samedi 30 janvier 2016

"Livre ou film ? n°6" : 50 nuances de Grey

Alors que je n'ai toujours pas fini à terminer le tome 3 de cette saga pseudo-sulfureuse (ne parlons même pas du tome 4 qui semble être le tome 1 réécrit du point de vue du gars, c'est-à-dire un roman qui paraît encore plus inutile que ce tome 3 nul et inintéressant que je n'arrive pas à finir...), je suis tombée sur le film sur Canal+. 

Je dois être un peu masochiste (ce qui est plutôt cohérent avec cette saga pseudo-sadique -> notez l'emploi du mot "pseudo" tout au long de ce billet de blog, c'est l'essentiel de ce qu'il y a à retenir sur 50 nuances de Grey), car j'ai décidé de le regarder, malgré les railleries de mon mari (qui s'est bizarrement arrêté de se moquer de moi dès le premier bout de téton ou de fesse, soit dit en passant).

Même si le livre ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable (comme en témoigne ma critique sur ce blog à l'époque ==> vous pouvez la (re)lire ici), j'étais curieuse de voir ce que donnerait le film. Allait-il être aussi mièvre  que le roman ou bien assumer son érotisme ? J'avais ma petite idée...


Titre : 50 nuances de Grey

Auteur : E. L. James

Date de parution : octobre 2012

Quelques informations sur le film : 
  • De Sam Taylor-Johnson
  • Avec Jamie Dornan, Dakota Johnson, Jennifer Ehle…
  • Date de sortie : 11 février 2015 


De quoi ça parle ?

Anastasia Steele est missionnée par sa colocataire pour aller interviewer le talentueux chef d'entreprise Christian Grey, dans le but de rédiger un article pour le journal de l'école. Elle s'attend à tout sauf à un séduisant jeune entrepreneur milliardaire de moins de 30 ans, beau comme un dieu. Gauche et à côté de la plaque lors de l'entretien, Anastasia sent néanmoins qu'il se passe un truc bizarre avec Christian Grey. A sa grande surprise, elle le croise de nouveau quelques jours plus tard, quand Christian vient faire quelques courses de bricolage dans le magasin où elle travaille. S'ensuit alors un jeu du chat et de la souris, qui conduit Anastasia dans le monde dominateur de Christian, un maniaque du contrôle qui rêve de faire d'elle sa soumise et de la mener dans sa chambre rouge de la douleur... A Anastasia, jeune vierge effarouchée, de décider si elle est prête ou non à entrer dans ce genre d'univers...


Le livre ou le film ?

Je ne vais pas vous mentir, les 2 sont moyens. Si vous êtes une ado et que vous voulez être un peu émoustillée, vous pouvez sans problème lire le roman ou regarder le film, si vous avez 16 ans, bien entendu ! En deçà, effectivement, vous êtes un peu jeune à mon sens. Mais si vous avez passé 30 ans comme moi, vous n'allez pas vous y retrouver (sauf si vous considérez que d'être attachée à un lit fait de vous une grosse cochonne...). J'ai lu des romans d'Anne Rice bien plus choquants et pourtant pas classés dans le rayon érotique (je n'ose même pas imaginer la teneur des romans érotiques qu'elle a écrit sur la Belle au Bois Dormant !!!). 

En fait, le film est même carrément plus mièvre que le roman, notamment du fait d'acteurs totalement insipides à peine sortis de la puberté. Il pourrait même être classé comme comédie romantique, si ce n'est les très rapides coups de fouets et fessées donnés à la volée par Christian Grey à sa "soumise" (pas si soumise !). Où sont passées les rares scènes de sexe du roman : les boules de Geisha ? La séance de sexe torride dans l'ascenseur ? Dans la cabane chez les Grey ? Je ne dis pas que je voulais voir du sexe partout, loin de moi. Mais quand on prétend faire l'adaptation d'un roman érotique (même si celui-ci est loin d'être très osé), autant assumer et au moins reprendre les 3 scènes et demi où il y a du cul, bordel ! Là, je préfère autant regarder La revanche d'une blonde, je sais d'avance où je mets les pieds.

Conclusion : Hollywood a réussi à faire d'un navet un gros chou rave bien périmé. Bravo !
En gros, passez votre chemin ou, si vraiment vous insistez, lisez le premier tome des romans, c'est encore le moins pire de toute la saga !


Ma note pour le livre : 5/10
Ma note pour le film : 4/10

samedi 23 janvier 2016

Le prince des ténèbres Tome 1 : la mort dans l’âme - Jeaniene Frost

Retour à mes vieilles amours : les vampires, avec un livre que m’a prêté ma copine Charline. Je vous avoue que celui-là, je l’ai commencé il y a un bail, mais j’ai eu un mal fou à dépasser le premier chapitre, qui laissait présager d’un roman de seconde zone à la Twilight. J’ai dû le relire au moins 3 ou 4 fois, avec plusieurs semaines d’intervalle entre chaque tentative, sans me résoudre à aller plus loin. En fait, une fois commencé, je l’ai lu assez vite et me suis laissée prendre au jeu de ce roman de vampires pour ados en manque de sensations.

Evidemment, cela ne vaut pas un bon vieux Bram Stocker ou un classique Anne Rice, mais avec tout ce qu’on lit comme daubes sur les vampires de nos jours, pas évident de trouver de dignes successeurs à ces grands auteurs du genre.

Cela ne m’empêche en rien d’essayer… et voici ma critique du premier tome de cette nouvelle saga vampirique…


Titre : Le prince des ténèbres Tome 1 : la mort dans l’âme

Auteur : Jeaniene Frost

Date de parution : août 2013

Résumé : depuis toute jeune, Leila possède un pouvoir. Elle peut deviner les plus sombres secrets des personnes qu'elle touche ou dont elle touche un objet leur ayant appartenu. C'est pour cette raison que des créatures de la nuit l'enlèvent : pour qu'elle leur révèle où se trouve le vampire le plus vieux et le plus connu de tous les temps, Dracula. Alors qu'elle tente d'identifier sa location, Dracula sent sa présence. Naît ainsi entre eux une relation télépathique, seule option de sortie des griffes de ses ravisseurs pour la jeune fille. Lorsque enfin elle rencontre Dracula en "chair et en os", une passion dévorante voit le jour entre les 2 protagonistes... mais l'ennemi rôde toujours, bien déterminé à se débarrasser d'eux...

Mon avis : j'ai eu un mal fou à entrer dans le roman. Les premiers chapitres laissent en effet présager un mauvais Twilight bis. Un roman mièvre pour ados boutonneux. Au final, quand on entre dans l'histoire, le livre est assez plaisant. Très "ados", c'est certain, mais pas si mal construit ni écrit. Bon, entre nous, ça ne vaut pas un bon Bram Stocker, et certains auteurs devraient arrêter de nous vendre de la romance draculesque à toutes les sauces, mais ce roman n'est pas le plus mauvais du genre, loin de là. Il faut juste laisser son cerveau au placard et ne pas s'attendre à être surpris par cette lecture. Je ne lirai sans doute pas le tome 2, mais j'ai passé un moment plutôt sympa en compagnie de ce premier tome. 



Ma note : 5/10

samedi 9 janvier 2016

Le palimpseste d'Archimède - Eliette Abécassis

Les amis, désolée pour le délai de publication un peu long pour cette critique, il s'est trouvé que le moment que j'ai choisi pour écrire ce billet a également été celui qu'à choisi mon fils pour pointer le bout de son nez. 
Ainsi, petit Jules est né le 19 décembre dernier, décalant de fait la rédaction de cet article (la maman est un peu fatiguée, aussi, je vous remercie par avance pour votre indulgence sur l'orthographe et le contenu de cette critique ;-) 

Nouvelle critique, nouveau genre romanesque. Cette fois-ci, je me suis plongée dans un thriller historique ésotérique d'Eliette Abécassis.

J'avais beaucoup entendu parler de cette auteure, notamment à travers son roman Qumran (que je n'ai pas lu, mais qui est un roman de référence pour mes parents), qui évoque la découverte des manuscrits de la Mer Morte. Eliette Abécassis semblait briller dans le genre du roman théologique. Un genre que j'ai appris à aimer plus tardivement, ce qui explique que je n'ai jamais lu de romans d'Eliette Abecassis avant cette année...

Donc quand ma mère m'a proposé de me prêter Le palimpseste d'Archimède, un roman mêlant meurtres et un mystérieux manuscrit sur Pi rédigé par Archimède qui contiendrait les secrets de l'univers, je me suis dit que c'était l'occasion de découvrir l'auteure ! Même si ce roman n'est pas forcément considéré comme son meilleur, c'était une manière de faire connaissance avec l'univers d'Eliette Abecassis... une belle découverte, qui me donne envie de creuser.


Titre : Le palimpseste d'Archimède

Auteur : Eliette Abecassis

Date de parution : mai 2013

Résumé : Joaquim, étudiant à Normale Sup, est invité par la police à enquêter sur une série de meurtres au sein du corps enseignant de la célèbre école. Il plonge ainsi au cœur d'une suite d'assassinats rituels qui semblent tous ramener au chiffre Pi et à un mystérieux manuscrit attribué à Archimède. Il s'avère que cet écrit est en réalité un palimpseste (un texte que l'on a effacé pour réécrire par dessus) qui pourrait livrer les secrets de l'univers... une raison suffisante de tuer ! 

Mon avis : un bon thriller, pour les amateurs du genre. Eliette Abeccassis a une belle plume, et on se laisse porter par le roman avec grand plaisir. On est finalement assez proche d'un Dan Brown (à la française) et c'est un livre très agréable à parcourir. L'histoire tient la route, l'auteure sait nous tenir en haleine tout au long de l'oeuvre. Ce qui est plaisant également avec ce genre de roman et qui est bien traité ici, c'est l'arrière plan historique et parfaitement bien renseigné. Le palimpseste d'Archimède existe vraiment (incroyable mais vrai !) et de nombreux pans du roman sont également tout à fait réels, ce qui donne le sentiment d'apprendre en s'amusant, ce que j'adore ! Enfin, les personnages sont très bien construits et les relations entre eux sont vraiment passionnantes. Bref, pour les amateurs de thrillers ésotériques, c'est un roman à lire. 
Après, entre nous, ce n'est pas le livre plus prenant que j'ai lu dans le style. Si je me suis laissée porter tout au long de ma lecture, je n'ai pas trouvé que celui-ci se termine en apothéose et finalement, le roman manque un peu d'emphase par rapport aux grands classiques du genre. J'avoue même en avoir un peu oublié l'intrigue depuis ma lecture cet été. 
En conclusion, j'ai pris du plaisir à lire ce roman, mais sans pour autant le trouver inoubliable.


Ma note : 7/10