samedi 22 février 2014

Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part - Anna Gavalda

Anna Gavalda fait partie de ces auteurs commerciaux à succès que je connais très mal. A vrai dire, avant ce livre, je n'en avais lu qu'un seul de l'auteur. Si ma mémoire est bonne, il m'avait été offert par Gwenaëlle et avait une couverture pleine de craies. Une couverture qui à l'époque m'avait interpelée, mais un livre que j'avais mis extrêmement longtemps à sortir de la bibliothèque car, à l'époque du Lycée, il m'avait semblé peser une tonne. 
Il s'appelait Ensemble c'est tout et, une fois ouvert, je l'ai en fait terminé en un après-midi, ravie.
Un beau style littéraire, doux et simple, sur des gens doux simples : le genre d'histoire et d'écriture qui fait les best-seller en France. 

Pourquoi je n'ai jamais lu un autre Anna Gavalda depuis ? Aucune idée. L'occasion ne s'est tout simplement pas présentée... jusqu'à il y a quinze jours, quand Charline m'a prêté le tout premier livre écrit par l'auteur : Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part. 

Le titre était prometteur. Après L'apothicaire, j'avais envie d'un livre plus léger et j'ai donc tout naturellement sorti de ma bibliothèque ce tout petit livre de 150 pages. Sans savoir que la déception m'attendait au tournant...


Titre : Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part

Auteur : Anna Gavalda

Date de sortie : 1999

Synopsis : Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part est un recueil de 12 nouvelles mettant en scène des personnages du quotidien : leurs espoirs, leurs émotions, leurs rencontres furtives, leurs échecs et surtout, leurs rendez-vous manqués. Des nouvelles censées nous révéler "une part de chacun d'entre nous, ses émotions et pensées profondes", nous dit Wikipedia. Des personnages simplement humains, comme l'auteur semble avoir l'habitude de mettre en avant dans ses romans. Premier ouvrage de l'auteur, Je voudrais que quelqu'un m'attende quelque part a été vendu à plus de 200 000 exemplaires. Incroyable, mais vrai !

Mon avis :
  • Les plus : la plume de l'auteur est simple, légère et envoutante. On pourra dire ce qu'on veut d'Anna Gavalda, je trouve qu'elle écrit bien et qu'il est extrêmement facile de lire ses livres. Tout comme pour Ensemble c'est tout, on s'attache ainsi d'autant plus pleinement aux personnages que les mots pour les décrire sont justes et beaux.
  • Les moins : je vous ai déjà dit que j'ai une sainte horreur des nouvelles. Si au moins il y avait eu écrit "recueil de nouvelles" sur la couverture, je me serai méfiée. Ou j'en aurais attendu moins du livre. Dans les nouvelles, en général, on commence à s'attacher aux personnages, à les connaître, à les comprendre, et "boom" : c'est déjà la fin. Il manque tout le développement, les circonvolutions de l'histoire qui font qu'on boit le roman comme un livre ouvert. Dans ces 12 nouvelles, cette impression est exacerbée, les histoires sont plus courtes encore que sur un recueil de nouvelles classiques. Pour chaque nouvelle, Anna Gavalda nous emporte en 2 paragraphes seulement dans son univers et on a l'impression de se voir offrir la lune. Mais d'une dizaine de pages seulement, la fin est brutale. En effet, ses nouvelles, bien trop condensées, ne sont composées que de bribes de vies, d'histoires inachevées. Moi qui aime les développements, je me suis vraiment sentie frustrée. Surtout que la majorité des nouvelles termine sur une désillusion. Comment nous laisser à la fin d'un rendez-vous amoureux sans nous dire si une seconde rencontre est prévue ? Comment rester devant cette femme qui se déshabille devant un homme alors qu'elle sort avec son frère, sans savoir lequel des 2 terminera avec elle ? Pour moi, qui aime avoir le dernier mot, ce fut un supplice !

Note : 3/10

vendredi 14 février 2014

L'apothicaire - Henri Loevenbruck

Dans la famille Obadia, je prends la belle-sœur Audrey... qui lit autant que moi et qui est de fort bon conseil. M'ayant invitée sur une page facebook privée autour de la lecture, j'ai découvert des tonnes d'idées de bouquins très intéressantes, dont un certain apothicaire qui a semblé recueillir un avis positif général.

Bon, c'est vrai que quand j'ai vu le morceau, j'ai pris un peu peur. 800 pages de roman, c'est pas tous les jours qu'on s'attaque à un pavé pareil ! Du coup, j'ai un peu tergiversé et j'ai privilégié des "petits" livres de 300 pages, faciles à lire et légers. 
Et puis, à un moment donné, quand on vous prête un livre - surtout quand on vous dit qu'il est bien -, il faut sauter le pas pour éviter qu'il prenne la poussière dans la bibliothèque. 
Et c'est vrai que, de temps en temps, se plonger dans une histoire qui prend au tripes, une épopée de plusieurs centaines de pages, ça requinque.

Et pour L'apothicaire, je n'ai pas été déçue ! Un très bon bouquin qu'une fois commencé, je n'ai pas pu lâcher.


Titre : L'apothicaire

Auteur : Henri Loevenbruck

Date de sortie : 2011

Synopsis : 1313. Andréa Saint-Loup est l'un des plus fameux apothicaires de Paris. Un beau matin, il découvre chez lui une pièce vide, dont il n'avait pas le souvenir. Ni lui ni ses domestiques ne semblent se rappeler à quoi a pu servir cette pièce vide ni qui a pu y loger, ce qui plonge Andréa, homme de raison, dans le trouble. Peu de temps après, il remarque une bizarrerie dans l'un des portraits de lui accroché dans sa chambre. Il manque à ses côtés un personnage et, à sa place, un grand vide se dessine. Qui a bien pu figurer avec lui sur ce portrait ? Qui vivait chez lui dans la pièce désormais vide ? Il ne s'en souvient pas. Pris en chasse par de mystérieux cavaliers noirs de la mort et par le Grand Inquisiteur de France, il est contraint de fuir Paris avec son apprenti. Commence alors pour Andréa une course effrénée à travers la France, en quête de survie et de réponses à ses questions...

Mon avis :
  • Les plus : un livre très bien écrit, qui nous saisit dès les premières pages par la fougue de sa plume. C'est le genre de livre qu'on ne peut plus lâcher une fois ouvert. C'est vrai que les romans de type historique, ça peut vite devenir descriptif et pas évident à lire, mais ce n'est vraiment pas le cas de L'apothicaire, qui accroche immédiatement. L'auteur a pris le parti d'écrire en utilisant des expressions du moyen-âge, et j'ai trouvé ça assez chouette. Ça met directement dans l'ambiance. Très vite, il mêle l'épopée à la religion et surtout à l'imaginaire voire à l'ésotérisme. Rien d'étonnant à ce que les Templier, les passages secrets ou encore les cavaliers noirs de la mort s'invitent à la fête. Pour les gens un peu moins tentés par une épopée historique pure, la pointe d'ésotérisme allège le roman et interroge le lecteur. Jusqu'à la fin, on se demande si c'est l'imaginaire ou la rationalité qui l'emportera... je vous invite d'ailleurs vivement à lire l'ouvrage pour le savoir.
  • Les moins : la fin, qu'on adorera ou qui laissera dubitatif. Je n'ai pas encore choisi mon camp.

Note : 9/10

samedi 1 février 2014

La communauté du sud - T13 - La dernière mort - Charlaine Harris

Et voilà, on y est. 

Après avoir lu le tome 12, je vous disais que les romans de Charlaine Harris commençaient à se vider de leur contenu et qu'il était temps que la saga se termine. Je ne pensais pas si bien dire : ce livre est donc le dernier de la longue série des True Blood.

Avec un petit pincement au cœur, j'en ai donc attaqué la lecture, en espérant que l'auteur ait mis les petits plats dans les grands et nous ai concocté un dernier tome à la hauteur. 

C'est toujours dur d'en finir avec une saga littéraire ou même une série télévisée qui vous a vraiment plu. Là, c'était a priori sans regret. La série a commencé à partir en cacahuète dès la saison 4, et j'avoue avoir totalement décroché, malgré les beaux gosses de fous qu'elle comporte (c'est pour dire !!). Quant aux romans, on tournait en rond. Après un tome 4 exceptionnel et un tome 5 à peu près correct, on était passé à des tomes sans saveur, dans lesquels près de 200 pages étaient dédiées au quotidien de Sookie : ce qu'elle préparait à manger, ses séances de bronzage dans son jardin, ses doutes émotionnels... rien de grandiose !

Alors bon, on s'était fait à l'idée de tourner la page. La fin d'une ère, quoi. 
C'était sans compter que le tome 13 était, je pense, prévue dans la tête de Charlaine Harris depuis longtemps, et que, du coup, il fait partie des meilleurs tomes de la saga. Un bon point en théorie, sauf que ce tome étant le dernier, on en ressort frustré !


Titre : La communauté du sud - T13 - La dernière mort (le final de la série)

Auteur : Charlaine Harris

Date de sortie : janvier 2014

Synopsis : retour en arrière sur le tome 12 (ATTENTION SPOILER) : Sookie a préféré utiliser son Cluviel d'Or pour sauver Sam de la mort que pour changer le destin d'Eric. Ce dernier se retrouve donc contraint d'épouser la vampire Freida, ce qui, de facto, met fin à son mariage vampiresque avec Sookie. Dans le même temps, Arlene, qui avait tenté de crucifier notre héroïne il y a un certain nombre de tomes de cela (je l'avais complètement zappé, cet épisode là), est libérée de prison par 2 mystérieux hommes qui lui demandent d'avoir une petite conversation avec Sookie. Le lendemain, Arlene est retrouvée morte et Sookie est accusée du meurtre...

Mon avis :
  • Les plus : comme je le disais, c'est l'un des meilleurs tomes de la saga. On retrouve l'esprit des premiers tomes, ceux qui nous ont conquis à l'origine. Il y a de l'action et un vrai rythme dans ce roman. On y retrouve par ailleurs l'ensemble des personnages de la saga, pour notre plus grand plaisir. Selon notre sensibilité par rapport aux hommes de la vie de Sookie, on est ravi ou frustré de la fin. Mais ça,c'est le jeu ma pauvre Lucette !
  • Les moins : c'est dommage d'avoir traversé 7 tomes plutôt moyens pour revenir au top niveau juste pour le dernier numéro. C'est d'autant plus frustrant qu'après ce tome, on aurait vraiment bien aimé une suite. La communauté du sud reste malgré tout l'une des série de vampire les plus intéressantes de ces dernières années !

Note : 7/10