Ce billet va être relativement court. En effet, il s'agit pour moi de vous parler à nouveau de Maman a tort, roman de Michel Bussi. Roman dont je vous ai déjà livré ma critique, très bonne au demeurant, et que vous pouvez relire ici.
Alors pourquoi revenir dessus ? Parce que France 2 a eu la bonne idée de décliner ce livre en un téléfilm de 6 épisodes, tout juste diffusés sur la chaine.
Une série qui, outre être inspirée du roman d'un de mes auteurs préférés, avait fait parler d'elle puisque son actrice principale, Anne Charrier, a reçu le Prix de la meilleure interprétation féminine au Festival Séries Mania. Sans compter la présence de Pascal Elbé au générique, un acteur que j'apprécie tout particulièrement.
Titre : Maman a tort
Auteur : Michel Bussi
Date de parution : mai 2015
Quelques infos sur le téléfilm :
- De : François Velle
- Avec : Anne Charrier (vue dans Maison Close), Pascal Elbé (vu dans Le Raid, L'amour aux trousses, Mes amis mes amours...), Samuel Theis, Camille Lou (vue dans les comédies musicales 1789 Les amants de la Bastille et La légende du Roi Arthur)...
- Date de diffusion : mai-juin 2018
De quoi ça parle ?
Malone a 3 ans et demi. Lorsqu'il soutient à Vasile, son
psychologue scolaire, que sa maman n'est pas sa vraie maman, ce dernier est bien
le seul à le croire. Or, le temps lui est compté pour aider le petit Malone,
dont la mémoire commence à s'effacer. A partir des souvenirs racontés par
l'enfant, dont certains semblent sortis tout droit d'un conte de fée, il
entreprend donc de retrouver la vérité. Qui est Malone ?
Le livre ou le film ?
Si le livre m'avait plutôt transportée, j'attendais le téléfilm au tournant. Difficile d'adapter le roman d'un auteur qui fait tout passer par les mots et les pirouettes littéraires et qui profite de l'absence d'images pour nous faire aller où il veut. Avec l'image, comment mettre en scène l'intrigue, le twist final ? A mon sens, le pari était osé. Surtout avec une réalisation à la française.
Autre challenge à relever : le rythme. Bussi nous impose très souvent une cadence haletante, qu'il me paraissait compliquée à porter sur 6 épisodes.
Alors, verdict ? Le téléfilm tient la route. Il arrive bien à nous emmener sur des certitudes qui tombent les unes après les autres (mon mari qui n'avait pas lu le livre en atteste) et à jouer avec les apparences. Les acteurs sont plutôt bons. L'ambiance est respectée et cela tient beaucoup au fait que le livre se passe au Havre et que le réalisateur a su particulièrement bien retranscrire l'atmosphère de la ville.
En vrai, le succès du téléfilm vient du fait que le scenario de base était sacrément bon, il n'y avait plus qu'à se laisser porter.
Sinon, quand on a lu le roman, peu de surprise malheureusement, mais c'est le jeu du polar me direz-vous. Quoi qu'il en soit le téléfilm n'a pas vraiment à rougir, il est assez fidèle et bien fait. Il provoque les mêmes sensations, les mêmes surprises. Je ne peux pas vous en dire plus sans vous dévoiler le contenu du roman, mais j'ai été prise aux tripes aux mêmes moments que dans le bouquin.
En revanche, allez savoir pourquoi, les équipes n'ont pas été au bout de l'intrigue. Elles se sont arrêtés en route dans le scenario de Michel Bussi, qui pourtant tient du génie. Pourquoi ? Le final était épatant et dévoilait une construction scénaristique tirée au cordeau. Tout était parfaitement pensé depuis les premières pages, et on découvre une machination infernale extrêmement bien ficelée, digne des plus grands. Je me demande encore pourquoi la série s'arrête en si bon chemin et n'a pas osé aller au bout du concept de Michel Bussi. Quelle déception !!
Sans compter que du coup, le final traine sacrément en longueur. Il y a clairement un épisode de trop, qui dure et qui dure... les 2 derniers épisodes sont d'une lenteur et d'un ennui sans nom, alors qu'ils devraient être l'apothéose de 4 épisodes géniaux. Dommage...
En conclusion, vous l'aurez compris : lisez le roman.
Eventuellement, jetez un oeil sur le téléfilm, mais le roman se suffit largement à lui même.
En attendant les adaptations d'Un avion sans elle et du Temps est assassin...