Nous y voilà... le traditionnel Marc Levy des plages.
Fidèle à la tradition, j'ai donc emmené dans ma valise estivale le dernier opus de l'auteur. Une genre littéraire idéal pour décompresser en bullant autour de la piscine.
Pas de prise de tête, on se laisse bercer par le roman, que l'on dévore par ailleurs en une demi-journée.On pourra dire ce que l'on veut de Marc Levy, il est bien plus aisé de lire ce type de roman en vacances que la Critique de la faculté de juger d'Emmanuel Kant. Ok, j'exagère un peu, mais l'idée est là.
J'avais à la base entendu, dans une émission de radio (je ne sais absolument plus laquelle), une présentation de l'ouvrage, et j'étais restée sur une idée d'un road trip hippie à travers les Etats-Unis. Un Marc Lévy qui, semble-t-il, aime de plus en plus varier les genres, mais s'éloigne aussi de plus en plus du mien...
C'est donc avec une certaine appréhension que j'ai entamé la lecture de ce roman, étant persuadée que le thème du livre n'était pas pour moi. Mais, à la vérité, Marc Levy se boit finalement toujours comme du petit lait...
Titre : Une autre idée du bonheur
Auteur : Marc Levy
Date de parution : avril 2014
Résumé : Le roman démarre sur l'évasion de prison d'Agatha, une ancienne hippie qui a en tête de retrouver les membres de son ancienne bande, pour une mission bien particulière. Sur son chemin, elle réquisitionne, dans une station essence, la voiture de Milly, jeune étudiante, qu'elle entraine alors dans son road trip à travers les Etats-Unis. Cette soif de liberté que cultive Agatha va ébranler les certitudes de l'étudiante, qui découvre ainsi une autre idée du bonheur : il n'est jamais trop tard pour construire ses rêves.
Mon avis : comme tous les romans de Marc Levy, celui-ci n'échappe pas à la règle. C'est un charmant livre de plage, comme on les aime. Ne penser à rien, ouvrir ses chakras,
et se détendre en plantant ses gros doigts de pieds dans le sable, c'est plus facile avec un roman comme celui-là. Il se lit bien et, telle une frappe chirurgicale, va droit au but. En une demi-journée, c'est plié. Personnellement, j'ai bien accroché à l'histoire, malgré mes premières réticences, et les personnages, un peu candides, sont attachants. Je sais bien que Marc Levy, ou on y adhère ou on le vomit. Moi j'adhère plutôt, il me fait toujours passer un bon moment sans prise de tête. Un peu comme au cinéma, j'y vais pour me détendre et, ici, la mission est remplie. Je n'en demande pas toujours plus à un roman.
Après, c'est sûr que certains ne verront dans ce livre aucun changement, aucune évolution dans l’œuvre de l'auteur, et donc y verront un énième bis repetita, surtout dans le style. Pour ma part, je trouve que l'auteur se
renouvelle quand même un peu dans le contenu. Il évoque de plus en plus de grandes
aventures et de moins en moins des petites amourettes fantastiques. Plutôt amatrice de ses romans de jeunesse, ce genre me plait
néanmoins aussi, même si j'ai préféré, dans ce genre là, ses livres précédents (Le premier jour, par exemple), plus rythmés et moins
mélodramatiques.
Après, en toute honnêteté, au bout de 50 pages, on voit où l'auteur veut en venir. Le roman est galvaudé, un peu mièvre et emprunt de bons sentiments, jusque dans le titre. On s'attend à voir sortir les violons et, sans surprise, la fin est aussi prévisible que le parcours de la route 66.
Ma note : 6/10