des choses. Sur sa femme, sur sa maîtresse, sur son fils. Et sur lui-même. Quelle a été sa vie ? Que va-t-il se passer après sa mort ? A-t-il envie de laisser filer ce monde ? Pourquoi est-il encore rattaché à la vie alors que son corps mort gît dans son lit ? Une réflexion sur l'existence.
Mon avis : nul, nul et re-nul. Une fois passé l'attrait des premières pages et la surprise du thème - plutôt intéressant - du bouquin, on passe vite à des banalités affligeantes et sans aucun intérêt. Tout est trop facile, tout est survolé. Il manquerait une pointe d'humour ou un soupçon de surprise, pour vraiment apprécier le roman. Il a tenté, l'auteur, pourtant. Mais l'humour tombe à plat. L'originalité des premières pages débouche sur un flot de platitudes. Alors qu'avec Thomas Drimm, Van Cauwelaert osait, avec La vie interdite, il distille l'ennui et ressasse l'ordinaire. Le ton se veut désinvolte... ma lecture l'a tout autant été, désinvolte. Le personnage principal n'a aucune aspérité, et on n'arrive vraiment pas à accrocher. Je vous jure que j'ai essayé, je me suis même forcée à finir. Mais vraiment, ce livre ne mérite pas les éloges qu'il a eus...