samedi 23 juin 2018

"Livre ou film ? n°10" : Maman a tort


Ce billet va être relativement court. En effet, il s'agit pour moi de vous parler à nouveau de Maman a tort, roman de Michel Bussi. Roman dont je vous ai déjà livré ma critique, très bonne au demeurant, et que vous pouvez relire ici.


Alors pourquoi revenir dessus ? Parce que France 2 a eu la bonne idée de décliner ce livre en un téléfilm de 6 épisodes, tout juste diffusés sur la chaine.

Une série qui, outre être inspirée du roman d'un de mes auteurs préférés, avait fait parler d'elle puisque son actrice principale, Anne Charrier, a reçu le Prix de la meilleure interprétation féminine au Festival Séries Mania. Sans compter la présence de Pascal Elbé au générique, un acteur que j'apprécie tout particulièrement.

Sur le papier donc, même si je n'aime vraiment pas les séries françaises, celle-ci avait tout pour plaire. Je l'ai donc regardée dès sa diffusion sur le service public.

Titre : Maman a tort

Auteur : Michel Bussi

Date de parution : mai 2015


Quelques infos sur le téléfilm :


  • De : François Velle
  • Avec : Anne Charrier (vue dans Maison Close), Pascal Elbé (vu dans Le Raid, L'amour aux trousses, Mes amis mes amours...), Samuel Theis, Camille Lou (vue dans les comédies musicales 1789 Les amants de la Bastille et La légende du Roi Arthur)...
  • Date de diffusion : mai-juin 2018





De quoi ça parle ?


Malone a 3 ans et demi. Lorsqu'il soutient à Vasile, son psychologue scolaire, que sa maman n'est pas sa vraie maman, ce dernier est bien le seul à le croire. Or, le temps lui est compté pour aider le petit Malone, dont la mémoire commence à s'effacer. A partir des souvenirs racontés par l'enfant, dont certains semblent sortis tout droit d'un conte de fée, il entreprend donc de retrouver la vérité. Qui est Malone ?

Le livre ou le film ?

Si le livre m'avait plutôt transportée, j'attendais le téléfilm au tournant. Difficile d'adapter le roman d'un auteur qui fait tout passer par les mots et les pirouettes littéraires et qui profite de l'absence d'images pour nous faire aller où il veut. Avec l'image, comment mettre en scène l'intrigue, le twist final ? A mon sens, le pari était osé. Surtout avec une réalisation à la française.
Autre challenge à relever : le rythme. Bussi nous impose très souvent une cadence haletante, qu'il me paraissait compliquée à porter sur 6 épisodes. 

Alors, verdict ? Le téléfilm tient la route. Il arrive bien à nous emmener sur des certitudes qui tombent les unes après les autres (mon mari qui n'avait pas lu le livre en atteste) et à jouer avec les apparences. Les acteurs sont plutôt bons. L'ambiance est respectée et cela tient beaucoup au fait que le livre se passe au Havre et que le réalisateur a su particulièrement bien retranscrire l'atmosphère de la ville. 
En vrai, le succès du téléfilm vient du fait que le scenario de base était sacrément bon, il n'y avait plus qu'à se laisser porter. 
Sinon, quand on a lu le roman, peu de surprise malheureusement, mais c'est le jeu du polar me direz-vous. Quoi qu'il en soit le téléfilm n'a pas vraiment à rougir, il est assez fidèle et bien fait. Il provoque les mêmes sensations, les mêmes surprises. Je ne peux pas vous en dire plus sans vous dévoiler le contenu du roman, mais j'ai été prise aux tripes aux mêmes moments que dans le bouquin.

En revanche, allez savoir pourquoi, les équipes n'ont pas été au bout de l'intrigue. Elles se sont arrêtés en route dans le scenario de Michel Bussi, qui pourtant tient du génie.  Pourquoi ? Le final était épatant et dévoilait une construction scénaristique tirée au cordeau. Tout était parfaitement pensé depuis les premières pages, et on découvre une machination infernale extrêmement bien ficelée, digne des plus grands. Je me demande encore pourquoi la série s'arrête en si bon chemin et n'a pas osé aller au bout du concept de Michel Bussi. Quelle déception !!
Sans compter que du coup, le final traine sacrément en longueur. Il y a clairement un épisode de trop, qui dure et qui dure... les 2 derniers épisodes sont d'une lenteur et d'un ennui sans nom, alors qu'ils devraient être l'apothéose de 4 épisodes géniaux. Dommage...

En conclusion, vous l'aurez compris : lisez le roman.
Eventuellement, jetez un oeil sur le téléfilm, mais le roman se suffit largement à lui même.

En attendant les adaptations d'Un avion sans elle et du Temps est assassin...



samedi 2 juin 2018

Les dieux voyagent toujours incognito - Laurent Gounelle

Laurent Gounelle fait partie de ces auteurs les plus vendus en France... et que je n'avais jamais lus jusqu'à peu. 

Un jour, alors que je commentais le classement annuel du Figaro avec mon père, en lui citant les auteurs les plus vendus mais que je ne connaissais pas, il s'est arrêté sur Laurent Gounelle. Dans la liste, s'il faut en lire un me dit-il alors, il fallait commencer par celui-là, et en particulier Les dieux voyagent toujours incognito

Comme je privilégie toujours le bouche-à-oreille dans mes choix de lecture, ni une ni deux, me voilà à la Fnac pour acheter le bouquin... dont il ne me reste plus qu'à vous faire la critique.


Titre : Les dieux voyagent toujours incognito

Auteur : Laurent Gounelle

Les dieux voyagent toujours incognito est le deuxième roman de Laurent Gounelle, qui travaille actuellement à son adaptation cinématographique (dont il assurera lui-même la réalisation)

Date de publication : 2010

Résumé : C'est l'histoire d'Alan Greenmore, un homme malheureux. Un soir, il enjambe le parapet d'un des étages de la Tour Eiffel et s'apprête à se jeter dans le vide, lorsqu'un homme l'arrête : Yves Dubreuil. Se jeter dans le vide, lui explique-t-il, ce n'est pas une partie de plaisir. La chute est assez longue. On a le temps de se voir mourir. On a le temps d'avoir mal pendant l'impact. Les propos de l'homme font mouche. Alan Greenmore hésite. Il n'est plus sûr de rien. Yves Dubreuil passe alors un pacte avec Alan : il lui propose de l'aider à repasser de l'autre coté du parapet à une condition non négociable : il devra lui obéir au doigt et à l'oeil... pour son bien. Peu à peu le doute s'installe : quelles sont les véritables motivations de ce mystérieux inconnu ?

Mon avis : quel synopsis ! Rien qu'à la 4ème de couverture, j'étais séduite. Et franchement, je n'ai pas été déçue. Si de base je ne suis pas fan de ce genre de bouquins de développement personnel, souvent surfaits et commerciaux, celui-ci a une jolie sensibilité et mérite d'être lu. On y retrouve un bon pèle-mêle des relations que l'ont peut avoir dans une vie : le collègue tyrannique et profiteur, le patron acariâtre, l'emmerdeur de voisin... on se reconnait dans la vie d'Alan Greenmore comme dans beaucoup de ses réactions. On admet que les réponses qu'il apporte aux situations rencontrées sont un peu à côté, inadaptées... mais  finalement, quand on y pense, lorsqu'on a été confronté aux mêmes problèmes, on se rend compte qu'on a souvent agi exactement pareil que lui. Yves Dubreuil le pousse dans ses retranchements, et on se délecte de voir ce qu'il en ressort. En déplaçant le curseur sur des missions incongrues et cocasses, Laurent Gounelle fait passer les bons messages et l'introspection est efficace. La plume est belle, l'idée est bien pensée. La fin est un peu attendue, mais on passe un bon moment. Je ne sais pas si j'en lirai d'autres, mais j'ai aimé découvrir Laurent Gounelle.