samedi 31 octobre 2015

Elle & Lui - Marc Levy

Après Musso, je suis restée dans la littérature estivale avec le dernier roman de l'été de Marc Levy. Je parle de roman de l'été car, même s'il sort chaque année plutôt en début d'année, j'ai tendance à me le garder pour les grandes vacances. Facile à lire, pas prise de tête.... tout ce qu'il faut pour préparer la transition avec la rentrée en toute sérénité.

Depuis quelques années, je trouvais d'ailleurs que les romans de Marc Levy, même s'ils restaient assez légers, prenaient un peu de profondeur (dans la limite des stocks disponibles bien entendu) et j'éprouvais de plus en plus de plaisir à me plonger dedans. Finis les romans pour midinettes pré-pubères, l'un des auteurs les plus détestés des Français s'attaquait au roman d'aventure, et ça me plaisait !

Avec Elle & Lui il a, je pense, souhaité revenir à ses anciennes amours, de type Mes amis, mes amours
Quelle déception ! Finie la profondeur, Marc Levy nous livre ici une historiette bâclée et sûrement écrite entre 2 embouteillages... un livre non abouti et complètement inconsistant...


Titre : Elle & Lui

Auteur : Marc Levy

Date de parution : février 2015

Résumé : Mia est une célèbre actrice anglaise en exil chez sa meilleure amie à Paris. Elle fuit la foule et son compagnon, acteur célèbre lui aussi, avec qui ça ne marche plus vraiment. 
Paul est un écrivain américain qui a autrefois connu le succès et qui vit une relation à distance avec sa traductrice coréenne, seul pays où ses romans font encore recette. Il s'est exilé depuis quelques années dans la capitale française. 
Mia et Paul souffrent tous les 2 de maux de l'âme et de solitude. Grâce à un subterfuge de leurs amis les ayant inscrits sur un site de rencontres à leur insu, ils en viennent à se rencontrer... Commence alors l'histoire de 2 personnes qui cherchent non pas l'amour, mais l'amitié. 

Mon avis : un roman bien fade. Avec ce retour à la comédie sentimentale, Marc Levy se rapproche de ses premières amours, mais l'inspiration en moins. Les ficelles sont énormes, les personnages sont attachants mais assez bâclés, et on a vraiment l'impression que le livre a été écrit entre le fromage et le dessert, entre 2 rendez-vous importants. On sait le goût de l'auteur pour nous pondre un bouquin par an, mais cette fois-ci, il aurait mieux valu sauter une année et garder du jus pour un beau roman que de chercher la recette à tout prix. Marc Levy a ici complètement oublié de faire plaisir à ses lecteurs. Vous l'aurez compris, le roman est décevant et vide de beaucoup de choses. On le finit en 2h, plus de temps qu'il n'en faut pour l'oublier et passer au livre suivant. Dommage ! J'aurais tendance à me méfier la prochaine fois quand j'achèterai ses livres, alors qu'au contraire j'avais de plus en plus tendance ces dernières années à les attendre avec une petite pointe d'excitation. Et si nos auteurs français prenaient le temps d'écrire de vraies histoires, au lieu de vouloir vendre ?


Ma note : 4/10 

samedi 17 octobre 2015

Central Park - Guillaume Musso

L'année dernière, pendant mes vacances d'été, j'ai manqué de livres à lire. Heureusement, j'avais la tablette, mais cette année j'étais déterminée à ne pas me faire prendre au piège. Du coup, je suis allée faire le stock de bouquins légers avant de partir. Direction la Fnac, où pour 2 livres achetés parmi les best seller de poche du moment, on nous en offrait un gratis.

Résolue à ne pas me prendre la tête (à cette époque là, j'étais encore dans ma période nausées de grossesse, et je ne me voyais pas ajouter par dessus ça la lecture de la Critique de la raison pure...), c'était idéal. J'ai donc sauté donc sur un Legardinier, un Thilliez... et un Musso. Easy reading !

J'ai commencé par le Musso, dont le quatrième de couverture me plaisait vraiment bien, malgré mes a priori persistants sur l'auteur.

C'est vrai que cette histoire d'inconnus qui se réveillent menottés ensemble sur un banc de Central Park, c'était un concept qui me bottait carrément ! Et, après lecture, je dois admettre que le roman avait juste ce qu'il fallait de fraîcheur pour buller l'été au bord de la piscine !

Titre : Central Park

Auteur : Guillaume Musso

Date de parution : juin 2014

Résumé : Alice et Gabriel se réveillent un beau matin menottés ensemble, sur un banc de Central Park. Ils n'ont plus aucun souvenir de leur soirée de la veille ni de comment ils sont arrivés là, en plein cœur de New York. La veille, Alice passait une soirée entre copines sur les Champs Elysées et Gabriel donnait un concert à Dublin. Or, Alice a du sang sur sa chemise, ce qui n'est pas pour les rassurer. Menottés tous les 2, ils n'ont pas d'autre choix que de faire équipe et de mener l'enquête pour comprendre ce qui a bien pu se passer...

Mon avis : bien meilleur que 7 ans après, un peu moins bien que Demain. Un très bon pitch de départ, une écriture fluide qui se lit très bien, surtout en bord de piscine l'été ou sur la plage. L'histoire est plutôt bien agencée et j'ai eu du mal à lâcher le roman une fois commencé. Après, la fin était sympathique, mais pas incroyable (je dois être blasée de ce genre de livre et j'admets que, pour certain, la fin doit cependant être magistrale). Je trouve d'une manière générale que Musso a du mal à boucler ses romans : final trop rapide, trop tiré par les cheveux... c'est son truc. Central Park n'est pas le pire de ses romans, bien au contraire, mais le final est un peu en décalage avec le reste de l'histoire à mon goût, même si ça reste minime par rapport à mes expériences "Mussoesques" précédentes. Enfin, quoi qu'il en soit, j'ai passé un bon moment avec ce livre, qui offre tout ce qu'on attend d'un bon roman d'été : une lecture facile, divertissante, sans prise de tête. Bref, j'ai bien aimé, n'en déplaise aux détracteurs de Musso !

Ma note : 7/10

samedi 3 octobre 2015

La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la Tour Eiffel - Romain Puértolas

La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la Tour Eiffel est le second roman de Romain Puértolas.
Souvenez-vous, son premier roman, L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea, m'avait beaucoup plu et avait récolté la belle note de 9/10 à l'époque sur ce blog. Un livre que j'avais alors acheté sur un coup de tête, fan de son titre et de sa couverture ! Du coup, quand j'ai vu qu'il publiait un nouveau roman, avec un titre tout aussi alléchant, je me suis dit qu'il fallait que je le lise !
Comme j'ai beaucoup de chance, ma belle-sœur Audrey avait reçu le livre en cadeau. J'ai alors sauté sur l'occasion. pour le lui emprunter.. ou presque, car mon père était passé par là avant moi, et l'avait déjà en sa possession. Sauf que, jour après jour, voyant que mon père n'avançait pas dans la lecture du roman, j'ai fini par le lui subtiliser. J'aurais dû me douter que s'il avait du mal à avancer, c'est qu'il y devait y avoir une bonne raison...
Titre : La petite fille qui avait avalé un nuage grand comme la Tour Eiffel
Auteur : Romain Puértolas
Date de parution : janvier 2015
Résumé : Providence a rencontré la petite Zahera, atteinte de mucoviscidose, suite à un séjour dans un hôpital marocain et, jour après jour, s'est épris d'elle. Quelques années plus tard, alors qu'elle doit se rendre à Marrakech pour aller chercher la petite fille fraichement adoptée, elle est malheureusement retenue contre son gré à l'aéroport. Pour cause d'éruption d'un volcan islandais entraînant un nuage de cendres sans précédent, le trafic aérien au départ de la France vers le Maroc est en effet totalement interrompu. Parce que les heures de la petite Zahera sont comptées et que l'amour d'une mère donne des ailes, Providence décide d'apprendre à voler...
Mon avis : un très mauvais second roman, ou comment recycler les ficelles d'un premier roman à succès à outrance et sans finesse. Ce qui faisait le charme du Fakir, à savoir des tournures de style plutôt humoristiques qui portaient l'histoire avec brio (même si on sentait que le roman s'inspirait très - trop -  fortement du Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire), font aujourd'hui la lourdeur de ce second roman. Dans chacune de ses phrases, Romain Puértolas tente d'inclure un jeu de mot, un trait d'esprit ou une tournure décalée... mais qui finissent par plomber la lecture et le plaisir qu'on en a. Et comme le thème de ce livre reste la maladie, il m'est d'avis qu'il n'était vraiment pas nécessaire d'ajouter à la lourdeur de l'histoire celle d'un style qui s'écoute mais n'écoute pas le lecteur. Ce qui s'annonçait comme une aventure légère et aérienne s'avère être indigeste... dommage !
Ma note : 4,25/10