Les romans de Guillaume Musso
font partie des inlassables livres de l’été. Pas prises de tête, qu'on peut
lire sur la plage ou entre 2 biberons sans en perdre le fil… bref, pas incroyables, mais
avec lesquels on sait qu'on va passer un bon moment sans avoir besoin de se triturer le
cerveau.
Je les lis
cependant en général avec circonspection, car j’ai toujours (ou presque) été déçue
par leur fin, souvent bâclée ou très attendue.
A l’inverse de Michel Bussi, je
finis presque toujours frustrée par les romans de Guillaume Musso, qui tiennent en haleine sur la première longueur, mais qui se dégonflent finalement tel un ballon de baudruche.
Pourquoi
construire une histoire (souvent haletante) sur 200 pages pour tout tuer au
dernier chapitre ?
Mystère…
Mais ma boss m’avait
assuré que La fille de Brooklyn était différent, alors je me suis lancée…
Titre : La fille de Brooklyn
Auteur : Guillaume Musso
Date de publication : mars 2016 chez Xo Editions
Catégorie : suspense
Résumé du roman : Je me souviens très bien
de cet instant. Nous étions face à la mer. L'horizon scintillait. C'est là
qu'Anna m'a demandé : " Si j'avais commis le pire, m'aimerais-tu malgré
tout ? " Vous auriez répondu quoi, vous ? Anna était la femme de ma vie.
Nous devions nous marier dans trois semaines. Bien sûr que je l'aimerais quoi
qu'elle ait pu faire. Du moins, c'est ce que je croyais, mais elle a fouillé
dans son sac d'une main fébrile, et m'a tendu une photo. – C'est moi qui ai
fait ça. Abasourdi, j'ai contemplé son secret et j'ai su que nos vies venaient
de basculer pour toujours. Sous le choc, je me suis levé et je suis parti sans
un mot. Lorsque je suis revenu, il était trop tard : Anna avait disparu. Et
depuis, je la cherche.
Mon avis : un
bon roman policier, qui commence à approcher certains grands noms du genre
(même si, à mon avis, des Franck Thilliez ou des Maxime Chattam manient les atmosphères
glauques et angoissantes avec bien plus de virtuosité). J’ai retrouvé tous les
ingrédients d’un bon polar : une ambiance intéressante sous fond de scandale politique et d'enlèvement de jeunes filles, un bon
sens du secret et du mystère, des personnalités ambiguës qui intriguent... Un très
bon polar, captivant et, pour une fois, une fin qui est travaillée et qui se tient.
Pas de twist final ou de coup de théâtre à la Michel Bussi (pas d'effet "Waou", donc), mais un bon final, qui
ponctue bien le bouquin. J'ai été agréablement surprise par ce roman et c’est, à mon sens, le seul Musso véritablement achevé que j'ai lu, et de loin le meilleur.