samedi 30 mai 2020

Capitaine Frites d'Arnaud Le Guilcher

D'Arnaud Le Guilcher, j'avais déjà lu En moins bien, un OVNI littéraire comme on n'en avait plus vraiment fait depuis Fantasia chez les ploucs. Même genre. Décalé. Caustique. Cynique. Poilant.
Je n'avais pas autant accroché à ce premier roman que mon père et mon frère, mais il fallait avouer qu'il avait du style, le jeune auteur. 

Et puis j'étais passée à autre chose. Je n'avais pas vraiment prévu d'y revenir. Pas que je n'avais pas aimé, mais j'étais passée à autre chose et je n'ai jamais vraiment eu l'occasion de relire un Arnaud Le Guilcher. Jusqu'à l'an dernier. 

Remettons-nous dans le contexte. Salon du livre Saint Maur en Poche. Un beau week-end ensoleillé. J'avais convaincu mon père de faire une virée à Saint-Maur-des-Fossés, pour nous rendre à cet incroyable Salon littéraire de plein air 100 % gratuit. Avec des auteurs accessibles et des montagnes de livres de poches. Le paradis, en somme. J'avais mes auteurs, mon père avait les siens. On s'est échangé les bons plans, et je suis repartie avec une tonne de bons bouquins. Dont Arnaud Le Guilcher. Capitaine frites. Dédicacé. 
J'ai adoré la personne. Aussi intéressante et tourmentée que ses romans. D'une générosité à toute épreuve. J'ai adhéré à l'homme, j'ai ramené un des ses bouquins à la maison. 

J'espère qu'il sera là l'année prochaine, je dévaliserai son stand ;) Ça tombe bien, il me reste un certain nombre de ses romans à dévorer.


Titre : Capitaine frites

Auteur : Arnaud Le Guilcher

Date de parution : août 2016

Éditeur : Robert Laffont


Résumé : Arthur vient de divorcer. Un divorce qui pourrait se qualifier de cauchemardesque, et ça reste un euphémisme. Alors il décide de fuir. Loin. Très loin de Paris. À Yabaranga, capitale chaotique du Konghia, un pays imaginaire d'Afrique centrale. C'est là que tout part en vrille. Il se retrouve pris entre un Président totalitaire domicilié dans une immense tour jamais achevée, une bande de rastas blancs, des tamanoirs envahissants, et des envies d'élevages du plus grand poisson d'eau douce jamais recensé. Alors qu'il commence à se faire à cette nouvelle vie burlesque mais pas désagréable, une ombre vient noircir le tableau : son ex-femme débarque...

Mon avis : sur le papier, Capitaine frites ne casse pas trois pattes à un canard. La quatrième de couverture, bien que sympathique, ne m'avait pas fait sauter au plafond, et ce n'est que quelques mois plus tard que je me décidais à lire ce roman. Et j'ai pris une vraie claque. L'écriture est magistrale, le garçon a un vrai talent. C'est improbable, insolite, ubuesque... du rarement vu. Cynique, mais désopilant. Qu'est-ce qu'on rigole ! Dopez vos zygomatiques avant de commencer le livre, sinon vous aurez des crampes de première classe. Qu'est-ce qu'on est bringuebalé dans ce bouquin, mais qu'est-ce qu'on se délecte ! Un vrai petit bijou. Une cure de bonne humeur. On ne lâche pas le roman du début à la fin, fin qui arrive un peu trop vite, d'ailleurs. On aurait bien demandé un peu de rab. Bref, un roman à l'image de son auteur : cynique, un peu paumé, mais réconfortant et empreint de générosité. Moi, perso, j'achète, et plutôt deux fois qu'une !!





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