mercredi 24 avril 2019

L'ombre du caméléon - Minette Walters

Encore un auteur et un roman découverts par hasard, ma mère et ma tante faisant tourner les polars qu'elles lisent. Une occasion de faire connaissance avec Minette Walters, romancière anglaise multi-primée et adaptée dont je n'avais jamais entendu parler jusque-là. 

A première vue, L'ombre du caméléon semblait un polar assez noir, en lien avec les traumatismes d'un soldat revenu de l'enfer de la guerre... un livre qu'il me tardait de lire, moi qui adore les bons polars et qui suis passée en école militaire : ce roman faisait donc écho à mon univers et m'intriguait. 

Le tout était de trouver le temps de le lire, ce roman étant perdu dans la multitude de livres qui s'accumulent dans ma bibliothèque, entre les auteurs à succès dont je ne peux m'empêcher d'acheter les nouveautés et la tonne de romans que l'on me prête tout au long de l'année et qui commencent à s'entasser dans toute la maison. 


Après Tu tueras le père, j'étais dans une veine romans noirs... autant continuer sur ma lancée avant de reprendre des lectures un peu plus légères. J'attaquais donc L'ombre du caméléon avec grande curiosité.



Titre : L'ombre du caméléon

Auteur : Minette Walters

Date de parution : 2008

Éditeur : Robert Laffont 

Résumé : Charles Acland, jeune soldat britannique tout juste rapatrié d'Irak, se réveille amnésique et défiguré dans un lit d'hôpital. Il apprend qu'il est le seul rescapé de son unité. Lui d'habitude si doux, sociable et communicatif est devenu irritable et violent, ce qui ne manque pas d’inquiéter son psychiatre, et ce encore plus lorsqu'il agresse violemment et sans raison sa fiancée quelques jours avant sa sortie de l'hôpital. Le médecin se demande en effet si ce comportement n'est dû qu'à un syndrome post-traumatique de la guerre en Irak ou bien si les causes sont plus profondes. Une interrogation qui va resurgir lorsque, peu après la sortie de l'hôpital du jeune soldat, des anciens combattants anglais sont retrouvés assassinés à leur domicile, le crâne défoncé. Tous fréquentaient des milieux gays.

Mon avis : un bon polar, correctement amené et construit, plutôt plaisant à lire. Le roman ne révolutionne pas le genre et les éléments de l'intrigue sont déjà vus. Néanmoins, la plume est fluide, on entre bien dans le livre et on ne le lâche pas. Pas de réelle surprise, l'ensemble est assez égal mais sans briller. Certains ressorts de l'histoire sont assez tirés par les cheveux, mais si on se laisse porter, on passe un bon moment. Disons que le suspense n'est pas insoutenable - l'intrigue portant sur l'interrogation autour de la culpabilité de notre soldat étant relativement facile et fade -, mais ici l'auteur entend miser sur les ressorts psychologiques en lien avec la thématique du syndrome poste-traumatique... rien de révolutionnaire cependant, le sujet n'est pas non plus novateur sur ce point là. 
Ce n'est peut-être pas le meilleur roman de Minette Walters, mais je pense que, si j'en ai l'occasion, j'en lirai un autre d'elle pour étoffer mon opinion sur cette auteur, d'autant qu'elle a été primée à plusieurs reprises. Lire l'un de ses polars récompensé pourrait donc me permettre de me faire une juste idée de ce que vaut la romancière. À ce stade, elle me fait l'effet d'un auteur sympathique, sans être exceptionnelle. 




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