samedi 13 juin 2015

David Foenkinos - En cas de bonheur

Une nouvelle critique de David Foenkinos, à partir d'un roman de poche que Charline avait en double et qu'elle m'a donc gentiment donné.

Je vous avoue qu'au moment d'écrire ce billet, un sacré laps de temps s'était déroulé depuis ma lecture du roman. Aussi, j'ai dû aller me balader sur plusieurs sites internet pour avoir un résumé de l’œuvre qui m'éclaire un peu plus sur ce que j'avais lu. 

Car si Foenkinos écrit bien, ses romans se ressemblent beaucoup et j'en oublie vite le contenu. Ce fut le cas de celui-ci, dont je vais tant bien que mal, donc, essayer de vous livrer ma critique.




Titre : En cas de bonheur

Auteur : David Foenkinos

Date de parution : 2005

Résumé : Claire et Jean-Jacques sont mariés depuis 8 ans. Ils ont une fille de 6 ans et ne veulent pas de deuxième enfant. Jean-Jacques travaille en agence et Claire dans une boutique à Roissy. Chaque dimanche, ils vont manger chez les parents de Claire. Toujours la même routine. Tout fonctionne bien et le couple semble heureux, mais un jour, Jean-Jacques décide de tenter l'adultère. Comme ça, pour voir. Alors qu'il se rend compte qu'il aime sa femme, celle-ci le quitte subitement, lors d'un fameux déjeuner de famille dominical...

Mon avis : mon avis est forcément un peu mitigé. En effet, lorsque j'ai lu ce roman, je me souviens y avoir pris du plaisir, comme à chaque fois que je lis un David Foenkinos. Sa poésie fait mouche à tous les coups et je me laisse toujours emporter par son style inimitable et envoûtant. Seulement, après l'incroyable émotion procurée par son roman Charlotte, revenir à ses anciens romans nous fait redescendre sur terre brutalement. Ni bon ni mauvais, En cas de bonheur nous fait passer d'une histoire sur une femme extraordinaire, Charlotte, à une histoire sur un couple ordinaire. Rien d'étonnant à ce que l'émotion soit moins au rendez-vous, que le banal l'emporte sur l'ivresse de Charlotte. La rechute est rude, et ce n'est pas pour rien si j'ai gommé l'histoire de ma mémoire sitôt le roman refermé. Si le style de l'auteur me ravit, ses histoires, plus plates, ne restent pas dans les anales. Espérons que les romans qu'il écrira après Charlotte sauront conserver le niveau, car la barre est devenue très haute, presque infranchissable, depuis cette découverte littéraire incomparable.

Ma note : 5,5/10

samedi 6 juin 2015

Gilles Legardinier - Nous étions les hommes

Après la poésie et l'enchantement propres à Christian Bobin, plongeons-nous dans un polar de Gilles Legardinier. 

Car comme je vous le disais dans un précédent billet, Gilles Legardinier, au-delà de ses romans à couvertures félines un peu niais mais tellement agréables à lire, c'est avant tout un excellent auteur de polard, récompensé par de nombreux Prix. 
Avec Nous étions les hommes, Gilles Legardinier nous livre un Dan Brown à la française, avec intrigues scientifiques, complots politiques et adrénaline garantis. 

Après l'Exil des anges, qui traitait de la thématique de la mémoire qui peut survivre à la mort, Gilles Legardinier revient ici avec un roman qui évoque la maladie d'Alzheimer et l'inéluctable dégénérescence cognitive de notre temps. Vers le début de la fin des hommes tels que nous les connaissons ?


Titre : Nous étions les hommes

Auteur : Gilles Legardinier

Date de parution : 2009
Prix SNCF du polard 2009  

Résumé : C’est l’une des plus fascinantes énigmes qui soient. Sur notre planète, il existe plus de 1 800 espèces de bambous. Chaque fois que l’une d’elles fleurit, tous ses spécimens, où qu’ils se trouvent sur Terre, le font exactement au même moment. Ensuite, l’espèce meurt. Personne ne sait expliquer ce phénomène, ni l’empêcher.
Aujourd’hui, l’homme va peut-être connaître le même sort. Arrivé lui aussi à son apogée, il risque de disparaître…Dans le plus grand hôpital d’Edimbourg, le docteur Scott Kinross travaille sur la maladie d’Alzheimer. Associé à une jeune généticienne, Jenni Cooper, il a découvert une formule qui permet de dater très précisément le moment exact où le patient bascule dans la démence. C'est alors que les 2 scientifiques font ensemble une découverte incroyable : même les sujets seins sont concernés, et la date de basculement généralisée de l'humanité est bien plus proche que prévue... Si ce fléau l’emporte, tout ce qui fait de nous des êtres humains disparaîtra.

Mon avis : un excellent roman, encore meilleur que le précédent : l'Exil des anges ! Tous les ingrédients d'un polar haletant, entre scenario incroyable, courses contre la montre, mystérieux hommes de l'ombre prêts à tout pour empêcher nos 2 scientifiques d'accéder à la vérité... On ne lâche pas ce roman terriblement et efficacement bien construit. Aucun temps mort dans ce livre, qui met l'un des principaux mal de notre siècle dans la balance de cette course contre le temps : la maladie d'Alzheimer. Parce qu'elle touche tout le monde, plus ou moins directement, le roman prend ainsi une dimension particulièrement forte. Résolument moderne dans sa thématique, Nous étions les hommes est un vrai Dan Brown à la française. Dans l'intensité, dans la fluidité de lecture, et dans l'incroyable efficacité de l'histoire déroulée. Je vous le redis avec conviction, Gilles Legardinier est un auteur à découvrir de toute urgence, via ses polars surtout, tant ceux-ci sont justes et palpitants.


Ma note : 8,75/10