samedi 26 août 2017

Rupture de contrat - Harlan Coben

Rupture de contrat, c'est le tout premier roman d'Harlan Coben qui met en scène son personnage fétiche, Miron Bolitar. 

Comme je l'ai évoqué dans certains récents billets, je suis tombée sur la poule aux oeufs d'or dans les cartons de vieux livres de ma tante. L'occasion de remettre les pendules à l'heure sur la série des Myron Bolitar, puisque je les ai toujours lus complètement dans le désordre.
Bon, entre nous, je n'avais même pas remarqué que c'était le premier de la saga, c'est dire à quel point l'ordre dans lequel on les lit importe peu.

Dans tous les cas, mes lectures des romans d'Harlan Coben sont toujours un bon moment de passé, donc je n'ai pas tardé à le lire une fois chipé dans le vieux carton de ma tante... et je n'ai pas été déçue !


Titre : Rupture de contrat

Auteur : Harlan Coben

Date de parution : roman traduit en français en 2003 (paru en 1995 aux Etats-Unis)

Résumé du roman : Myron Bolitar est l'agent sportif de Christian Steele, un footballeur américain dont la petite amie, Kathy Culver, a disparu 18 mois plus tôt dans des circonstances troublantes. Alors que le père de Kathy est retrouvé assassiné, la question se pose de savoir si ce meurtre a un lien avec la disparition de sa fille. Dans le même temps, Christian appelle Myron : il vient de recevoir de manière anonyme une revue coquine dans laquelle Kathy apparait nue. Est-ce un canular ? Kathy est-elle vivante ? Que s'est-il réellement passé il y a 1 an et demi ? L'enquête est officiellement relancée...

Mon avis : un bon Harlan Coben. C'est marrant, mais quand je construis mes critiques pour le blog, une fois rédigée, j'aime bien aller voir ce qu'en ont pensé les autres blogueurs. Histoire de comparer. Et là, ce que j'ai lu m'a amené à repenser ma critique, de manière réactive. Car force est de constater que les autres blogueurs et moi n'avons pas vraiment le même avis sur ce roman. 
Ce que je reproche à Harlan Coben, c'est que c'est souvent un peu téléphoné. Si je plonge à chaque fois extrêmement vite dans ses romans, tant c'est bien écrit, je suis aussi très souvent déçue par leur fin, que je devine extrêmement vite. Or dans celui-ci, j'ai comme toujours très vite accroché avec le style d'écriture, mais j'ai surtout été assez surprise par le dénouement, que je n'ai pas vraiment vu venir. Les dernières pages sont plutôt magistrales dans la façon d'amener le coupable à se dévoiler et, jusqu'au bout, le suspense était bien présent.
En conclusion, beaucoup de lecteurs ont trouvé que ce n'était pas le meilleur Harlan Coben. A mon niveau, au contraire, Rupture de Contrat est l'un des romans de l'auteur que j'ai pris le plus de plaisir à lire. On dit que les romans de jeunesse sont les moins bons, j'ai trouvé à l'inverse que Coben avait pris plus le temps de le peaufiner et que le résultat était à la hauteur de la réputation de l'auteur.





samedi 19 août 2017

"Livre ou film ? n°9" : Les yeux jaunes des crocodiles

Un peu de légèreté... 

Alors que j'avais envie de voir Les yeux jaunes des crocodiles (traduisez : "les beaux yeux de Patrick Bruel") depuis un moment, et alors que Kévin avait réussi (un peu malgré lui) à me le récupérer, je n'avais jamais vraiment pris le temps de le regarder.

C'est désormais chose faite, lors d'une soirée "off" où Kévin était occupé ailleurs. J'avoue que je ne me voyais pas lui imposer ça, même si je lui ai déjà imposé bien pire... (ceux qui ont vu Toy Boy avec nous me comprendront...)
Du coup, petite soirée avec moi-même devant un bon vieux film de filles, pendant que Kévin tuait des "chats" sur son jeu vidéo. Normal !

Bon, Les yeux jaunes des crocodiles, on ne va pas se le cacher, ce n'était pas le livre du siècle. Mais c'était gentillet et ça faisait passer le temps. Alors pourquoi ne pas en prendre encore un peu plus (de temps) pour regarder ce que ça pouvait donner en film, vu que j'adore comparer et que je voyais assez bien quel pouvait en être le rendu, façon comédie romantique à la française... 

Et puis n'oublions pas l'argument majeur de ce film : Patriiiiiiick ! 😍 😍 😍
Voilà, tout ça pour ça. On est incorrigibles, nous autres femelles...


Titre : Les yeux jaunes des crocodiles
Prix Maison de la Presse 2006

Auteur : Katherine Pancol

Date de parution : 2006


Quelques infos sur le film :


  • De : Cécile Telerman
  • Avec : Julie Depardieu, Emmanuelle Béart, Patrick Bruel...
  • Date de sortie : 9 avril 2014



De quoi ça parle ?

Ca parle de Joséphine, historienne et maman de 2 enfants, qui se fait jeter par son mari, qui préfère aller élever des crocodiles avec sa nouvelle poule que de rester chez lui avec sa femme et ses gosses. Ca parle de Joséphine qui a, depuis toujours, un cruel manque de confiance en elle, d'autant plus que ça soeur Iris, a toujours tout eu pour elle : le beau mari (Patriiiick), l'argent, et la belle vie à ne rien faire de ses journées... Et quand on fait remarquer à Iris qu'elle est entretenue, celle-ci se targue alors devant témoins, de ne pas rien faire de ses journées, puisqu'elle est en réalité en train d'écrire un roman historique... ce qui est évidemment faux. Alors, pour donner, le change, elle s'empresse de demander à Joséphine de le faire pour elle... Et la pauvre Joséphine, elle, trouve ça relativement normal d'écrire un roman pour la gloire de sa soeur, qui bien évidemment s'en attribuera tous les mérites.  

Mon avis

Le livre est gentillet, l'écriture est gentillette. On prend plaisir à lire ce roman, qui fait un peu figure d'amourette d'adolescents en termes de genre littéraire, mais on l'oublie aussi assez rapidement. 
Les personnages sont sympathiques mais un peu faciles. Iris est trop méchante, Joséphine est trop candide, Philippe (le mari d'Iris) est trop beau, Hortense (la fille de Joséphine) est trop peste comme sa tante, Antoine (l'ex mari de Joséphine parti élever des crocodiles) est trop con (pas étonnant qu'il finisse bouffé par les crocodiles...).
En bref, le livre, comme son titre, est assez anecdotique. On n'y trouve pas plus de crocodiles que de beurre en broche ou de profondeur. Les personnages sont certes attachants, et c'est pour ça qu'on lit les 3 tomes (La valse lente des tortues et Les écureuils de Central Park sont tristes le lundi), mais assez inconsistants. J'ai l'impression, après avoir lu les 3 romans, que cette saga est celle de la facilité, des bons sentiments et du gnan gnan. 
Ce n'est pas que je ne le recommande pas - c'est un très bon livre d'été pour la plage - mais c'est plus un roman d'ados qu'un roman pour moi. J'ai passé l'âge, je pense. 


Le livre ou le film ?

Pas vraiment d'avis là-dessus. Pour ceux qui aiment lire, le livre. Pour les autres, le film. Au moins, en 1h30 c'est plié. Mais attention, c'est français, avec les défauts que ça peut comporter. Budget au rabais, acteurs qui jouent comme au cours Florent, et puis surtout Julie Depardieu, Emmanuelle Béart et Patriiiiiick Bruel. Ca donne le ton. 
Côté niais, on y est, le film a respecté à la lettre l'atmosphère du livre et le style littéraire de Katherine Pancol.
Côté personnages, j'ai préféré le livre. Malgré un peu de survol de la part de l'auteur, ont trouve un peu plus de profondeur chez certains personnages du roman : Joséphine est encore plus naïve dans le livre, Philippe est encore plus séduisant et intouchable (si si, Patrick Bruel est très léger et niais dans son rôle), Hortense est encore plus peste et beaucoup moins fade. Et surtout, Shirley, la pétillante voisine, est inégalable. Aucun souvenir dans le film, elle est passée totalement au second plan, alors que pour moi elle a un rôle assez central. 
Après, certains personnages sont justes exceptionnels dans le film. Un en fait. Iris. Oui elle est méchante et égoïste dans le roman. Mais Emmanuelle Béart - et Dieu sait que je ne l'aime pas - est exceptionnelle. On ne voit tellement qu'elle qu'en fait le film passe totalement à côté du reste.








samedi 12 août 2017

Dune - Frank Herbert

Sur cette critique, c'est certain, je ne vais pas me faire des amis

Dune, ce chef d'oeuvre de science-fiction dont personne ne parle sans des trémolos dans la voix... 
Dune, ce précurseur du genre...
Dune, sans lequel la science-fiction même ne serait pas. ..
Dune, le roman de science-fiction le plus vendu au monde...

Ouai, bof !
Déjà, ça partait mal : j'avais vu le film. Alors, m'a-t-on dit, il ne faut surtout pas se fier au film, même s'il est de David Lynch ! Celui-ci ne rend absolument pas hommage au livre, le trahit complètement, bla bla bla... 
Enfin bon, personnellement, ce film, je n'en avais pas été au bout, tant l'atmosphère était glauque et les personnages hideux, voire repoussants. Je connais peu de films m'ayant fait cet effet répulsif là, à part peut-être Mad Max (et ce malgré le Mel Gibson de l'époque), mais Dune en fait clairement partie. Je vous avais prévenus, vous n'allez décidément pas aimer cette critique !

Il faut dire que le film, c'était ça :

Dune- David Lynch
6 février 1985
Avec Kyle MacLachlan, Francesca Annis, Jürgen Prochnow...


Avouez que vous non plus, vous ne seriez pas séduits... et là, je ne vous parle pas uniquement du vieillissement naturel du film  !

Bon, après, je voulais bien essayer de faire abstraction de l'adaptation, vu que, bien souvent, le film n'a rien à voir avec le roman d'origine. Je me suis donc lancée dans la lecture de Dune, non sans a priori, mais avec une confiance absolue en mon père, pour qui (comme pour beaucoup de monde apparemment) ce livre est l'un des meilleurs romans de science-fiction de tous les temps... 
Je vous la fais courte : je ne suis pas d'accord du tout avec cette analyse !


Titre : Dune

Auteur : Frank Herbert

Date de parution : 1965


Résumé : incapable de vous résumer ce roman, je vous livre ici un quatrième de couverture trouvé sur internet... une fois n'est pas coutume 😉
" Il n'y a pas, dans tout l'Empire, de planète plus inhospitalière que Dune. Partout des sables à perte de vue. Une seule richesse : l'épice de longue vie, née du désert, et que tout l'univers achète à n'importe quel prix. Richesse très convoitée : quand Leto Atréides reçoit Dune en fief, il flaire le piège. Il aura besoin des guerriers Fremen qui, réfugiés au fond du désert, se sont adaptés à une vie très dure en préservant leur liberté, leurs coutumes et leur foi mystique. Ils rêvent du prophète qui proclamera la guerre sainte et qui, à la tête des commandos de la mort, changera le cours de l'histoire. Cependant les Révérendes Mères du Bene Gesserit poursuivent leur programme millénaire de sélection génétique ; elles veulent créer un homme qui concrétisera tous les dons latents de l'espèce. Tout est fécond dans ce programme, y compris ses défaillances. Le Messie des Fremen est-il déjà né dans l'Empire ? "

Mon avis : vous n'avez rien compris au résumé ? Moi non plus. Et je n'ai pas non plus compris de quoi parlait ce roman. On est propulsé dès les les premiers chapitres dans une telle violence de termes compliqués sortis de nulle part et de personnages aux grades (races ?) tellement tirés par les cheveux qu'il est difficile de résister au choc. On se rapproche ici d'un univers de Fantasy, sauf que là où l'Heroic Fantasy nous détaille sous toutes les coutures un monde et ses personnages sur 900 pages, ce premier tome de Dune en fait timidement 300. Du coup, marche ou crève. Si tu n'entres pas dans le moule, tout t'échappe. Tu tentes vainement de t'accrocher, mais personnellement, j'étais complètement larguée. En plus, ça parle de guerres fratricides, ce dont j'ai horreur. Mon dernier argument ? Je n'ai pas du tout aimé le style d'écriture, qui complique encore plus les choses. J'ai quand même essayé de tenir jusqu'à la fameuse attaque du " ver géant ", parce que " tu verras, c'est extraordinaire "... mouai, personnellement, je me suis ennuyée, je n'ai rien compris et je n'ai clairement pas été transportée. Ce livre, ou ça passe ou ça casse. Pour moi, ça casse. Aucun intérêt. Vous voulez lire de la vraie SF compréhensible et qui vous emporte littéralement sans avoir besoin de décodeur ? Lisez Asimov (Fondation, par exemple) ! Alors là, oui, vous allez connaître la meilleure SF de tous les temps. Dune ? Un ramassis de verbiage pour initiés... désolée, mais je passe mon tour !

Nota bene : je lis sur Wikipedia, en faisant mon article, que dans son édition française, le roman est parfois divisé en 2 tomes, Dune I et Dune II. N'en aurais-je lu que la moitié ? Cela expliquerait-il donc pourquoi j'ai trouvé que le roman était trop brumeux, ne laissant pas le temps de comprendre les rouages de l'univers si particulier de Dune ? Pour autant, laisserais-je le bénéfice du doute à ce roman ? Bof... Je ne sais pas si j'ai vraiment envie de poursuivre l'aventure en fait... et je n'ai pas le tome 2 dans mes rayonnages. Donc NEXT !

Nota bene 2 : j'ai perdu combien de fidèles lecteurs, après ce ce billet ? 😜







samedi 5 août 2017

Le lecteur de cadavres - Antonio Garrido


Ce roman-ci me vient d'une suggestion de ma belle-soeur Audrey, toujours de très bon conseil quand il s'agit de lectures. Pas forcément le roman vers lequel j'aurais été attirée de moi-même - l'histoire d'un médecin légiste dans la Chine du XIIIème siècle - mais au final une très belle découverte, et j'aurais été très bête de passer à côté.


Aussi, cher lecteur, n'hésite pas à me proposer des idées de romans. Je prends tout, du moment que c'est un roman (polar, science-fiction, fantasy, historique, à l'eau de rose, biographie... amuse-toi !) Ma seule condition : accepter que j'en fasse une critique honnête, que j'ai aimé ou non le livre que tu m'as conseillé. Au pire, ce sera une bonne occasion d'en débattre ensemble 😉


Titre : Le lecteur de cadavres

Auteur : Antonio Garrido

Date de parution : 2014

Résumé : Inspiré d'un personnage réel, Ci Song est un jeune garçon d'origine modeste qui voit la vie lui retirer tout ce qu'il a de plus cher le jour où son frère est arrêté et accusé de meurtre, et que ses parents et sa maison sont détruits par un incendie. Sans rien et recherché par la police, il est contraint de fuir avec sa jeune soeur malade. Afin de survivre à Lin'an, la capitale de l'Empire, il est contraint de devenir fossoyeur et devient bientôt l'un des meilleurs. Grâce à ses talents pour "lire" les cadavres et deviner les causes de leurs décès, il est accepté à la prestigieuse Académie Ming et est très vite convoqué par l'Empereur lui-même pour enquêter sur une série d'assassinats qui sèment le trouble dans la capitale. S'il réussit, la belle vie et une place au sein du Conseil du Châtiment s'offrent à lui ; s'il échoue, c'est la mort. Ainsi, Ci Song devient, un peu malgré lui, le premier médecin légiste de tous les temps. 

Mon avis : au départ dans ce livre, rien de bien excitant. Une couverture un peu poussiéreuse, un thème - la médecine légale - à vouloir laisser les morts là où ils sont, et un pays qui n'est pas ma tasse de thé vert... Mais comme je suis toujours les bons conseils de Dame Audrey, pourquoi baisser les bras avant d'avoir tenté ma chance ? Et finalement, au bout du compte, laissons tomber les préjugés : c'est un excellent roman. Et même l'un des meilleurs que j'ai lu cette année, si vous voulez mon humble avis.
Si vous aimez les romans historiques, vous n'allez pas être déçus. Au-delà de capitaliser sur un pays et sur une époque totalement méconnus de ma petite personne, le sujet du roman, la médecine légale, a le mérite de nous surprendre. Le sujet n'est pas banal, et le traitement en est admirable. On ressort grandi et cultivé de ce roman, qui distille le savoir et les anecdotes de main de maitre. Comme souvent, on apprend qu'avec bien peu de moyens, les avancées scientifiques de nos ancêtres étaient remarquables d'intelligence. 
En outre, la plume est parfaite, et et le roman dégage une atmosphère inégalable. Il combine la noirceur du polar avec l'exotisme et le rigorisme chinois. L'auteur place au coeur de son enquête des codes qui nous échappent, pour encore plus de mystère et de suspense. 
En conclusion, on apprend tout en se divertissant, qualité première d'un roman historique. Les personnages sont captivants, et le roman se transforme vite en polar médiéval avec une fin absolument sublime, à couper le souffle. Les 600 pages sont passées tellement vite... on aimerait que tous les romans soient aussi bien ficelés. Tout invite au voyage dans ce roman digne des plus grands. Un coup magistral !