samedi 28 octobre 2017

Autour du polar français : une table-ronde animée par Michel Goujon, avec Michel Bussi et Sandra Alves

Le 18 octobre dernier avait lieu une table-ronde Autour du polar français à l'auditorium de la bibliothèque de Viroflay (78). 

Une table-ronde alléchante, animée par l'éditeur Michel Goujon et en présence des auteurs de polars Michel Bussi, que je ne présente plus sur ce blog, et de Sandra Alves, que je vais vous faire découvrir très prochainement.

L'occasion de faire un point sur les fondamentaux du polar et ses évolutions au fil des siècles. Je vais essayer de vous en faire un bref résumé de mémoire, n'ayant pas réellement pris de notes, plus occupée à écouter qu'à faire le gratte-papier ;)


Le polar, c'est quoi ? Quels en sont les origines et fondamentaux ?


Pour Michel Goujon, le premier fondement du polar, c'est avant tout la police. Créée au XVIIIème siècle, c'est donc là que le polar prend toute sa signification. Le polar, ou roman policier, c'est avant tout un meurtre et des policiers ou détectives qui enquêtent sur ce meurtre. Ce qui distingue ce genre littéraire, entre autre, du thriller...


Le second fondement, c'est une certaine lutte des classes, la mise en avant des bas-fonds. La révolution industrielle, en ce qu'elle a exacerbée la séparation entre élites et couches basses de la population, a encouragé un climat d'ambiance menant à la révolte, au banditisme, au meurtre, etc.

Mais, comme le rappelle Michel Bussi, le polar c'est aussi l'astuce. L'auteur, dans un roman policier, joue avec le lecteur et, par un twist, une pirouette littéraire, une astuce de romancier, l'amène à jouer un jeu commun, vers la résolution d'une énigme. On retrouve cette astuce chez tous les grands auteurs de romans policiers... Agatha Christie, Maurice Leblanc, Gaston Leroux... et Michel Bussi lui-même !


Quelles tendances observe-t-on dans le polar ?



Selon Michel Goujon, les grandes tendances actuelles sont au nombre de 3 :


  1. La mondialisation du polar, avec l'émergence ces dernières années d'auteurs suédois, norvégiens, islandais... et même chinois.
  2. La féminisation du polar, tant par ses auteurs (Agatha Christie, Mary Higgins Clark... Sandra Alves ;), que par ses personnages (Miss Marple...), mais aussi ses lecteurs qui sont aujourd'hui trustés par des lectrices !
  3. La diversification des genres littéraires : polars, thrillers, policiers historiques, romans noirs, polars fantastiques, romans d'espionnage, policiers humoristiques... Le genre littéraire est l'un des plus prolifique au monde !


Ensuite, dans une seconde partie de la table-ronde, les 2 auteurs ont été amenés à s'exprimer, non pas sur leur dernier roman (ils n'en ont pas eu le temps), mais sur leur perception du polar. Très percutante, cette intervention changeait des questions qui sont systématiquement posées à ce type d'auteur et dont on connait déjà les réponses.
J'ai vraiment apprécié ce moment, et encore plus l'incroyable découverte que j'y ai faite.


Une incroyable découverte ou comment découvrir un auteur qu'on connaissait sans le savoir



Si en effet, ne nous le cachons pas, je venais avant tout pour voir et surtout entendre Michel Bussi, que j'affectionne tout particulièrement (comme vous le verrez dans mon prochain billet dédié à son dernier roman On la trouvait plutôt jolie), Sandra Alves m'était jusque là inconnue au bataillon... Néanmoins, étant une auteur de polar, elle avait déjà ma sympathie et mon attention.


Lors des présentations, j'apprends que cette dernière est un auteur issu de l'auto édition, ou plutôt une auteur qui a réussi à se faire publier grâce au site Nouvelles Plumes (http://www.nouvellesplumes.com/),  un éditeur qui permet à des lecteurs bénévoles de noter des manuscrits encore non publiés par des éditeurs traditionnels et qui publie chez France Loisirs les mieux notés d'entre eux.


Si vous suivez mon blog, vous savez donc que je suis une lectrice Nouvelles Plumes. Tout de suite, je tendais l'oreille. C'est alors que j'ai compris : j'avais lu et noté son manuscrit !! Sous un autre pseudonyme et sous un autre titre (le titre initial étant déjà déposé, elle avait dû en changer), ce qui fait que je n'avais pas fait le lien... mais je l'avais lu ! J'avais même commencé à lire son second manuscrit, qui est ou qui va bientôt être publié. 

Non seulement je l'avais lu, mais je l'avais extrêmement bien noté (9/10), ce qui fait que si elle a été éditée, j'en suis en partie responsable. Quelle fierté ! Du coup, j'ai été retrouver ma fiche de lecture de l'époque sur son premier roman, Traque Mortelle. En conclusion, j'avais mis " Le meilleur roman téléchargé sur Nouvelles Plumes. Bravo ! "

Le monde est vraiment petit. J'ai donc pu acheter le roman, pour le relire en version non PDF et le faire dédicacer. 

Pour l'anecdote : Sandra Alves m'a indiqué lors de la dédicace que presque rien n'avait changé par rapport au manuscrit initial, à part l'orthographe... Dans ma notation de l'époque j'avais indiqué "Encore quelques pétouilles d'orthographe qui restent." Comme quoi... on a toujours été en phase avec cet auteur géniale !

La bonne nouvelle : maintenant qu'elle est éditée, je vais pouvoir en parler officiellement sur mon blog, ce que je ne pouvais pas faire avant. Cela devrait ravir la charmante personne de Nouvelles Plumes avec qui j'en ai parlé ce soir-là ! Hip hip hip, hourra !!


Une dernière anecdote ? Hier soir, ayant terminé le livre de Michel Bussi, je décide de relire Traque Mortelle de Sandra Alves. 
J'ouvre le livre, et là...