vendredi 20 décembre 2013

Les enfants des justes - Christian Signol

Chaque année, le 20 décembre, à l'occasion de la Journée Mondiale de la Solidarité Humaine, Harmonie Mutuelle remet son Prix Solidarité.
Ce Prix récompense un roman de l'année passée, aux valeurs humanistes, de solidarité et d'entraide. Rien d'étonnant, donc, à ce que le roman Les enfants des justes de Christian Signol, ait été primé cette année.

Tous les ans, je lis le roman primé. Je l'attends avec impatience, car il m'emmène souvent sur des terrains que je ne connais pas du tout et m'ouvre donc de nouveaux horizons. 

Il faut quand même avouer que, sur les éditions précédentes, les grands gagnants étaient plus ou moins heureux. Certains étaient même carrément bizarres ou angoissants. 
Heureusement pour moi, et pour nous, le Prix Solidarité 2014 est vraiment un bon cru !


Titre : Les enfants des justes

Auteur : Christian Signol
"Christian Signol est, avec Claude Michelet, l'écrivain le plus populaire de l’École de Brive. C'est en 1984 qu'il a publié son premier livre, Les Cailloux bleus. Au rythme d'un roman par an ensuite, il a bâti une œuvre baignée par le parfum de la terre. Il est heureux de se dire l'héritier d'une longue ligne de gens courageux et fiers, originaire du Périgord par son père et du Quercy par sa mère. D'où des personnages d'une ampleur et d'une sincérité plus vraies que nature où le poids naturel des racines écrase les modes et le parisianisme le plus frelaté." (Source : Quercy.net)

Date de sortie : octobre 2012

Synopsis : C'est l'histoire d'un couple de périgourdins, pendant la seconde guerre mondiale, qui vit juste sur le cours de l'Isle, rivière qui symbolise la démarcation entre la zone occupée et la zone libre françaises. En zone libre, Virgile et Victoria Laborie acceptent volontiers de faire traverser, à l'aide de la barque de Virgile, ceux qui tentent de passer. Un jour, eux qui n'ont jamais pu avoir d'enfants, doivent faire traverser Sarah, puis Elie, 2 jeunes enfants juifs. Ils décident alors de les garder et de les cacher chez eux. Nait ainsi le risque, avec un grand "R" : les contrôles, la dénonciation... rien ne leur sera épargné. Virgile et Victoria font partie des justes qui, dans l'ombre, ont fait beaucoup pour le peuple juif pendant la guerre.

Mon avis :
  • Les plus : un vrai roman basé sur la solidarité. Émouvant et merveilleusement bien écrit, à travers une plume sensible et sincère, il nous transporte dans le quotidien de cette famille ordinaire mais pourtant si exceptionnelle. Comme beaucoup de romans sur le sujet qui ont connu un beau succès (Mon ami Frédéric, Mon bel Oranger...), la simplicité de son écriture fait du roman une perle de la littérature. Ça m'aurait vraiment plu de le lire à l'école, tant l'auteur écrit sobrement et se lit facilement. Amis professeurs, ce message est pour vous ! Christian Signol écrit aussi simplement et ordinairement que la vie des Laborie. Le résultat est comme eux : extraordinaire.
  • Les moins : comme tout les romans ou livres sur le sujet, le thème de fond reste lourd et douloureux. On revient vite à la réalité cruelle de l'Histoire, au travers de ces pages. Et nous, qu'aurions-nous fait ?

Note : 8,5/10

vendredi 6 décembre 2013

Tout seul - Raymond Domenech

Changeons de registre. Après les vampires ou la placardisation au travail, je suis passée au foot.

Ça fait plusieurs mois que ma chef nous raconte avec enthousiasme ses lectures sportives (Domenech, Zlatan...), et j'avoue que ma curiosité a été piquée au vif quant au livre de Raymond Domenech.

Depuis 2010, il faut avouer que j’exècre un peu (beaucoup) le foot en général, et l'équipe de France en particulier. Tous ces déballages ont cassé quelque chose chez la grande fan que j'étais, et je me suis finalement plongée corps et âme dans le rugby, sport qui me parait plus sein et emprunt de belles valeurs. Je n'ai pas encore été déçue.

Mais au-delà de ça, une fois la déception et la colère passées, on a tous eu besoin de comprendre : comment en est-on arrivé là ?

Comment est-on passé de 1998 à 2010 ? Comment un entraineur peut-il cristalliser autant de haine ? Comment en est-on venu à cautionner cette génération de footeux qui ne respectent plus rien, ni les supporters, ni le maillot ? Au-delà de Ribery ou Evra, comment nos héros de 1998 (Zidane, Henry) nous sont-ils - même eux - devenus détestables ? Que penser de Raymond Domenech (et là, je m'autorise à penser que tout le monde a cette opinion très négative de lui...) ?

J'avoue que je voulais savoir. Pour comprendre et tourner la page, pour les détails croustillants, pour pardonner... va savoir !

Alors oui, pendant longtemps, j'ai eu honte de lire ce livre, et j'ai repoussé l'échéance. Et puis l'opportunité (opportunisme ?) aidant, au détour d'un livre prêté, j'ai enfin pris le temps.
Et contre toute attente, j'ai ressenti une vraie satisfaction de l'avoir lu et j'ai aujourd'hui le sentiment de mieux comprendre ce qui s'est passé. J'ai désormais un nouvel avis, tout neuf et je recommande à tous les amateurs de foot, et même au autres, de lire ce livre.

Intelligent, bien écrit, simple... il tient ses promesses !


Titre : Tout seul

 Auteur : Raymond Domenech

Date de sortie :  Novembre 2012

Synopsis : de sa nomination au poste de sélectionneur de l'équipe de France au cauchemar de Knysna en 2010, Raymond Domenech raconte les faits : ce qu'il a vécu et comment il l'a vécu. Il distille les notes de son journal de bord et nous livre un témoignage poignant de ces années mouvementées. Entre la joie immense de mener l'équipe de France à la finale du Mondial 2006 à l'échec cuisant de 2010, nous découvrons l'équipe de l'intérieur. Ce qui a marché, ce qui a changé, ce qui a sombré. Loin de tirer sur l'ambulance, Raymond Domenech nous narre sobrement sa vision des faits, toute nue.


Mon avis :
  • Les plus : ce qui marque dans ce livre, c'est l'objectivité ressentie tout au long du témoignage de Raymond Domenech. Pas de victimisation, comme on aurait pu le penser, pas de propos à charge. Si Raymond Domenech admet volontiers avoir fait des erreurs, notamment dans sa communication, il essaie avant tout de transmettre sa vision d'une équipe. Une volonté de construire un collectif : 1) en y intégrant les anciens (Zidane, Thuram, Henry qui, on le comprend, sont comme des fils qu'il a vu grandir depuis sa prise de fonctions à la tête des espoirs), 2) en protégeant coûte que coûte les joueurs des attaques incessantes venues de l'intérieur comme de l'extérieur. Il raconte aussi un fossé de génération, qu'il a pris de plein fouet, tout comme le reste du staff, tout comme les anciens. Le passage d'une époque qui valorise le respect des cadres à une époque qui place le "je m'en foutisme" et l'égoïsme sur un piedestal. Alors oui, on apprend des choses sur la face cachée de certains joueurs pourris gâtés : qu'a dit Anelka dans ce vestiaire ? Qui sont les mutins de Knysna ? Que s'est-il passé pour que Zidane pète un plomb ? Ne nous mentons pas, ça répond à nos bas instincts voyeuristes pour lesquels on a lu le livre.  Mais, pour moi, ce n'est pas ce qu'il faut retenir. C'est avant tout la vision de Raymond Domenech, son projet, ce pour quoi il s'est battu. On comprend et on adhère. Moi qui travaille dans les relations presse, je n'avais pas idée du rôle des médias dans cette décadence. C'est un livre à la fois très dur, très triste et même désespéré. Un témoignage d'une faillite inéluctable. Domenech ressort clairement grandi d'un tel livre. Grandi par sa clairvoyance, son intelligence, son dévouement hors du commun qu'il nous transmet à travers ce témoignage poignant et humainement fort.
  • Les moins : Malgré le sentiment aussi d'avoir compris l'homme, ressort la prise de conscience du parcours monumental qui reste à faire pour réhabiliter le foot et l'ancien sélectionneur auprès du grand public... Monsieur Domenech, vous me faites aimer votre amour du foot, mais je n'y retournerai pas. L'étincelle s'est éteinte...

Note : 8/10

vendredi 29 novembre 2013

Ta carrière est fi-nie ! - Zoé Shepard

Après Absolument débordée, que je vous ai présenté il y a quelques semaines, j'avais envie de lire la suite : Ta carrière est finie.
Je ne redirai pas à quelle point j'ai aimé le premier tome, mais, du coup, il fallait que je rempile !


D'ailleurs, rien qu'au pitch du premier, j'avais acheté les 2 tomes d'un coup. Au moins, c'était fait !


Me voilà donc à dévorer le tome 2 en moins de 3 jours. Cette fois-ci, ce sont les thèmes de la placardisation, des appels d'offres publics, du développement durable qui sont épinglés, toujours avec le même mordant et la belle insolence de Zoé Shepard.



Titre : Ta carrière est fi-nie !

Auteur : Zoé Shepard

Date de sortie : août 2012

Synopsis : Après un an d'un congé sabbatique salutaire, Zoé revient au sein de sa (chère ?) collectivité territoriale. Et à sa grande déception, rien n'a changé. Le Maire a été réélu, coconne sévit toujours, et Alix la méprise autant qu'avant. Les idées abscons sont plus que jamais à l'honneur et, quand on lui demande de claquer 200 000€ minimum dans un projet bidon mené par le cabinet de consultants de la femme du Maire, elle met son veto. Ce n'est pas légal de donner une telle somme à n'importe qui sans passer au préalable par un appel d'offre public. C'est la loi... 
Illégal n'étant pas dans le vocabulaire de ses chers collègues décisionnaires, elle se fait placardiser. Commence alors pour elle une période noire, pendant laquelle elle est surveillée en permanence, où plus aucun travail ne lui est confié et où même Facebook lui est interdit...

Mon avis :
  • Les plus : un livre aussi mordant que le premier. Le style cynique et magique du tome 1 est toujours là. On continue à tomber des nues à chaque page. Comment, après autant d'années d'études, est-il possible d'intégrer un tel univers surréaliste peuplé  d'ignares et de fainéants ? Un excellent complément au premier tome, que j'avais trouvé un peu court. A lire A-bso-lu-ment, si vous n'êtes pas débordés, bien sûr ;)
  • Les moins : jusqu'à quand Zoé Shepard pourra-t-elle exploiter la bêtise humaine de la fonction publique ? Est-ce vraiment un puits sans fond ? J'ai peur de la réponse...

Note : 8,5/10



samedi 23 novembre 2013

50 nuances de Grey - E. L. James

50 nuances de Grey, c'est le livre dont tout le monde a entendu parler, qu'on a vu dans toutes les mains, et qui a été médiatisé à outrance... bref, c'est le livre qu'on ne pouvait pas rater cette année.

Pour ma part, je n'avais pas de velléités particulières pour le lire. Un roman érotique pour midinettes, sur le papier, ça ne me faisait pas rêver. 

Ceci dit, à force d'en entendre parler, ma curiosité était piquée au vif. Surtout que cette année, mes collègues se sont mis à le lire et en parlaient tous les midis. Tout tournait autour de ce fichu bouquin, et j'avais comme le sentiment de passer à côté de quelque chose...
De toutes ces discussions animées, j'avais pourtant retenu que 50 nuances de Grey était un roman prenant, mais finalement assez plat. Pas une grande envie de suivre, donc.

Ce qui m'a décidée ? Céline, une amie, qui m'a proposé de me prêter le roman. Alors bon, même si je n'étais pas super emballée, j'aurais été bête de laisser passer l'occasion de me faire mon propre avis. La semaine dernière, je l'ai donc lu.


Titre : 50 nuances de Grey

Auteur : E. L. James

Date de sortie : octobre 2012

Synopsis : Anastasia Steele est missionnée par sa colocataire pour aller interviewer le talentueux chef d'entreprise Christian Grey, dans le but de rédiger un article pour le journal de l'école. Elle s'attend à tout sauf à un séduisant jeune entrepreneur milliardaire de moins de 30 ans, beau comme un dieu. Gauche et à côté de la plaque lors de l'entretien, Anastasia sent néanmoins qu'il se passe un truc bizarre avec Christian Grey. A sa grande surprise, elle le croise de nouveau quelques jours plus tard, quand Christian vient faire quelques courses de bricolage dans le magasin où elle travaille. S'ensuit alors un jeu du chat et de la souris, qui conduit Anastasia dans le monde dominateur de Christian, un maniaque du contrôle qui rêve de faire d'elle sa soumise et de la mener dans sa chambre rouge de la douleur... A Anastasia, jeune vierge effarouchée, de décider si elle est prête ou non à entrer dans ce genre d'univers...

Mon avis :
  • Les plus : Incroyable mais vrai ! Je n'ai pas lâché le bouquin de la semaine. Malgré une couverture très explicite, je le lisais dans le RER, dans le métro, dans la rue... sans même me soucier qu'on se rende compte que je lisais ce livre très suggestif. Même si le contenu est plus ou moins cru, j'avoue que l'auteur a su me tenir en haleine. Exactement ce qu'on m'avait prédit.
  • Les moins : Une fois le livre terminé, on se dit "ah... tout ça pour ça". Même si le livre tient en haleine, le contenu reste très peu développé... peut-être pour nous faire lire la suite. A mon sens, regrouper les 3 tomes en 1 seul tome unique aurait pu pimenter le tout. Selon moi, les sujets sont juste effleurés sans être poussés. Quitte à écrire un roman érotique, autant y aller franco. J'ai peur que les tomes 2 et 3 soient finalement du sexe cru sans histoire (tout comme Saw 2 était juste une pure boucherie), là où le premier tome est finalement une bonne histoire, mais sans relief...

Note : 5/10









samedi 9 novembre 2013

L'analphabète qui savait compter - Jonas Jonasson

L'autre jour, alors que j'allais récupérer Absolument débordée à la FNAC, et que je suis repartie avec le second tome en prime, je suis malheureusement (pour mes finances) passée devant le rayon des nouveautés. Et là, une couverture a attiré toute mon attention. Celle de L'analphabète qui savait compter, dont la première de couverture ressemblait étrangement au Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire. Visiblement, le livre venait tout juste de sortir du four, et était écrit par le même auteur. 

Rappelez-vous que mon blog a débuté avec le Vieux (larme nostalgique), qui avait alors obtenu une note de 10/10. Une vraie perle, qui devait donc me rendre accro à l'auteur.   

Intriguée, je retourne le livre et lis les première lignes du résumé en dos de couverture. Là, c'est l'illumination. Ce livre va être une vraie "bombe", me dis-je. Je vous laisse en juger par vous-même, voici quelles en étaient les lignes :

" Statistiquement, la probabilité qu'une analphabète née dans les années 1960 à Soweto grandisse et se retrouve un jour enfermée dans un camion de pommes de terre en compagnie du roi de Suède et de son Premier ministre est d'une sur quarante-cinq milliards six cent soixante-six millions deux cent douze mille huit cent dix. Selon les calculs de ladite analphabète. "

Alors ? On est d'accord, j'étais obligée de me procurer le ivre d'urgence ! Inutile de dire que je l'ai dévoré, et que je vous le recommande puissance 10 000 (est-ce assez, se demanderait l'analphabète ?) ! 


Titre : L’analphabète qui savait compter

Auteur : Jonas Jonasson

Date de sortie : octobre 2013

Synopsis : Nombeko Mayeki, petite fille noire née dans le plus grand ghetto d'Afrique du Sud, semble condamnée à nettoyer des latrines. Là-bas, elle est appelée "analphabète", comme tous les nettoyeurs noirs de latrines. Ce qui n'est pas faux, car elle n'a jamais été à l'école et ne sais par conséquent pas lire. Mais elle a la tête bien faite et sait compter.  Ainsi, Nombeko, l'analphabète qui sait compter, se retrouve propulsée loin de Soweto et de la misère. Dans un premier temps, à Pretoria, où elle se fait renverser par un ingénieur fermenté muni d'une voiture alcoolisée. Parce qu'elle est noire, elle est déclarée coupable de marcher sur le trottoir et est condamnée à faire le ménage chez l'ingénieur pendant 7 ans. Là, elle découvre en fait que l'ingénieur produit des bombes nucléaires, de mèche avec Israël. L'ingénieur passant l'arme à gauche, elle pressent alors que le Mossad ne la laissera pas vivre sa vie tranquillement et qu'elle doit alors fuir (en Suède). Elle n'oublie pas de se faire livrer, au passage, l'une des bombes nucléaires par courrier diplomatique. Sur place, elle fait la connaissance de deux frères physiquement identiques et pourtant très différents, d'une jeune fille en colère et d'un potier paranoïaque. Sa préoccupation première est désormais de faire en sorte que ceux-ci ne fassent pas exploser la bombe et que le Mossad ne la retrouve pas...

Mon avis :
  • Les plus : Si vous avez aimé le Vieux, vous aimerez L'analphabète. C'est un excellent livre. Toujours aussi admirablement écrit ! Jonas Jonasson fait dire tout haut ce que ses personnages niais et limités pensent : racisme, fascisme, anarchisme... tout y passe, rendant l'histoire absolument tordante. L'auteur est virtuose et nous emmène dans des considérations absolument loufoques et jouissives. Le livre est un excellent remède à la morosité ambiante. On ne sait jamais quelles seront les limites de l'auteur dans l'absurde, pour notre plus grand plaisir !
  • Les moins : malgré tout, Jonas Jonasson semble se reposer sur les mêmes ficelles que celles du Vieux. Ça fonctionne à merveille, mais avec un soupçon de déjà-vu. Dans 2 ou 3 romans, saura-t-il se renouveler ?

Note : 9/10

dimanche 3 novembre 2013

Les éditions Nouvelles Plumes

Lorsque j'ai commencé à rédiger les billets de ce blog, Céline, une amie, m'a conseillé de m'inscrire au club de lecture Éditions Nouvelles Plumes. 

Le principe de ce club de lecture est très simple et m'a beaucoup plu. En partant du constat que de nombreux auteurs inconnus voient leurs manuscrits rejetés par les circuits de l’édition classique, les éditions Nouvelles Plumes permettent aux lecteurs comme vous et moi de devenir les lecteurs de ces premiers romans et de révéler les meilleurs d'entre eux. Ceux-ci seront publiés chez France Loisirs, puis en librairies traditionnelles.

Je ne vous cache pas que 9 mois après mon inscription, je me suis fait une raison. Je n'entre pas dans les critères de sélection pour faire partie du club. Vu que ça ne m'empêche pas de lire, ce n'est pas non plus la fin du monde, mais j'étais quand même un peu déçue de ne pas avoir de nouvelles. 
Quelle n'a pas été ma surprise, la semaine dernière, de recevoir un e-mail du site m'expliquant que je devenais officiellement lectrice pour Nouvelles Plumes. Ils ne sont pas pressés, mais mon profil les intéressait. Quelle joie ! Aussitôt après avoir reçu le mail, je me suis connectée sur le site pour télécharger un premier manuscrit. Au hasard. A partir d'une catégorie de romans, d'un titre et d'un bref résumé, j'ai choisi, un peu au pif, un thriller au titre accrocheur, évoquant une confrérie secrète (n'ayant pas le droit d'en parler, je reste volontairement évasive).

Petit problème : seuls les premiers arrivés reçoivent les manuscrits "papier". Comme je bosse, des fois, et même souvent, j'ai raté le coche et ai donc écopé du manuscrit en PDF. Dans le train, sur mon téléphone SIII Mini, j'ai donc chopé un super torticolis.

A part ça, pour un premier manuscrit, je suis tombée sur une perle. Un thriller haletant qui n'envie rien à Harlan Coben. A part de (trop) nombreuses fautes d'orthographe, je me dis que si tous les romans que je reçois sont de cette qualité, j'ai bien eu raison de m'inscrire au site. Bon, il faudra, par contre, que je dégaine plus vite la prochaine fois, pour recevoir les romans au format papier, ou que j'investisse dans une liseuse... au choix !

Bref, si vous souhaitez devenir lecteur, c'est par ici, et c'est plutôt bien : http://www.nouvellesplumes.com/index.php

Bonne lecture !


mercredi 30 octobre 2013

Absolument dé-bor-dée - Zoé Shepard

Ma découverte de ce livre vient de mon papa.
Ce dernier étant conscient que l'expression "39 heures pas semaine" est bien loin de me concerner (je n'ai pas encore un emploi du temps de médecin généraliste, mais je pars quand même de chez moi à 7h20 et je rentre vers 20h15), il me raconte le dernier livre qu'il a lu.

L'histoire d'une haute fonctionnaire qui raconte comment faire 39 heures... en un mois.

Devant l’incongruité du quotidien bien loin du mien de la narratrice, je me dis que ça pourrait être marrant de comparer. 
Mon agenda et le sien.
Ma vision de la haute fonction publique et la sienne.
Bref, comparer.

Surtout qu'il parait que l'ouvrage est hilarant. D'ailleurs, Zoé Shepard vient de publier le deuxième tome du roman, et toute la presse en parle ! 

Bien décidée à me procurer le livre, je pars à la Fnac entre midi et deux (très mauvaise idée, je suis repartie avec plus de livres qu'il ne m'en faut pour terminer l'année), acheter le roman.
Roman, dites-vous ? NON. Zoé Shepard est classée avec les ouvrages sociologiques, aux ressources humaines. Ne me demandez pas pourquoi, je ne trouve jamais du premier coup un bouquin dans ce magasin. Il est toujours dans une rangée incongrue. Bref, me voilà partie au dernier étage, sous les toits, à la recherche du bouquin de Zoé Shepard.

Bon, je dois quand même vous avouer avoir été très fière d'aller acheter un livre au rayon "sociologie". Ca fait quand même moins naze que de revenir du rayon enfants pour un livre sur les vampires, non ?

Titre :  Absolument dé-bor-dée (ou le paradoxe du fonctionnaire)

Auteur : Zoé Shepard

Date de sortie : mars 2010

Synopsis : Absolument dé-bor-dée est l'histoire vraie d'Aurélie Boullet, jeune femme qui vient tout juste de passer les concours de la fonction publique territoriale et qui se retrouve affectée, pleine de bonnes espérances, à un poste de chargée de mission à l'international dans une Mairie de province. Et là, c'est le drame. Finies les illusions de grandeur, du type "on va révolutionner le monde". Aurélie découvre l'envers du décor : le premier qui en fout une aura un gage... et ce n'est pas peu dire. Elle se retrouve alors dans un monde où les journées sont rythmées par les réunions inutiles, ou la rédaction d'un power point - qui pourrait être faite en 2 heures - prend approximativement 10 jours, où la promotion canapé est préférée à la promotion "j'ai un cerveau"... Des collègues toujours débordés par le néant de leur fonction... C'est ce qu'elle décrit dans cet ouvrage. Si vous aviez encore des doutes sur la haute fonction publique, rassurez-vous : c'est pire !!

Mon avis :
  • Les plus : un livre absolument in-croy-able ! Tout ce qu'on avait toujours imaginé sur les hauts fonctionnaires sans jamais se douter que ce soit encore plus navrant !! Il y a même certains passages où on se demande même si l'auteur n'en rajoute pas un peu. Par exemple, lorsqu'elle corrige un guide en demandant à sa collègue de rajouter des alinéas, le texte étant un peu dense, et qu'elle découvre que ladite collègue a marqué le mot "alinéa" devant chaque paragraphe de son texte... J'ai adoré partir à la découverte de ce monde afligeant de stupidité et qui m'a rassuré sur mon propre monde professionnel ! J'ai trop de travail ? Et alors, c'est quand même mieux que de jouer au freecell en attendant que ça se passe, non ? Zoé Shepard a un talent inné pour l'écriture sarcastique, ce qui ne gâche rien.
  • Les moins : juste un peu court (on en redemanderait). Peut-être aussi, pour les hommes, un peu girly... Finalement, on dirait un livre du type Le journal de Bridget Jones, sauf que cette fois-ci, ce n'est pas un roman, c'est la vraie vie !

Note : 8,5/10


samedi 26 octobre 2013

Je vais mieux - David Foenkinos

J'ai de la chance. 
Depuis quelques semaines, je ne tombe que sur de bons bouquins ! Une chose est sûre : je me fais bien conseiller. J'ai beau changer de style, je tombe sur de petites perles que je ne peux que partager avec vous.

L'histoire de Je vais mieux remonte à mars. 
Rappelez-vous, j'avais été au Salon du Livre avec Charline. Officiellement, pour l'accompagner à la dédicace de David Foenkinos, officieusement (et ça ne s'avoue pas comme ça), pour voir à quoi pouvait bien ressembler Marc Levy en vrai.

Au final, de Marc Levy, je n'ai vu que la tignasse arrogante, de loin, entre 2 épaules de vigiles super balèzes. 
De David Foenkinos, j'avais, je l'avoue, bien plus apprécié la rencontre. Échange, douceur, simplicité... j'étais repartie ravie avec son dernier livre dédicacé sous le bras. 

Alors, pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour vous commenter l'ouvrage ? Déjà parce qu'il faut espacer les critiques d'un même auteur pour ne pas lasser son auditoire ; ensuite, parce que j'avais prêté le livre à ma mère, meilleur moyen pour ne (presque) plus jamais le revoir... 

En octobre, le livre enfin récupéré, j'ai enfin pu me plonger dedans.
Pour mon plus grand plaisir : encore un très bon roman, très réussi, à lire !


Titre : Je vais mieux

Auteur : David Foenkinos

 Date de sortie : janvier 2013

Synopsis : la vie d'Edouard semble absolument parfaite : architecte dans un grand cabinet, marié et père de deux enfants devenus grands... tout va bien jusqu'au jour où un détail infime va venir contrarier son petit monde bien construit. Un mal de dos aussi soudain que douloureux. Radios, IRM, magnétiseuse, psychologue... rien n'y fait. On dit que le mal de dos est souvent symptomatique d'une contrariété. Rien d'étonnant à ce qu'au moment où se déclenche ce mal venu d'on ne sais où la vie d'Edouard commence à partie à vau l'eau... Davis Foenkinos sait à la fois marier le sérieux, voire le tragique, avec la douceur et la légèreté qui le caractérisent.

Mon avis :
  • Les plus : encore une fois, la très belle écriture de David Foenkinos n'est plus à démontrer. On plonge à corps perdu dans ses pages, on s'en délecte... Il sait une nouvelle fois nous faire voyager à travers l'histoire d'un héros ordinaire qui se retrouve coincé dans un enchainement de situations pour le moins improbables. Un personnage tout à fait normal qui, poussé par son mal de dos, va vivre sa crise de la quarantaine et régler toutes les contrariétés de sa vie d'un seul coup. Grandiose !
  • Les moins : malgré la qualité du roman, je n'ai pas eu d'effet "waou". Il faut dire qu'avec les dernier livres que j'ai lus, je deviens peut être un peu exigeante, surtout face à ce livre un peu plus consensuel que les derniers que je vous ai présentés. Et puis 250 pages... j'ai comme un goût de trop peu ;)

Note : 7/10


vendredi 18 octobre 2013

L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea - Romain Puertolas

L'autre jour (ça commence à dater un peu, je l'avoue), j'étais en train de feuilleter un gratuit (sûrement le 20 Minutes, quoi que je ne me souviens plus très bien), quand je suis tombée sur un article évoquant la rentrée littéraire.

Vous n'avez pas idée (ou peut-être que si, d'ailleurs) du nombre de bouquins déprimants qui sortent à la rentrée de septembre. 
Déjà que c'est la rentrée et que, par définition, c'est déprimant, mais en plus c'est le moment que choisissent les éditeurs et libraires pour sortir tous les romans angoissants de la planète. 
La mère fauchée qui se prostitue pour élever seule ses 8 enfants malades ; le clandestin qui traverse l'océan indien sur un bateau en bambou pour se rendre compte que la misère est, pour lui, la même partout ; le jeune handicapé qui ne sera jamais accepté par ses camarades et, parce qu'il a fini par voler une poule, sera emprisonné à vie, tout ça le conduisant au suicide... la joie n'est pas de ce monde pour la rentrée littéraire !
On pourra dire ce qu'on veut de Marc Levy mais, au moins, avec ses romans, on n'a pas envie de se jeter par la fenêtre dès le dos de couverture (ou peut-être que si, mais pas pour les mêmes raisons)...

Un peu déprimée, j'allai refermer mon journal quand, soudain, j'avise un encadré au titre un peu atypique : "L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea". L'ouvrage est présenté comme le livre original de cette rentrée littéraire. Tu m'étonnes : un livre drôle à cette période de l'année, c'est un OVNI !! Teinté d'humour, mordant, avec des accents du Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire... il ne m'en fallait pas plus pour avoir une envie quasi-frénétique de me procurer ce bouquin.

Sitôt pensé, sitôt acheté ! C'était bien la première fois de ma vie que j'achetais un livre uniquement parce que le titre m'interpelait (et qui, surtout, ne comprenait même pas le mot "vampire" !). Bref, me basant sur mon intuition, je décidai de prendre le risque. Un vrai risque, d'autant plus que la dernière de couverture ne comprenait pas de résumé de l’œuvre.

Et je n'ai vraiment pas été déçue. Certes, le roman ne vaut pas encore "le vieux", mais c'est quand même un très beau livre, plein d'humour et de tendresse, que je recommande à tous pour le moral !

Titre : L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea

Auteur : Romain Puertolas

Date de sortie : août 2013

Synopsis : "Le premier mot que prononça l’Indien Ajatashatru Lavash Patel en arrivant en France fut un mot suédois. Un comble ! Ikea."
Ce fakir indien - ou plutôt ce grand arnaqueur devant l'éternel Vishnou - débarque à Paris avec une idée en tête : acheter le dernier lit à 15 000 clous à la mode et en promo inscrit au catalogue Ikea. Muni du prospectus dudit lit à clous, d'un faux billet de 100€ imprimé que d'un seul côté, d'une paire de fausses lunettes de soleil démontables, et de son billet d'avion de retour extorqué aux habitants crédules de son village, cette histoire raconte comment Ajatashatru Lavash (prononcer Achète ta charrue, la vache !) finit par se faire embarquer dans un tour du monde uniquement parce qu'il a eu la mauvaise idée de s'enfermer, de nuit, dans une armoire Ikea.


Mon avis :
  • Les plus : un récit complètement déjanté mais poignant et plein de tendresse. Là où on attend du croquignolesque - et sur ce point on n'est absolument pas déçu -, on s'attend moins à ce que cette extravagante histoire prenne une tournure plus confidentielle et émouvante. Générosité, honnêteté, amour, fraternité... toutes ces valeurs sont  au cœur de ce voyage initiatique où le personnage principal côtoie des stars du cinéma aussi bien que des immigrés clandestins vivant dans la peur du retour au pays. On est transporté par le roman !
  • Les moins : pas vraiment de "moins". Peut être une attente très (trop ?) forte au vu du titre, dont le contenu se révèle être (mais alors très légèrement) en dessous. Sûrement parce que le vieux est passé par là avant, et qu'il a élevé nos attentes sur ce genre de livre. Quoi qu'il en soit, lisez-le vite, vous serez subjugués !

Note : 8/10

La cerise sur le gâteau : la dernière de couverture, épatante !!



samedi 12 octobre 2013

Cycle de Pendragon, Tome 1, Taliesin - Stephen Lawhead

Je ne sais pas vous mais, en ce qui me concerne, j'ai toujours été fascinée par la légende arthurienne. Les chevaliers de la table ronde, Merlin l'enchanteur, la quête du Graal, Richard Gere... tout ça, quoi !

Après, il faut arriver à faire le tri entre ce qu'on voit à la télé ou ce qu'on peut lire dans les mauvais bouquins. Du bon et du moins bon ont été dits et filmés à propos d'Arthur...
Quelle est la part de vérité (ou de légende, en l'occurrence) et la part d'interprétation artistico-délirante des adaptations que nous connaissons tous ? 

Le film Escalibur, le dessin animé Merlin l'enchanteur de Walt Disney, la mini-série Kaamelott, le film Le roi Arthur, la série pour enfants Merlin... les hommages à la plus grande légende médiévale sont nombreux, mais souvent très imaginatifs. Ainsi, Merlin n'aurait jamais eu une longue barbe blanche, pas plus que Guenièvre ne serait noire... (vous ne rêvez pas, une Guenièvre noire, ils ont osé !).

Je me souviens d'avoir lu, en 6ème ou en 5ème (il reste quand même quelques bons profs de français, heureusement) un recueil de contes de la Table Ronde. Malheureusement, cette édition réservée aux enfants, dont je ne me rappelle plus le nom exact, était très simplifiée, même si plutôt bien documentée. J'ai eu envie de me replonger dans la légende, mais cette fois-ci avec un ouvrage un peu plus fouillé, très documenté, mais sans oublier la narration digne d'une grande épopée ! 

Et j'ai trouvé mon bonheur avec le Cycle de Pendragon, de Stephen Lawhead. Taliesin, le premier Tome de ce cycle, raconte l'histoire de Charis, jeune Atlante fuyant l'Atlantide engloutie et de sa rencontre avec le barde Taliesin (bien loin d'Assurancetourix). Une rencontre dont naîtra le célèbre Merlin. 
Une très bonne entrée en matière dans la légende arthurienne, avec une page de l'histoire très peu lue, vue ou entendue... un prologue qui mérite d'être connu !


Titre : Taliesin (Cycle de Pendragon, Tome 1)

Auteur : Stephen Lawhead

Date de sortie : 1987

Synopsis : Fuyant l'Atlantide mourante, trois navires emportent le roi Avallach et sa fille Charis vers Ynys Prydein, sur la côte bretonne. Laissant derrière eux la grandeur de leur civilisation à jamais perdue, ils doivent désormais apprendre à apprivoiser cette nouvelle terre rude et humide, où les guerriers celtes luttent contre les envahisseurs barbares pour leur survie. De la rencontre de ces deux civilisations, et de l’union de la jeune princesse atlante avec le jeune barde Taliesin, naîtra celui que chacun connaît désormais sous le nom de Merlin… 

Mon avis :
  • Les plus : Un très bon premier tome, qui transporte. En le lisant, même si l'auteur prend quelques libertés avec l'histoire (notamment concernant la civilisation Atlante), j'ai vraiment eu le sentiment d'un roman documenté, sérieux, mais en même temps romancé, épique et légendaire comme je le souhaitais. On y apprend plein de choses sur la légende arthurienne, à commencer par les origines, très méconnues, de l'enchanteur Merlin. A mon sens, cette épopée, qui prend aux tripes, est un excellent moyen d'y voir plus clair et de se forger une vraie connaissance sur cette légende. Un excellent ouvrage pour tous les amateurs de grands romans d'aventure épiques. On se demande encore pourquoi ça n'a jamais été adapté au cinéma !
  • Les moins : Le petit bémol du livre, c'est l'écriture un peu lourde et pompeuse de Stephen Lawhead. Les phrases sont un peu longues, le vocabulaire inusité (munissez-vous d'un dictionnaire au début). Cependant, une fois passées les 15 premières pages, on n'y prête plus attention et on ne décroche plus du roman. Il faut juste passer les premiers chapitres.

Note : 8,5/10

samedi 7 septembre 2013

"Livre ou film ? n°1" : Deuxième variété vs Planète hurlante

Chers lecteurs, comme je lis actuellement un livre qui, je pense, va me durer un certain temps, et que je ne veux pas vous abandonner, j'ai décidé de créer une nouvelle rubrique.

Cette rubrique s'intitule "Battle" et a pour vocation de faire le parallèle entre un livre et son adaptation cinématographique.

Comme je l'ai récemment vu à la télévision, j'ai décidé de consacrer mon premier numéro au film Planète hurlante, adapté de la nouvelle Deuxième variété, de Philip K. Dick.
Pour les grands fans de l'auteur, c'est vrai que Deuxième variété n'est pas forcément la nouvelle à laquelle on pense tout de suite, surtout quand on parle d'adaptation de Philip K.Dick. C'est vrai : les films Blade Runner, Total Recall ou encore Minority report sont bien plus connus. N'en déplaise, je commence par le plus frais dans ma mémoire et, promis, je me pencherai un jour sur les autres.

Philip K. Dick, c'est un auteur de science fiction un peu barré. Ou même beaucoup. On pourra se rappeler que l'auteur était totalement paranoïaque (en attestent ses nouvelles), et ce en partie à cause de sa consommation de drogues. Mais, comme c'est souvent le cas, Philippe K. Dick était aussi un visionnaire, un passionné par la modification et la manipulation de la réalité.

Pour ma part, si je trouve en général que la thématique de ses nouvelles frôle le génie, je n'ai jamais été emballée par le style littéraire de Philip K. Dick, auquel je préfère de loin des auteurs comme Asimov, Zelazny, ou Franck Herbert.
Mais Philip K. Dick a été respectivement plus adapté au cinéma. Plus ou moins bien, mais souvent pas si mal, et je dois reconnaître que ça vaut quand même le coup faire un billet dessus.
Ainsi, contrairement à beaucoup d'adaptations cinématographiques, les nouvelles de Philip K. Dick sont plutôt très bien adaptées... même si leur durée, frôlant souvent les 2H30, est souvent excessive compte-tenu du fait que les nouvelles adaptées font, en général, seulement une trentaine de pages. D'où certaines longueurs.

Quand j'ai commencé à visionner le film Planète Hurlante, je ne me faisais pas d'illusion. Deuxième variété n'est pas la nouvelle la plus brillante que j'ai lue de ma vie, et j'avais imaginé en la lisant, un film un peu daté, passé. Un peu à la Total Recall, mais sans la base scénaristique qui va bien.
Et j'avais vu assez juste.

Mais de quoi ça cause ?

Deuxième variété
Dans un futur proche, Américains et Russes se livrent une guerre sans merci. Les Américains ont construit des robots - les griffes - dont le seul objectif est de tuer l'homme (en particulier des Russes), obligeant ces derniers à se terrer dans des bunkers. Face à cette menace, les Russes lèvent le drapeau blanc. Notre héros, un Américain bien sûr, part négocier. Mais il se rend vite compte que les robots qu'ils avaient conçus ont évolué et ont entrepris de créer de nouvelles griffes, redoutables. Celles-ci ont l'apparence humaine et ont pour unique but de tuer tout être humain, quel que soit son camp, considéré désormais comme l'ennemi. Qui est humain ? Qui est robot ? Tout vire à la paranoïa... d'autant plus que les robots eux-mêmes ignorent tout de leur condition.

Planète Hurlante
En gros, l'histoire est la même, sauf que l'action se passe sur la planète Sirius 6B. Suite à une guerre atomique, les habitants sont terrés dans les bunkers. Les Hurleurs remplacent les griffes, mais le résultat est le même, ils tuent tout humain qui bouge. Lorsqu'un soldat, mis en pièce par les Hurleurs, apporte un message de trêve, des émissaires de l'Alliance partent négocier. Le reste, à peu de choses prêts (la fin, par exemple), relève du copier-coller.

Alors, le film ou le livre ? 

L'un ou l'autre... comme les 2 sont extrêmement proches, choisissez-en un. Et ça suffira. 
Le livre, si vous voulez aller vite. 
Le film, si vous êtes plus "cinéma". 
Ensuite, vraiment si vous insistez, vous pourrez switcher, mais vous n'apprendrez rien de plus ou de moins. Pour le coup, l'adaptation est très fidèle dans l'esprit, et je ne suis pas certaine que de vous plonger dans les 2 soit indispensable. 
En plus, ça a quand même pris un sacré coup de vieux !
Le must : les effets-spéciaux, bien sûr ! ^^



mercredi 4 septembre 2013

Les jeux de l'amour et de la mort - Fred Vargas

Petite pause dans ma frénésie de Dan Brown. Même si j'ai acheté le Symbole Perdu, sur les conseils d'Audrey, j'ai préféré passer à autre chose, pour faire durer le plaisir.

J'ai donc choisi sur mon étagère un petit livre tout fin, un livre pratique à transporter et a priori facile et rapide à lire : un policier de Fred Vargas. Et pas n'importe lequel : le premier !
Je n'ai absolument aucune idée de qui me l'a prêté (que le coupable se dénonce, que je puisse le lui rendre !), mais le fait est qu'il me faisait de l’œil. 
En plus, j'avais un bon souvenir du dernier Fred Vargas que j'avais lu, L'Homme aux cercles bleus, que j'avais trouvé plutôt bien écrit et plutôt bien ficelé. C'était décidé, ce serait ma nouvelle proie !

Mais qui dit premier roman d'un auteur ne dit pas toujours qualité. Et même si Fred Vargas a obtenu le Prix du Festival de Cognac en 1986 pour ce roman, cela s'est avéré cruellement vrai...  


Titre : Les jeux de l'amour et de la mort

Auteur : Fred Vargas

Date de sortie : 1986

Synopsis : Tom est peintre, il rêve de gloire. Quand il croise le fameux peintre RS Gaylor dans la rue, il n'a plus qu'une seule idée en tête : se faire inviter à une soirée très select organisée par l'homme lui-même, afin de lui montrer ses peintures. Pour se faire, il approche un ancien ami du peintre qui, lui, possède le précieux sésame. Sauf que cet ami est sauvagement assassiné lors de la soirée, et que Tom devient le coupable idéal...

Mon avis : 
  • Les plus : Les jeux de l'amour et de la mort reste un roman policier, avec un avantage indéniable : il est rapide et pas trop difficile à lire. Parfait quand on ne veut pas commencer un pavé de 800 pages ou qu'on a 2 heures de train à tuer. 
  • Les moins : Une écriture que j'ai trouvée totalement loufoque. A lire ce roman, on a l'impression que les personnages sont complètement cinglés et que les mots coulent librement de leur tête, sans garde-fou. Le blog Place-to-be.fr parle de style "ostensiblement oral", et force est de constater que c'est tout à fait ça. Un effet de style auquel je n'ai pas accroché. Surtout pour un roman policier dont on attend, en général, un style sobre mais efficace. Quant au dénouement de l'intrigue, il était relativement attendu. Bref, à mon sens, ce n'était clairement pas un chef d'oeuvre du genre...


Note : 4/10

mercredi 28 août 2013

Inferno - Dan Brown

Comme je vous le disais dans mon précédant billet, après avoir découvert Ange & Démons, j'ai été complètement séduite par le style de Dan Brown et n'ai pas pu m'empêcher de foncer à la Fnac acheter son nouveau roman : Inferno.

J'ai un aveu à vous faire : je crois que je suis définitivement accro à cet auteur ! J'ai littéralement dévoré Inferno et n'ai pas pu décrocher pendant 3 jours !! Imaginez-moi descendre du bus en lisant, lire en marchant jusqu'au bureau, revenir à la maison le nez dans mon roman et - limite - partir aux toilettes avec mon livre... Si j'avais pu lire en dormant, je crois que je l'aurai fait...

Le retour sur terre après avoir fini Inferno a été très dur... et je sens que mon jugement sur mes prochaines lectures va ,fatalement, être plus sévère. Mais je vous en dirai plus dans quelques jours... ;)

En tout cas, je vais vraiment devoir me refréner pour ne pas acheter tous les romans de Dan Brown, surtout quand on sait que je bosse juste à côté de la Fnac des Ternes et que j'ai une carte One coupe-file à ma disposition... Il faut que je sois forte, j'ai un mariage à financer, mine de rien !

Note de moi-même à mes éminents lecteurs sur la suite de ce billet : ATTENTION SPOILER... J'ai préféré vous mettre un lien vers un autre site, pour ne pas vous gâcher la découverte du livre ;)


Titre : Inferno

Auteur : Dan Brown

Date de sortie : 2013 (Youpiii, je vous présente enfin une nouveauté !!)

Synopsis : Robert Langdon, le spécialiste des codes et symboles que nous connaissons déjà très bien (à travers Da Vinci Code, Anges & Démons et Le Symbole Perdu), se réveille amnésique, dans un lit d'hôpital, à Florence. Que fait-il à Florence ? Comment est-il arrivé à l'hôpital avec une trace de balle dans la tête ? Il a à peine le temps de se poser ces questions qu'une tueuse vient à son chevet pour tenter de le tuer... Commence alors une course folle dans les rues de Florence : une vraie course contre la montre lorsqu'il découvre qu'il a en sa possession un message qu'il va devoir décoder pour sauver le monde. A partir de La Divine Comédie et de l'Enfer de Dante, il va devoir décrypter au plus vite, tout en semant une horde de tueurs à ses trousses, les messages laissés par un savant-fou convaincu que le monde, surpeuplé, court à sa perte si on n'élimine pas la moitié de sa population. Un savant fou qui, si on ne le stoppe pas, a prévu de répandre une épidémie mortelle sur terre...


Mon avis :

  • Les plus : Mais comment fait-il pour avoir des histoires toujours aussi haletantes ? Que ce soit Da Vinci Code, Anges & Démons ou Inferno (je ne connais pas les autres), je me demande vraiment où Dan Brown puise son inspiration et quand sa source va se tarir... Cette fois encore, l'histoire est passionnante. Je pensais être rompue à ce genre de littérature à suspense, mais je me fais finalement toujours avoir par le petit éléments que je n'avais pas vu venir (je n'en dirai pas plus ici). Un suspense à couper le souffle, une plume prodigieuse, un scénario parfaitement ficelé... il n'y a rien à dire de plus, à part : "foncez acheter Inferno !!". Et pour mon plus grand bonheur, je viens de lire sur le site du Figaro qu'un film était d'ores et déjà prévu, avec de nouveau Tom Hanks dans le rôle de Robert Langdon. Date de sortie annoncée : le 18 décembre 2015. Et croyez-moi, la date est bien notée dans mon agenda !
  • Les moins : Qu'est-ce qui est vrai, qu'est-ce qui ne l'est pas ? Me voilà tellement curieuse que, depuis que j'ai fini ce satané bouquin, j'y pense et j'y repense sans cesse. Flippant. A ce sujet, un article pas trop mal fait et qui, je l'avoue, a quelque peu fait retomber ma tension, a été posté sur le site de Sciences et Avenir (attention, spoiler ! Il est déconseillé d'aller plus loin si vous n'avez pas lu le livre) : http://sciencesetavenir.nouvelobs.com/decryptage/20130723.OBS0706/les-secrets-d-inferno-le-dernier-roman-de-dan-brown.html. Bref, vous l'aurez compris, c'est exactement la même critique que pour Ange & Démon : il n'y a pas de critique !


Note : 8,5/10