samedi 23 mai 2020

Au soleil redouté de Michel Bussi

Comme toujours, pas mal de retard sur ma critique du nouveau Michel Bussi. Alors que, comme toujours, je l'ai acheté dès qu'il est sorti. Et comme toujours, je l'ai dévoré.

Alors pourquoi, comme toujours, j'ai traîné pour vous le commenter ? Hésitante, peur de ne pas arriver à vous transmettre tout ce que ce roman m'a communiqué, peur de ne pas être à la hauteur... voilà pourquoi.

Comme toujours, j'ai abordé ce roman en me disant : "cette fois ci, il ne m'aura pas. Je vais comprendre, avant la fin". Comme toujours, j'ai eu tort. 

Il est énervant, Michel Bussi. Même s'il a des hauts et des un peu moins hauts (jamais vraiment de bas), même si on commence à se dire qu'il va épuiser le genre, il réussit toujours à nous surprendre. A nous faire aller là où il veut qu'on aille. On se fait toujours prendre et on aime ça.

Il en a des histoires en rayon. Je ne sais pas quand il s'essoufflera, mais pas tout de suite, apparemment. 


Titre : Au soleil redouté

Auteur : Michel Bussi 

Date de parution : février 2020

Éditeur : Presses de la Cité


Résumé : cinq lectrices ont gagné un concours. Elles vont suivre pendant une semaine, en huis clos sur l'île des Marquises Hiva Oa, l'atelier d'écriture de Pierre-Yves François, romancier à succès. A sa demande et dans le cadre de cet atelier, elle vont toutes les 5 devoir écrire leur bouteille à la mer. "Avant de mourir, je voudrais...
Mais très vite, tout s’enchaîne. L'écrivain disparaît. Et petit à petit, les 5 lectrices vont se retrouver en danger de mort. A chaque disparition, à chaque cadavre, une lettre posée en évidence. La bouteille à la mer de la prochaine victime...  

Mon avis : en lisant la 4ème de couverture, j'étais certaine que Michel Bussi voulait nous revisiter Les 10 petits nègres d'Agatha Christie. Un huis clos, sur une île, avec un groupe de personne tuées une à une. Il y avait de quoi faire la comparaison, surtout que Michel Bussi ne s'en privait pas, au sein même de son propre roman. Et quelle comparaison ! Le chef d'oeuvre du polar. L'un des plus grand roman de madame Christie, avec Le crime de l'Orient Express ou encore Le meurtre de Roger Ackroyd. Les premiers romans policiers au twist final de génie. La crème de la crème, à laquelle Maître Bussi ne semblait pas avoir peur de s'attaquer. Il se frottait à du lourd, l'ami Bussi, en osant la comparaison. Et forcément, j'avais peur d'être déçue. 
Puis, comme toujours avec lui, en entrant dans le roman, je me laissais immédiatement porter par l'histoire, en me disant alors qu'il serait bien temps de voir ce qu'allait donner le dénouement. Les personnages ont tous leurs aspérités, qui les rendent touchants, irritants, désagréables, émouvants... mais en tout cas on s'attache. On espère que certains mourrons les premiers, pour que ceux que l'on préfère aient encore une chance. On espère aussi que ceux que l'on aime bien ne soient pas des assassins... Et puis on commence à se laisser bercer par l'histoire, l'atmosphère des Marquises, les références poétiques à Jacques Brel et à Paul Gauguin... et on se laisse endormir. 
Et là, comme toujours, Bussi nous sort son coup de maître ! Je n'ai absolument rien vu venir. Pourtant, il est évident, limpide ce twist. Mais comme toujours, Bussi a réussi à nous détourner de l'essentiel, on se laisse prendre. Les derniers chapitres, je les ai passés à me dire "c'est pas possible, il m'a encore eue". Et pourtant, on aurait pu comprendre. On aurait dû... et vous, devinerez-vous ?




1 commentaire:

  1. Ah ça pour nous tourner la tête il sait bien y faire. Juste ton avis sur ce livre donne envie de le lire. Moi qui ne lis pas beaucoup j'ai aimé ton commentaire. Je te donnerais mon avis une fois le livre Lu 😉

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