Jean-Christophe Grangé... encore un auteur connu que je n'avais jamais lu jusqu'à maintenant. Et ce n'est certainement pas parce que je n'en avais pas sous la main, vu que c'est l'un des auteurs préférés de mon mari et que notre bibliothèque est pleine de ses romans.
Mais à chaque fois que je voulais en lire un, il me disait : " les derniers, ce ne sont pas les meilleurs. Je te conseille ses premiers, comme par exemple Le vol des cigognes... qui sont plus fidèles à son univers ".
Ca c'est la théorie. Sauf que dans la pratique, les premiers romans de Jean-Christophe Grangé sont toujours entreposés dans la bibliothèque de ses parents et que je ne les avais pas à disposition pour les lire.
J'ai donc repoussé, repoussé, repoussé ma découverte de l'auteur... jusqu'au jour où ma tante, qui se débarrassait de vieux bouquins, m'a proposé de jeter un oeil pour voir si je voulais en récupérer quelques uns avant de s'en débarrasser... L'occasion fait le larron... l'heure était enfin venue de mettre mon nez dans un Grangé !
Titre : Le vol des cigognes
Auteur : Jean-Christophe Grangé
Date de parution : septembre 1994
Adaptation : Le vol des cigognes a été adapté pour la télévision et diffusé sur Canal+ en 2013. Ce téléfilm français en 2 parties de 90 minutes a été réalisé par Jan Kounen, et compte à son casting Harry Treadaway, Perdita Weeks et Rutger Hauer.
Je ne l'ai pas vu, mais voici une idée de téléfillm à regarder si je tombe dessus. Entre vous et moi, mon mari me dit que cette adaptation est réellement très mauvaise... mais pas le choix ! Je vais me faire un devoir de la regarder pour vous, chers lecteurs, afin de vous en faire un compte rendu en bonne et due forme.
Résumé du roman : depuis quelques saisons, les cigognes des pays de l'Est ne sont pas revenues de leur migration. Louis Antioche, jeune docteur en histoire, est alors missionné par un ornithologue ami de ses parents adoptifs pour suivre lesdites cigognes. Alors que l'ornithologue est retrouvé mort, le coeur arraché, dans un nid de cigognes, Louis Antioche décide de mener à bien sa mission malgré tout, en suivant les oiseau durant leur parcours. De l'Europe à l'Afrique, en passant par Israël, il va tenter de découvrir les raisons de leur mystérieuse disparition. C'est alors que les ennuis commencent... jonché de morts, de coeurs arrachés et de multiples dangers, son périple l'amène à faire la plus incroyable des découvertes... il est au coeur d'un trafic d'une ampleur sans précédent.
Mon avis : mon tout premier Grangé. Pour ma part, je ne connaissais que ses adaptations audiovisuelles (Les Rivières Pourpres, qui m'avait laissé un goût de déjà vu, et le Concile de Pierre, que j'avais trouvé vraiment tarabiscoté), et je n'avais pas été franchement séduite par celles-ci. Il parait que c'est normal...
Ce que j'avais bien en tête néanmoins, c'est que pour chacune des adaptations, les atmosphères étaient pesantes et glauques. J'imaginais bien retrouver ça dans ses romans. Et chez moi, ça passe ou ça casse. Tout dépend de la plume et de l'intrigue.
Et pour ce roman, je n'ai pas été déçue. L'intrigue est particulièrement bien ficelée. Si on s'immerge bien tout le long du roman et qu'on arrive bien à comprendre où nous mène l'auteur, on reste néanmoins surpris par les multiples péripéties qui jalonne le livre. Les idées de fonds de l'histoire sont particulièrement bien trouvées. Crédibles ? Je n'en sais rien, mais on se laisse prendre au jeu du scenario machiavélique imaginé par Jean-Christophe Grangé. Les ficelles sont incroyablement bien pensées et impeccablement déroulées. Après, je ne vais pas vous mentir, ce qu'il a mis en scène est macabre et donne la nausée. Il faut avoir le coeur bien accroché (si j'ose dire...) pour accepter de plonger dans l'horreur sans nom et dans les méandres de la cruauté humaine qui font toute la trame du roman. Ames sensibles, s'abstenir !