samedi 27 septembre 2014

Une autre idée du bonheur - Marc Levy

Nous y voilà... le traditionnel Marc Levy des plages

Fidèle à la tradition, j'ai donc emmené dans ma valise estivale le dernier opus de l'auteur. Une genre littéraire idéal pour décompresser en bullant autour de la piscine. 
Pas de prise de tête, on se laisse bercer par le roman, que l'on dévore par ailleurs en une demi-journée.On pourra dire ce que l'on veut de Marc Levy, il est bien plus aisé de lire ce type de roman en vacances que la Critique de la faculté de juger d'Emmanuel Kant. Ok, j'exagère un peu, mais l'idée est là. 

J'avais à la base entendu, dans une émission de radio (je ne sais absolument plus laquelle), une présentation de l'ouvrage, et j'étais restée sur une idée d'un road trip hippie à travers les Etats-Unis. Un Marc Lévy qui, semble-t-il, aime de plus en plus varier les genres, mais s'éloigne aussi de plus en plus du mien...

C'est donc avec une certaine appréhension que j'ai entamé la lecture de ce roman, étant persuadée que le thème du livre n'était pas pour moi. Mais, à la vérité, Marc Levy se boit finalement toujours comme du petit lait...


Titre : Une autre idée du bonheur

Auteur : Marc Levy

Date de parution : avril 2014

Résumé : Le roman démarre sur l'évasion de prison d'Agatha, une ancienne hippie qui a en tête de retrouver les membres de son ancienne bande, pour une mission bien particulière. Sur son chemin, elle réquisitionne, dans une station essence, la voiture de Milly, jeune étudiante, qu'elle entraine alors dans son road trip à travers les Etats-Unis. Cette soif de liberté que cultive Agatha va ébranler les certitudes de l'étudiante, qui découvre ainsi une autre idée du bonheur : il n'est jamais trop tard pour construire ses rêves.

Mon avis : comme tous les romans de Marc Levy, celui-ci n'échappe pas à la règle. C'est un charmant livre de plage, comme on les aime. Ne penser à rien, ouvrir ses chakras, et se détendre en plantant ses gros doigts de pieds dans le sable, c'est plus facile avec un roman comme celui-là. Il se lit bien et, telle une frappe chirurgicale, va droit au but. En une demi-journée, c'est plié. Personnellement, j'ai bien accroché à l'histoire, malgré mes premières réticences, et les personnages, un peu candides, sont attachants. Je sais bien que Marc Levy, ou on y adhère ou on le vomit. Moi j'adhère plutôt, il me fait toujours passer un bon moment sans prise de tête. Un peu comme au cinéma, j'y vais pour me détendre et, ici, la mission est remplie. Je n'en demande pas toujours plus à un roman. 
Après, c'est sûr que certains ne verront dans ce livre aucun changement, aucune évolution dans l’œuvre de l'auteur, et donc y verront un énième bis repetita, surtout dans le style. Pour ma part, je trouve que l'auteur se renouvelle quand même un peu dans le contenu. Il évoque de plus en plus de grandes aventures et de moins en moins des petites amourettes fantastiques. Plutôt amatrice de ses romans de jeunesse, ce genre me plait néanmoins aussi, même si j'ai préféré, dans ce genre là, ses livres précédents (Le premier jour, par exemple), plus rythmés et moins mélodramatiques.
Après, en toute honnêteté, au bout de 50 pages, on voit où l'auteur veut en venir. Le roman est galvaudé, un peu mièvre et emprunt de bons sentiments, jusque dans le titre. On s'attend à voir sortir les violons et, sans surprise, la fin est aussi prévisible que le parcours de la route 66. 

Ma note : 6/10

samedi 20 septembre 2014

Code Lupin - Michel Bussi

Après mon coup de cœur pour N'oublier Jamais, j'ai aussitôt sauté sur Code Lupin, un autre roman de Michel Bussi que j'avais emporté en vacances. Bien plus ancien - il date de 2006 - j'ai tenté de me plonger dans les tout premiers romans de l'auteur. Des romans par ailleurs bien plus difficiles à trouver en librairie, certainement du fait de la maison d'édition, qui n'est pas la même. 

Pour le coup, on peut vraiment parler d’œuvre de jeunesse. Si le roman - un polard - se passe également en Normandie, le style et le type d'histoire sont totalement différents de ce que Michel Bussi fait aujourd'hui. Cela étant dit, vous le verrez dans ma critique, pour un livre de jeunesse, c'est une belle prouesse !



Titre : Code Lupin

Auteur : Michel Bussi

Date de parution : 2006

Résumé : un été, sur une plage normande, un touriste trouve une pièce d'or datée de 1905. Honnête, il la rapporte au syndicat d'initiative. Paloma, la jeune stagiaire qui recueille la pièce, contacte son directeur de mémoire à la faculté de Rouen, Roland Bergton, pour lui faire part de cette découverte. Il lui confie alors son incroyable hypothèse : Maurice Leblanc, l'auteur des aventures d'Arsène Lupin, aurait distillé dans ses romans sur le gentleman cambrioleur, des indices pour accéder à un véritable trésor, qui serait caché dans le triangle cauchois. Paloma et Roland Bergton disposent d'une journée pour percer le vrai mystère de l'aiguille creuse et comprendre le code Lupin.
A noter, pour l'anecdote : inspiré du Da Vinci Code - Code Lupin a pour sous-titre "un Da Vinci Code normand"-, le nom du personnage principal de Code Lupin (Roland Bergton) est un contrepet du nom du personnage principal du Da Vinci Code (Robert Langdon). Inversez les syllabes en gras, vous verrez !

Mon avis : le moins que l'on puisse dire, c'est que Code Lupin est un roman de jeunesse plutôt réussi. Michel Bussi nous fait redécouvrir avec un réel brio les aventures d'Arsène Lupin, qu'il arrive à réinventer pour y faire ressortir une énigme carrément dingue. Ainsi, le roman nous fait visiter la Normandie (le fameux triangle cauchois) à travers tous les petits villages évoqués dans les aventures d'Arsène Lupin de Maurice Leblanc. Parfaitement documenté, ce petit bijoux est tout à fait crédible et j'imagine que Michel Bussi a du passer des heures, des jours et des nuits pour bâtir son intrigue. Certes, la plume est moins au rendez-vous que dans ces romans plus récents, mais Code Lupin se tient et nous tient en haleine. Ce qui est absolument incroyable, c'est le décorticage des romans de Maurice Leblanc pour arriver à nous réinventer l'énigme de l'Aiguille Creuse de manière révolutionnaire. Un bon coup de génie parcourt ce roman. 
Après, si vous êtes comme moi et que vous ne maîtrisez pas les romans de Maurice Leblanc, attention ce livre regorge de "spoilers". Peut-être faudrait-il au moins (re)lire quelques classiques de Maurice Leblanc avant de se lancer dans Code Lupin : L'aiguille creuse ou La Comtesse de Cagliostro, par exemple, dont les intrigues sont largement dévoilées dans ce roman de Michel Bussi...


Ma note : 7/10

samedi 13 septembre 2014

N'oublier jamais - Michel Bussi

Et voilà, je renoue avec Michel Bussi. Rien de tel qu'un bon polard pour partir en vacances... L'idéal pour bronzouiller au bord de la piscine ou sur la plage ! 
Du coup, avant de partir, j'ai pris soin d'emprunter à mon père le tout dernier Bussi, que je lui avais offert pour la fête des pères. Échange de bons procédés, je lui avait promis de lui ramener en Espagne Il est de retour, et de le lui prêter dès que je l'aurais fini (pour info : il a beaucoup aimé aussi).

Me voilà donc revenue à mes anciennes amours, Michel Bussi, dont je suis littérairement tombée amoureuse l'an dernier grâce à ma belle-soeur Audrey, que je ne remercierai jamais assez pour m'avoir fait découvrir ce merveilleux auteur !

J'étais un peu stressée néanmoins, car le dernier Bussi que j'avais lu, Ne lâche pas ma main, m'avait un peu moins plu que les précédents. J'entamais donc celui-ci en espérant qu'il soit à la hauteur des romans qui m'avaient fait tomber amoureuse de l'auteur.

Et pour le coup, je n'ai pas été déçue. Il est aussi bon qu'Un avion sans elle et Nymphéas noirs !


Titre : N'oublier jamais

Auteur : Michel Bussi

Date de parution : 2014

Résumé : Jamal est handicapé. Il a une prothèse à la jambe et a pour ambition de devenir le premier handicapé à réaliser l'ultra-trail du Mont-Blanc. C'est pourquoi, pendant ses vacances en Normandie (Michel Bussi nous ramène en effet, dans ce roman, dans sa Normandie natale), il court tous les matins en haut des falaises. Un jour, il s'arrête, intrigué par une écharpe rouge accroché à une clôture. C'est alors qu'il la voit, LA femme. Incroyablement belle, mais qui s'apprête à sauter dans le vide. Il lui tend alors l'écharpe pour la retenir, mais la jeune femme bascule. Il redescend alors en courant la falaise et, en bas, il découvre le cadavre de la jeune femme, l'écharpe étrangement nouée à son cou. Ceci est la version de Jamal. La vraie ?

Mon avis : un polard complètement haletant. Comme toujours, Bussi écrit divinement bien et nous emporte dans une course poursuite trépidante. Bien évidemment, la police ne croit pas Jamal, qui s'enfuit alors et doit prouver son innocence. Comme dans Un avion sans elle, l'auteur arrive à nous prendre aux tripes dès la deuxième page, et on ne lâche plus le roman jusqu'à la fin... Extrêmement bien construit, le roman nous fait douter jusqu'au bout. Qui dit la vérité ? Jamal est-il coupable ? 
Même si la fin est beaucoup moins inattendue que celle de Nymphéas Noirs (quoiqu'elle m'a énormément touchée), ce nouveau roman est un excellent cru. C'est mon second coup de cœur de l'été et je le recommande à tous. A mon avis, impossible de ne pas aimer ce roman de haute voltige !


Ma note : 9/10


samedi 6 septembre 2014

Il est de retour - Timur Vermes

On y est... le compte-rendu des mes lectures de l'été. 
Et cette année, j'ai été carrément prolixe ! Ayant beaucoup bullé autour de la piscine, j'ai descendu pas moins de 6 ou 7 livres en 3 semaines. Et le cru 2014 fut bon
Vous allez donc pouvoir puiser la bonne inspiration dans les billets des semaines à venir.

Le premier roman que j'ai lu cet été fut vraiment un coup de cœur littéraire : Il est de retour, de Timur Vermes.

Vous en avez peut-être entendu parlé, le livre a fait un peu de vagues dans les médias, surtout outre-Rhin. Il est de retour imagine pas moins que le retour d'Hitler, de nos jours... 

Avec une couverture que je trouve excellente et une idée de base qui m'a vraiment intriguée, je n'ai pas pu m'empêcher de l'ajouter à mes derniers achats juste avant le grand départ estival, malgré un prix un peu moins sympa, le livre n'existant toujours pas en poche...


Titre : Il est de retour

Auteur : Timur Vermes

Date de parution : 2012

Résumé :  
2011 : Hitler se réveille dans un terrain vague, à Berlin. Pour lui, on est toujours en 1945. La situation de l'Allemagne est critique, mais il est décidé à se battre jusqu'au bout pour sa cause. Il trouve étrange l’accoutrement des jeunes squatteurs qu'il croise dans ce terrain vague et, plus encore, il est scandalisé qu'ils ne lui rendent pas son salut nazi. Tout se perd... Par ailleurs, Berlin semble en excellent état, malgré la guerre qui fait rage... Hitler est un peu déboussolé, et il n'a aucun moyen de joindre son quartier général, certainement enfermé dans un bunker. 
Voici la trame de base de ce roman : le retour d'Hitler de nos jours, mais avec le regard de l'homme de 1945, créant un décalage narratif très intéressant. 
Repéré par une chaine de télé, Hitler se voit offrir une émission TV et devient le comique numéro 1 en Allemagne. Une Allemagne qui ignore que les idées vantées par son idole sont bien loin d'être des blagues, pour lui... Et si le nazisme pouvait revenir aujourd'hui ?

Mon avis : un excellent roman, très bien écrit, décalé et vraiment très drôle. Avec le recul du lecteur, on s'émerveille de la façon dont l'auteur amène les idées d'Hitler dans notre monde contemporain. Aussi incroyable que cela puisse paraître, le roman est absolument crédible. Au-delà du côté humoristique du roman, certains passages font absolument froid dans le dos et nous interrogent vraiment sur la montée du nazisme dans les années 30 et leur potentielle réplique aujourd'hui. 
Beaucoup de médias Français se sont posés la question de savoir si l'on peut rire avec Hitler. Pour ma part, à la lecture du roman, je dirais oui. Car l'auteur soulève, au-delà du rire, des questions fondamentales sur le nazisme et sa portée aujourd'hui. Le fond est vraiment là. 
A mon sens, ce livre plaira beaucoup ou ne plaira pas du tout. Pour ma part, c'est l'un des coups de cœur de cette année, et je vous recommande vivement de vous y essayer !
Je suis juste un peu plus réservée sur la fin du roman : 2 partis-pris s'offraient à Timur Vermes pour finir son roman. Je n'aurais pas choisi le sien...


Ma note : 8,25/10